INSAISISSABLE

Y🖤

Olivia

Ce matin, je n'en revenais toujours pas de ce qui s'était passé. J'avais beau être fatiguée, certainement à cause du fait qu'Andie et moi soyons restées aider Mavis à nettoyer et ranger tout le bordel après la fête, je n'arrêtais pas d'avoir des papillons dans le ventre en pensant à Yoahn en boucle depuis que je m'étais couchée la veille, je n'arrivais toujours pas à croire que nous avons été si proches l'un de l'autre, qu'il avait ses bras autour de moi, et que ce n'était pas un rêve ! Non, ça n'en était pas un ! J'ai bien dansé avec Lui ! Et ce fût la meilleure chose de la soirée, surtout le moment où j'ai remarqué que Léa était sur le point de prendre feu quand elle nous a vus. Ça, c'était VRAIMENT réjouissant ! Elle n'a pas arrêté de me dévisager le reste du temps; ça me rendait presque fière, ça voulait dire que je pourrais représenter une menace pour elle, conclusion : Yoahn pourrait s'intéresser à moi, vraiment !

J'entendis toquer à la porte de ma chambre.

— oui !

Ma cousine ouvrît doucement la porte avant de s'incruster dans la pièce.

— ça va? Je pensais pas te trouver éveillée, tu es rentrée très tard hier.

— comment tu sais ?

— je t'ai attendue jusqu'à une heure et quelques, mais j'ai finalement eu sommeil alors j'suis allée me coucher.

— oh mais pourquoi tu m'as attendue ? Fallait pas ! C'est pas comme si j'avais pas le double des clés.

— je sais, mais j'avoue que j'étais aussi un petit peu impatiente que tu rentres.

— juste un petit peu ?

— bon, c'est vrai, je me suis ennuyée de ouf ! J'étais trop impatiente que tu rentres. Satisfaite ?

J'hochai la tête avec un grand sourire aux lèvres.

Mon portable, posé sur ma table de chevet vibra deux fois. J'allongeai mon bras pour le récupérer et lire mes nouvelles notifications: un message de Stéphane: "bonjour toi", et le deuxième message m'effraya autant qu'il me fît plaisir, au point de m'arracher un sourire anxieux: "Pinky ?" d'un numéro inconnu. Cependant j'étais sûre qu'il ne pouvait venir que d'une personne. Je pinçai mes lèvres pour empêcher mon sourire de s'agrandir, mais Rachel me regardait déjà étrangement.

— c'est quoi? Demanda t'elle.

— rien.

— alors ça veut dire tout le contraire.

Elle plissa les yeux, comme pour essayer de m'intimider.

— tu as un amoureux ? Il ne peut s'agir que de ça, regarde la tête que tu fais ! Continua t'elle toute excitée.

— non ! C'est juste un ami.

— ouais c'est ça j'te crois. Allez, dis-moi tout. Comment il s'appelle ? J'le connais ? Comment il est ? Attends, ne dis rien: vous vous êtes rencontrés hier j'imagine.

— rien de tout ça ! C'est juste un pote j'te dis... il m'a envoyé une blague c'est pour ça que j'ai failli rigoler, c'est tout.

Elle croisa les bras sous sa poitrine et fronça les sourcils.

— hum d'accord, si tu l'dis...

Je secouai la tête en souriant, pour accentuer mes dire. Puis ma sœur se redressa et tourna ses talons.

— j'vais faire le p'tit déj'. Ton œuf, tu le veux au plat ou... ?

— non, comme d'habitude merci. Tu n'arriveras jamais à me faire manger ce truc dégueu.