XV. Zayn.

9K 789 201
                                    

« Encore toi ?! Mais qu'est-ce que tu fous ici ? »

Comme quoi, je ne suis pas inconnu pour tout le monde.

Il ne lui a suffit seulement que de traverser les portes automatiques de l'entrée de l'hôpital pour que son sourire retombe en se posant sur moi. J'ai envie de le saluer d'un bon vieux sourire sarcastique avec son accompagnement le signe de main hypocrite à la "j'ai gagné les Miss Monde" mais Harry est à côté et son sourire à lui ne retombe pas, alors même si ma main me démange fortement... Je me retiens. C'est lui... Son meilleur ami. C'est l'homme à la désagréable odeur de cannabis, aux jeans toujours craqués - même si j'avoue parfois aimer porter des jeans serrés et craqués au genoux - et ses grosses baskets de sport. Je ne comprend vraiment pas sa dégène. La fac où nous sommes tous les trois est vraiment prestigieuse, il faut soit obtenir une bourse - même si vue son intelligence cela m'étonnerait qu'il soit arrivé là comme ça - soit être un fils de parents assez fortunés. Et si Malik est fortuné, alors il devrait réellement penser à troquer ses jeans craqués contre des slims chinos heavy grey, je suis sûr que ça lui irait.

Mais malgré tout je sors de mes pensées en voyant le regard perdu d'Harry zigzaguer entre celui de Zayn et le mien. Logique, en même temps, il ne s'attendait pas à ce que le drogué sorte du tac au tac ça dès sa pitoresque entrée.

- Content de te voir aussi, Malik. Alors, la désintox ?

Harry fronce les sourcils en plantant son regard au mien, décidément j'aurai préféré que la roue qu'éméttait ses yeux s'arrête à ceux ténébreux de Zayn, plutôt qu'aux miens vachement plus innocents. Mais comme on dit, les apparences sont trompeuses.

- Attendez... Vous vous connaissez ?

- Putain Harold me dis pas que c'est lui, le gars avec qui tu veux t'amuser ? C'est ce mec le putain de taciturne dont tu m'parlais ? »

Je fais les gros yeux et prend cet air interloqué que font les acteurs dans leurs films lorsqu'ils apprennent une nouvelle du genre "votre fils a été arrêté' ou encore "votre femme vous a trompé car elle ne vous aimez plus elle ne restait simplement avec vous pour votre richesse" ou ce genre de drame. J'essaye de prendre la chose à la légère, de prendre cet air trop... Faux. Cet air qui approche le sarcasme, l'air de dire "je le savais déjà, mais je ferais semblant que non" alors que... Non. Non je ne le savais pas que Harry parlait de moi à son meilleur ami, qui soit dit en passant est le même Zayn Malik qui ne m'apprécie pas tellement, mais pire encore, qu'il lui disait qu'il ne voulait seulement que s'amuser... S'amuser.

Je crois que ça me blesse. Je reste bloqué sur ce mot. C'est complètement idiot car en suite ce crétin de Malik m'insulte de taciturne mais ça... Bien ça je le savais déjà.

Je crois que Harry me regarde, avec un air désolé. Je suis venu en pleine nuit rejoindre un homme dans l'hôpital où ma mère est décédée simplement pour savoir qu'il s'amusait avec moi. Je fronce les sourcils en me retournant et longe le couloir précédémment prit par Harry et moi et vais chercher ma veste attendant sagement sur le siège près de la porte de la chambre du père d'Harry. A quoi bon rester ? Il a son meilleur ami avec lui maintenant, quelqu'un à qui il tient vraiment. Pas comme toi, Louis.

Je suis sûr qu'un sourire de vainqueur doit orner les lèvres fines du basané, alors que je me bloque, penché au dessus du siège, la main accroché à ma veste fine qui me rappelle que dehors il commence à faire froid et que ce n'est pas son épaisseur qui me protégera. Je pouffe tout seul, je n'ai pas besoin de protection de toute façon, de qui que ce soit. Ce n'est pas comme ci Harry était la première personne à daigner s'intéresser à moi et autant persister, ainsi que la première personne à y réussir. Pff, non.

Tu le savais après tout, Louis. Tu le savais que personne ne peut t'aider, que si là, alors que tu bloques simplement pour attraper ta foutue veste parce que tu as un espoir qu'il te rattrape, il ne vienne pas te chercher, c'est parce que tu ne comptes tout bonnement pas pour lui. Vous n'avez échangé qu'un simple baiser, et comme l'a dit une page de ton agenda de collège "les baisers ne vous engagent à rien", Louis. il ne s'est pas engagé à toi.

Je me relève rapidement en enfilant ma veste qui narque la température extérieure pour moi alors que je reviens sur mes pas pour de nouveau me retrouver dans le Hall... Et voir Harry et Zayn se parler dans un coin de la pièce, près d'un distributeur. Ils font de grands gestes et j'entends quelques haussement de voix. Ils se disputent. Ils se disputent pour moi. Mais qu'est-ce que j'en ai à faire après tous ? Zayn m'a l'air de dégoter tous les défauts du monde, sauf et pour j'en suis sûr, celui de menteur.

Je soupire en croisant les bras et en faisant la moue, comme un gamin à qui on aurait prit son jouet préféré. Et c'est ça, d'un côté, Zayn m'a prit mon jouet préféré. Quoi qu'à une différence près, moi je ne le prenais pas pour un jouet contrairement à Harry envers moi. Je ne suis qu'un foutu jouet.

Un jouet dont on se lasse.

Je m'avance vers l'entrée en les ignorant, en espérant qu'eux aussi m'ignorent par la même occasion mais comme la plupart du temps, mon plan coule à l'eau. Je sens Harry me prendre par le bras alors que je longe comme à la veille, le mur écaillé de l'hôpital, pitié qu'un jour ils le repeignent mon Dieu. Mais je ne me retourne pas, et il ne me force pas à le faire. Alors je reste là, les yeux clos, la mâchoire serré, à l'écouter.

« Louis... Louis s'il te plait ne pars pas. Je ne savais pas que... Que vous vous connaissiez... Ni même que vous n'aviez pas l'air de vous appréciez non plus, enfin... Louis, je ne pensais pas ce que j'ai dit. Ou plutôt je le pensais, mais avant. Tu sais, en t'appelant cette nuit, je ne croyais vraiment pas que tu allais venir, que tu allais réellement faire tout ce chemin simplement pour me soutenir alors que tu ne connaissais même pas la raison. Louis si tu savais comme je t'en suis reconnaissant, et comme cette simple nuit à pouvoir me bercer à ton odeur lorsque je me réveillais m'a soutenu. Tu es si beau quand tu dors tu sais... Même sous l'éclairage piteux du couloir où nous étions. Je ne regrette rien de ce que j'ai pu faire avec toi Louis, et je les ai vécu de toute mon âme. Et penses-tu réellement que si je m'amusais avec toi, je t'aurais dédié une étoile ? Ou plutôt je nous en aurais dédié une, ensemble ? Je sais, que malgré ce que je peux bien te dire, je n'ai aucune bonne raison valable. Il n'en existe pas. Mais Louis je suis bien loin de faire tout ça avec toi juste pour me trouver une occupation. Tu es bien plus que ça pour moi et... Je pense, par notre baiser de la veille, que je suis plus que ça pour toi. Alors s'il te plait... Louis ne t'en vas pas. Reste, pour moi. »

Je relâche lentement la pression sur mes épaules, à mesure de ses mots, de sa bouche que j'imagine se mouvant pour former mon prénom, de ses paroles sucrées qui réveillent les poils s'hérissant le long de mon échine. Et ses mots, je les ressens, à travers moi, comme un second baiser. Comme notre second baiser.

« Tu me fais vivre, Harold... »

____________________________________

Real lies, realize.

____________________________________

Pour réagir : #LMFfic sur twitter.
Pour me trouver : @rosedaggerhs sur twitter également.

JE SUIS RÉELLEMENT ULTRA DÉSOLÉE DU COURT CHAPITRE JE PENSE ME RATTRAPER AU PROCHAIN ET VOUS POUVEZ COMPTER POUR MOI POUR ÇA !

Bonne année 2015 à tous, j'espère que votre année vous apportera bonheur, amour et réussite, que tous vos voeux se réalisent. xx

Let Me Feel.Where stories live. Discover now