XXV. Ouvre toi.

8.2K 658 72
                                    

Je ne peux pas dire qu'il n'essaye pas.
Ça fait une semaine que je rejète chacun de ses appels. Je ne vais plus trop en cours, je n'ai pas envie de le croiser. Je ne saurais quoi dire, comment réagir si il s'approchait de moi pour m'embrasser, ou encore si il passait son bras autour de ma taille pour me tirer vers lui. Alors je ne lui réponds tout bonnement plus.

Mais tous ses messages... On ne peut pas dire qu'il s'en contre fou de mon silence radio. Mais peut-être que c'est sa gueule du bois du matin qui lui a fait oublier la veille ? Et puis même, si il l'a oublié, il l'a tout de même fait.

Alors je ne lui réponds plus. Si il traite tout ses ex petits-amis comme ça, il est temps de lui montrer que ce n'est pas de cette manière qu'une personne l'aimera comme il le faut.

Et c'est si il faut que ce soit moi qui lui apprenne cette leçon de vie... Eh bien ce sera moi.

Et si cela signe notre rupture... Autant commencer à ranger tous nos souvenirs dans une boite à chaussure comme les adolescentes font quand leurs petit copain Bryan ou encore John les trompe avec la pute du quartier, Cindy.

Je grimace rien qu'à cette pensée ; si je n'aurais pas passé autant de temps devant la télé dans les bras de Harry, je n'aurais jamais su ça. C'est de la culture cinématographique, mon cher Louis. À chaque problème sa solution ; le dicton parfait de monsieur Styles.

[voir photo du chapitre]

Il est 23H30 et il a tenu sa promesse. Il sait que je ne dors que très peu quand je ne passe pas mes nuits avec lui ; je dois dire que la chaleur humaine m'aide réellement à plus vite m'assoupir. Alors le voilà... Au pas de ma porte. Il frappe, sans arrêt. Si son poing finit par saigner et que celui-ci salit le bois de ma porte d'entrée... Je le tue. Il est neuf, les employés de ma tante sont passés cette semaine, c'est pour dire.

Je reste assis, les genoux contre le torse, adossé contre l'autre côté de cette porte qu'il frappe depuis plus de trente minutes. Au moins il ne perd pas de détermination. Il a dû avoir un pareil courage, pour inviter cet âne à danser, le week-end dernier. À moins que ce soit elle qui se soit frottée contre lui, est étant un homme, il n'a pu empêcher ses pulsions primitives. Je ne suis qu'un homme... Comme il aime me le rappeler lorsque nous sommes dans son lit à parler de tout et de rien, de savoir quand les petits collants qui maintiennent les étoiles fluorescentes au plafond tomberont, et qu'une érection lui vient simplement quand ma main se pose sur le bas de son ventre. Eh bien j'ai pu voir la simple et pure signification de cette phrase ; il n'est rien d'autre qu'un homme. Comme le voisin, le professeur des options sport, ou le poissonnier qui prend place tous les samedis matin pour harceler les passants de lui prendre au moins une tranche de saumon - qui soit-dit en passant n'est plus frais depuis un bon moment.

Alors, quoi ? Je devrais lui pardonner simplement parce qu'il n'est qu'un homme ? Sauf que quand on doit pardonner, c'est qu'on en veut à quelqu'un. Et moi, je m'en contre fou, tout bonnement.

Alors il continue de frapper jusqu'à environ minuit. J'entends des grognements, puis quelques injures par-ci par-là parce qu'apparement "il y a des limaces sur ton putain de perron, Tomlinson."

J'aime bien quand il essaye de prendre un air grave et qu'il m'appelle alors par mon nom de famille. Ça donne forcément, beaucoup plus de constance à son image de dur à cuire.

Ce n'est seulement que vers une heure du matin que je me décide à me lever, le dos douloureux, et sortir pour voir son corps avachi contre un pied du petit siège d'extérieur. Il aurait pu s'y asseoir... Mais il a préféré tenir compagnie aux limaces. Je ne peux pas m'empêcher de sourire, rien qu'à cette vue, avec son visage endormie, les lèvres légèrement entrouvertes et ses boucles en bataille. Je m'approche et, de par je ne sais quelle force, je le soulève comme je peux et le ramène à l'intérieur car les nuits sont toujours froides.

Il se réveille légèrement, papillonne des paupières sans pour autant réaliser qu'il doit m'aider à le déplacer parce qu'il n'est pas tout léger, et il fini par marcher paresseusement en se tenant à moi pour finir par le rallonger sur mon lit. Un enfant... Il ressemble à un enfant. Un enfant avec une énorme poussée de croissance tellement il est grand.

Il se rendort très vite, alors bien sûr je dois le déshabiller tout seul.

Je retire ses chaussures, son jean drôlement serré ; je ne sais même pas si son sang circule normalement tellement il a l'air compressé dans ce dernier. Mais il lui fait des jambes de rêve... C'est un mal pour un bien.

Il marmonne dans sa barbe quelques mots incompréhensible, il a un sommeil un peu plus agité que les autres fois. Et moi qui croyais qu'il était de nature "âme tranquille."

Je retire sa chemise, à moitié déboutonnée, et après ça je viens m'allonger près de lui en gardant mon jogging et un de ses T-shirts trop grand qu'il a oublié de reprendre, et qui depuis trainait dans un coin de ma chambre. Je ne sais même pas pourquoi je l'ai mit. Il sent bon... C'est vrai. Alors j'ai mit son T-shirt parce qu'il sent bon, et sûrement pas parce qu'il me manquait.

Je viens timidement poser ma tête sur son torse. Les battements de son cœur résonnent contre mon oreille, c'est fou comme il bat à intervalle lent, comme son corps est reposé.

Alors je me berce à ce bruit, les yeux maintenant clos, pour me laisser moi aussi tomber dans le sommeil aux alentours de 1H30 du matin, avec ce T-shirt des Packers trop large pour mon petit corps peu musclé.

Et je ne peux m'empêcher d'esquisse ce léger sourire ; là, dans ses bras, je suis bien.

Il avait raison.

__________________________

Quoi que je puisse faire, je n'arriverai jamais à trouver quelqu'un pour te remplacer.

__________________________

Pour réagir : #LMFfic sur twitter.
Pour me trouver : @rosedaggerhs sur twitter également.

J'ai vu qu'avec la mise à jour on pouvait voir le nombre de mots que l'on écrivait ; à partir de maintenant je vais essayer d'en faire 2000 par chapitre (donc en soit 20 pages si vous êtes sur version mobile) et non pas 1000 comme sur ce chapitre ci.

Voilà... Enjoy .x

Let Me Feel.Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora