XXIII. The Cube.

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Il va me rendre fou. Littéralement, métaphoriquement, viscéralement... Complètement fou.

Et ça fait plus d'une heure qu'il joue à ce petit jeu. Sa jambe sur les miennes, à moitié affalé contre moi, à alterner ses baisers de mes lèvres à ma mâchoire puis mon cou comme bon lui semble. Et il est franchement doué. En même temps... Comment ne pas être doué avec ces lèvres aussi pulpeuse. Je l'envierais presque, d'ailleurs, avec les miennes qui sont aussi fines qu'une feuille.

« Louis... »

Il glisse une main sous mon chandails et les poils qui tracent une ligne du bas de mon ventre jusqu'à mes abdominaux s'hérissent. Mon corps est tellement réceptif à ses caresses c'est à en faire peur. Et pourtant lui-même ne profite même pas de ce qu'il y a à sa porté ; le dos musclé de Harry, n'attendant que mes mains pour se contracter sous celles-ci. Ses cheveux, légèrement en batailles, son bandeau à moitié retenu par ceux-ci. Ses fesses, moulante dans ce jean noir qui, dans cette position, montre bien plus qu'il ne le faudrait leurs forme. Tout ça... Je pourrais presque dire que tout ça est à moi.

Mon esprit sursaute quand sa langue brulante appuie contre mon cou, une énième fois. Sauf, que comparé aux autres, cette fois-ci elle glisse jusqu'à mes clavicules pour en mordiller le peu de couche de peau qui les recouvre. C'est agréable.

C'est bon.

Alors je ferme mes yeux pour redoubler de mes autres sens, et je profite d'autant plus de ses gestes. C'est doux... Tellement doux. Aussi doux que de la soie.

Ou du pilou, c'est plus mignon. Comme Harry.

Et elles continuent de dévaler mon corps, l'une d'entre elles s'accrochant aux bords de mon pantalon, maintenues à ma taille à l'aide d'une ceinture en vieux cuir marron. Elle trainait au fond d'un tiroir et son côté vintage me rappelait les vieilles bottes de Harry. Je voulais qu'on suive, même si sous mon chandails, on ne la voit pas.

Mais j'ai vu ça dans les magasines people qui trainent sur la table basse du loft de Harry. Il dit qu'il se "cultive célébritèrement." Je sais que c'est faux, mais le voir inventer des mots simplement pour trouver une excuse à ça le rend mignon. Alors je le crois. Et il est très cultivé célébritèrement. Moi aussi j'essaye, c'est pour ça que je me retrouve à imiter David Beckham et sa femme, quand ils sont habillés en noir, à marcher comme si ils étaient le couple le plus sexy de la terre.

Je crois que je m'évade trop dans les pensées. Mais je reviens vite à moi quand je sens le léger courant d'air au niveau de mon bas ventre que provoque la fenêtre de la chambre, ouverte, battante quand un vent est plus fort que l'autre. Je me crispe en empoignant les cheveux de Harry, laissant son bandeau se défaire complètement pour retomber sur le matelas comme un simple bout de tissu. Non. Il sait...

Il sait que je ne suis pas prêt pour ça. C'est con puisque nous l'avons déjà fait mais, c'était sous l'impulsion.

Je crois qu'on peut dire que mon côté "animal" avait reprit le dessus. Tandis que maintenant, c'est moi, le Louis que tout le monde pense connaitre.

« Stop... Harry. »

Il grogne en remarquant mon érection plus qu'évidente alors que ma ceinture est défaite et ma braguette ouverte. Que voulez-vous, je suis un homme.

Mais il comprend... Et je crois que c'est une des raisons qui me font l'apprécier. Il est compréhensif. Et bien souvent les gens oublient le sens de ce mot. Alors il me rhabille, le visage contrarié, avant de venir s'installer sur mon bassin, une moue dessinée sur son visage.

« - Tu veux toujours pour ce soir ? Je reprends pour briser la glace.

- Quoi ? Sortir avec Liam ? Pas de soucis. Il est cool.

Let Me Feel.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant