XXXIV. Stronger.

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J'ai réfléchis à tant de mode de réconciliation possible. La sérénade, la déclaration, la chanson, le restaurant, une activité insolite comme on avait l'habitude d'en faire... J'en suis même venu au point de taper "comment récupérer son mec" sur Google. Bref, tout ça pour dire que les recherches n'ont vraiment pas été concluantes.

Aucunes n'étaient à la hauteur de ce que Louis méritait.

Alors j'ai attendu. Je lui ai envoyé un message chaque jours pour lui souhaiter une bonne journée. Et aux dernières semaines j'ai fini par y aller une lettre à chaque fin. Je voulais... Qu'il comprenne, le message que je faisais passer dans ces lettres, qui au final ont crée une phrase. Ces six mots qu'il a tant cherché. Mais il n'y a jamais dû faire attention car, à l'envoi de mon dernier message "codé" il m'a répondu. Il ne m'a pas répondu ce que j'attendais réellement. Ou enfin... Si. Il m'a dit qu'il voulait me voir. Il n'a pas dit pourquoi alors j'en ai conclu que c'était pour le code, qu'il soit sur de ce qu'il a comprit et de ce que j'ai voulu qu'il comprenne. Je n'ai pas trop cherché à comprendre, de ce que j'ai compris depuis notre rencontre, c'est qu'il y a certains moments où il ne faut réellement pas le brusquer.

J'ai enfilé un jean dans les tons bruts, parce que mon jogging où logeait une tâche de ketchup n'était pas des plus élégants pour l'occasion. J'ai réuni mes cheveux en un léger chignon pour les "dompter" au mieux comme le disait souvent Louis. Et j'ai ce sourire béat qui ne quitte pas mes lèvres. Ce sourire qui me rassure, me montre que je pourrais cette fois lui dire que tout n'était que mise en scène pour ses beaux yeux. Que depuis le début il n'y avait que lui, simplement lui et le désir de vouloir l'approcher. Mais que tout est allé si vite... Tout.

Alors je l'attends. Je fais des aller et retours le long de mon salon alors qu'il y a un jeux télévisé à la télé. Ils ont gagné le gros lot, les 100 000 euros. Ils ont l'air heureux, ils sautent partout sur le plateau et prennent tout le monde dans leurs bras. Qu'est-ce que j'aimerai le prendre contre moi... Sentir son petit corps frissonner contre le miens, quémandant toujours un peu plus d'attention. Qu'est-ce que j'aimerai sentir nos deux torses se percuter, nos bassins s'entrechoquer durant nos ébats, l'odeur de sa peau, ses gémissements qu'il essayait au mieux d'étouffer entre les édredons... Tout. Tout ce qui le compose me manque.

J'ai prit l'habitude d'asperger mon T-shirt du jour avec la bouteille de parfum qu'il avait un jour oublié là. J'ai peur qu'il trouve ça légèrement... Miséreux. Alors j'ai aussi changé mon T-shirt pour y placer mon parfum à moi, Chrome de Azzaro. Il adorait cette odeur, alors j'espère que ces goûts n'ont pas changé depuis le temps.

Qu'est-ce que j'ai attendu... J'ai eu le temps de me taper les trois épisodes de la série policière qui passait ce soir, sur la chaîne principale. Alors, en premier lieu, j'ai pensé qu'il s'était peut-être dit que nous revoir serait une mauvaise idée. Qu'il avait faux en décryptant mon code, quelque chose comme ça. Mais il m'aurait prévenu, un simple message, ça ne tue pas. Même un "Laisse tomber" je l'aurai très bien comprit même si je ne le cache pas, ça m'aurait nettement blessé.

Mais rien. Nada. Le silence le plus complet qui soit. Aucun appel, aucun message. Mais je n'ai aucunement cessé d'attendre. Le lendemain je me suis autant préparé, le surlendemain pareil. Je sais pas ce que j'attends, mon miracle sûrement. Un signe. Quelque chose pour me dire "continue d'espérer" ou "lâche l'affaire" un signe, quoi qu'il soit. Mais qu'est-ce qu'il attends ce miracle de venir, bordel ?

Et comme il ne vient pas, je finis par prendre le taureau par les cornes, deux semaines plus tard. Je me rends chez Louis, plus déterminé que jamais pour des explications. Pour savoir pourquoi, comment, même si j'ai bien comprit qu'il avait lu mes messages et plus exactement ma conversation avec Zayn. J'ai bien comprit qu'il venait de découvrir le plus gros. Mais il est tellement loin de savoir tout ce qui a pu me pousser à ce pari. Enfin, "tout". Il n'y a qu'une raison. Et elle est dans ce message codé, ainsi que dans le mot au cours de l'étude de monsieur Krift.

Let Me Feel.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant