FALLING [h.s]

25 - Things are getting hotter

Nous traversions une fois pour toute l'allée comblée de photographes, accordant des sourires à droite, à gauche, et nous étions dans la rue, moins d'une heure après être entrés. Ma main dans la sienne, il m'attirait vers une voiture garée qui nous attendait. Nous riions tels des adolescents pour aucune raison valable, et toute une vague d'adrénaline traversait mon corps. Je me demandais alors ce qu'il y avait eu dans la coupe de champagne que j'avais bu en début de soirée.

Harry ouvrit la portière et je m'engouffrai dans la voiture. Il s'installa à mes côtés et la voiture démarra. Le voir avec un si grand sourire amplifiait le mien. Je ne le quittais pas des yeux et plus les secondes passaient, plus je le trouvais attirant. 

- Pourquoi sommes-nous partis si vite ? ria-t-il.

- Je ne sais pas, mais le champagne n'a même pas eu le temps de sécher, j'en ai encore sur l'épaule.

Son regard descendit jusqu'à mon épaule, puis remonta à mes yeux. Je vis au travers de son regard qu'une idée infiltra son esprit. Il humidifia ses lèvres puis s'orienta vers moi, face à moi. Mon souffle se coupa alors qu'il s'appuya contre le siège, sa main près de mon cou. Il se pencha lentement vers moi et ses lèvres effleurèrent les miennes.

Son parfum me submergea et je sentis son aura me dominer. Son regard avait perdu tout humour, il était plein d'avidité. Il ne m'avait jamais observé ainsi, aussi fixement, j'avais le sentiment qu'il lisait mon âme. Il frôla la peau de ma joue puis descendit dans mon cou.

Son souffle chaud contre ma peau, je me sentis prise de bouffées de chaleur. Ma tête contre son épaule, je ne décelais plus son parfum mais son odeur corporelle qui était des plus envoûtantes. Ses lèvres touchèrent définitivement ma peau et il déposa une traînée de baisers dans mon cou. Ses larges épaules ondulaient au-dessus de moi et je ne savais plus où poser mes mains.

Je vis une dernière fois la vitre teintée qui heureusement nous séparait du conducteur avant que mes paupières ne chutent. Toutes sortes de sensations se mélangeaient dans mon estomac. C'est lorsque sa langue entra en contact avec ma peau que mes lèvres s'entrouvrirent, et je tentai du mieux que je pouvais de ne pas laisser un murmure s'échapper de mon plaisir.

Mes mains froissèrent le tissu de ma robe alors que tous les muscles de mon corps se contractèrent. Les yeux clos, je me délectai de chaque parcelle de son corps qui touchait le mien. Il descendit sur ma clavicule puis sur mon épaule, récupérant chaque goutte du champagne déversé. Son souffle était de plus en plus lourd, mon corps était ardent de désir.

Je penchai ma tête en arrière, enfonçant mes dents dans ma lèvre inférieure et donnant un meilleur accès à Harry. Mes mains se perdirent dans sa nuque, et des frissons arpentèrent mon corps. Ce moment était hors du temps. La lenteur avec laquelle Harry s'exécutait me donnait le sentiment que tout était au ralenti autour de moi. Une bulle de chaleur et de désir se formait, enlaçant nos deux corps.

Ma respiration s'accéléra lorsque Harry suivit le chemin du champagne jusqu'au sommet de ma robe. Ses boucles brunes chatouillaient mon cou et mon menton. Je rouvris les yeux sur le plafond de la voiture, les lumières de la ville défilant sur celui-ci. Je déglutis puis baissai lentement la tête, invitant Harry à retrouver mes lèvres. 

Son regard croisa le mien, il était légèrement essoufflé. De sa nuque, mes mains remontèrent jusqu'à sa mâchoire. Je joignis nos lèvres avec convoitise, s'en suivi un éternel baiser. 

-

Mon dos heurta la porte et son corps se pressa contre le mien, reliant nos lèvres. Mes mains étaient perdues dans ses cheveux comme mon âme était perdue dans cette folie, cette passion. Harry tâta ses poches pour trouver ses clés et tenta de les insérer dans la serrure sans rompre notre contact. Un rire se profila entre nos lèvres et je me séparai de lui, lui offrant une meilleure vue sur ce qu'il faisait.