Épilogue.

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Harry a maintenant trente-cinq ans. Quinze ans plus tôt il aurait pensé qu'à cet âge son avenir aurait été tracé parfaitement jusqu'à sa mort. Il aurait trouvé une jolie fille à la sortie de sa fac, l'aurait mit enceinte deux à trois fois pour remplir une modeste demeure de cris d'enfants. Il aurait eu un chien, un husky de préférence, et l'aurait appelé Flash sous les réclamations de son fils fan du Disney Cars.

Une vie typiquement banale.

Mais il a trente-cinq ans et aucun cris d'enfant raisonnant dans sa maison de banlieue. Ils ont essayé, sa femme et lui. Mais après avoir reçu les résultats d'une analyse comprenant les raisons du dysfonctionnement de l'organe reproducteur de sa belle, ils ont vite comprit que jamais ils n'auront la possibilité de les entendre, ces cris d'enfants.

Il l'a rencontré à l'anniversaire de ses trente ans. Il avait prévu de rester seul chez lui pour mater un flop cinématographique anglais, muni d'une bière et de son paquet de cigarette comme chaque années il en avait à présent l'habitude depuis la mort de Louis, mais Liam a réussi à le tirer de chez lui.

Ils sont devenus très bons amis, d'ailleurs. Les débuts étaient durs, Liam a mit du temps à comprendre pourquoi Harry n'avait jamais dit plus tôt ses réels sentiments à Louis, pourquoi il avait fait telle ou telle autre chose, mais après tout il ne pouvait pas lui en vouloir indéfiniment pour l'honneur de son meilleur ami. Ils se sont épaulés pour remonter la pente ensemble et former une vie convenable sans pour autant oublier cet être cher.

Chaque 14 du mois Harry porte une rose bleue sur sa tombe. Sa femme ne lui a jamais restreint à quoi que ce soit sur le sujet de Louis. Elle a directement su que si elle disait quoi que ce soit, elle pouvait lui dire au revoir. Il lui a d'ailleurs très vite fait comprendre que jamais, il ne l'aimera comme il aimait, ou plutôt aime Louis.

C'est dur, de temps en temps, mais on vit avec.

Zayn, lui, a coupé les ponts peu après les confessions du bouclé. Ce dernier ne pense pas réellement que la raison de son départ soit le pari qui servait de couverture pour approcher "l'enfoiré qui insultait de drogué son meilleur ami". Il voulait simplement... S'éloigner. Et son excuse, c'était ça. Mais il n'y pouvait rien, alors il ne l'a pas retenu. 

On ne peut pas dire qu'il est complètement heureux, mais il ne s'est pas pour autant arrêté de vivre. Il a apprit à avancer avec ce poids, à pouvoir respirer convenablement sans pour autant s'en sentir coupable parce que Louis ne le pouvait plus. Ce n'était pas de sa faute, et il a bien mit du temps à le comprendre mais maintenant il peut vivre sainement avec quelqu'un pour le chérir à ses côtés même si ce n'est pas l'être espéré.

« J'ai cru au départ pouvoir résister au vert sinople de ses yeux lorsqu'il posait son regard sur mes lèvres pour le remonter avec une horrible lenteur jusqu'au mien. Lorsqu'il jouait de son trousseau de clés auquel on voyait un porte-clés des Clippers cliqueter contre les autres métaux. Quand il venait à afficher ce léger sourire qui bordait ses lèvres lorsqu'une idée alléchante lui venait en tête, ou lorsqu'il répondait quelque chose auquel je ne savais que rétorquer. Et rien que d'y penser, je me demande réellement si à ce moment là une partie de moi n'était-elle pas déjà amoureuse de lui ? » Amoncellement de rature - Louis Tomlinson.

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Et on se retrouve très prochainement pour ma nouvelle fiction Larry Stylinson "Poker Face" ! Bisous .xx

Let Me Feel.Where stories live. Discover now