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On se retrouva tous chez Julien, Maria étant en voyage avec une marque, l'appartement était libre pour tous nous accueillir.

-Qu'est-ce que vous voulez boire ?

Léger malaise global vu que je venais de leur annoncer que j'avais un problème avec l'alcool.

-Buvez ce que vous voulez.

Raphaël, à qui j'avais commencé à en parler cet après-midi, n'avait pas encore prit la parole et restait dans son coin me laissant le choix de raconter aux autres tout ce que je lui avais dis ou pas.
Ce que je décidais de faire.

-On peut tous abuser.

-C'est plus de l'abus quand ça devient un besoin. C'est plus de l'abus quand j'y pense à peine réveillé. C'est plus de l'abus quand je m'enchaîne un pack de bière tout seul chez moi.

-Qu'est-ce qu'on peut faire ? Demanda Julien.

-Je sais pas. Tous les soirs en me couchant je me dis que ça serait peut être mieux si je ne me réveillais pas.

-Commence pas tes conneries.

-Plus personne n'a besoin de moi.

-Et nous alors ?

-Vous vous en sortez tous très bien sans moi.

-Aucun de nous n'en serait là sans toi.

-Ok mais aujourd'hui, là, maintenant, à quoi je sers ?

-A tout un tas de choses. On est une équipe, on a tous besoin des uns des autres. Et aujourd'hui, là, maintenant, t'as besoin de nous et on est là.

-On sera toujours là.

-Je sais pas quoi faire.

-On devrait trouver un médecin qui saurait ce qui est le mieux.

-Il doit exister des cures...

-Je veux pas aller en cure c'est pour les...

Les alcoolos, ce que j'étais.

-Je veux pas aller en cure. Ça finirait forcément dans un journal à la con et je veux pas. J'ai pas envie d'être forcé de partager ça aussi. La merde avec Juliette c'est déjà en trop. C'est trop, je peux pas gérer. J'y arrive pas.

Après avoir répété une dizaine de fois que je n'y arriverais pas, je me levais, décidant qu'une clope me ferait peut être du bien.

Guillaume me suivit dehors avant de me tendre son paquet et son briquet.

-Je suis désolé Len.

-Pour ?

-Tout ce que j'ai pu te dire sur Juliette. Je savais pas..

-Tu pouvais pas savoir.

-Mais je me sens carrément con quand même. Surtout vis à vis d'elle mais c'est pas le moment que je lui envoie un petit message d'excuse j'imagine. Ni le moment que je te rabâche les oreilles avec elle. Je suis qu'un con.

-Pas plus que moi je t'assure.

-Entre cons on s'entend bien.

Fermant les yeux, je soupirais un grand coup.

-Je vis en boucle sur Juliette mais je peux pas m'empêcher de me dire que j'ai tout foutu en l'air.

-Il faut être deux pour tout foutre en l'air.

-T'en sais quoi ?

-Je rencontre que des nanas qui s'appliquent autant que moi à tout gâcher, je m'y connais.

Coup de FoudreWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu