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Ce matin je me suis réveillée de bonne humeur, c'est nouveau pour moi.
Après 3 ans de nuits agitées de cauchemars cette nuit j'ai enfin rêvé. Certes je ne me souviens pas très bien de quoi il était question mais je sais que c'était beau, je ressens encore l'apaisement que ça m'a procuré.
Me décidant enfin à sortir du lit avant d'être en retard, j'attrape un gros pull en laine informe et un jogging , et file me préparer à manger pour midi.
J'avale rapidement un café, vu qu'il en reste un fond dans la cafetière commune, un des rares avantage á la vie en collectivité.

Arrivée devant la grille du lycée la première chose que je vois c'est Marion bras dessus bras dessous avec Terek. Elle n'aura pas perdu de temps celle là , il y a 2 jours elle s'affichait en couple avec un terminal S qui visiblement était aussi vite retourné à l'anonymat le plus complet.

Ce qui me surprend c'est cette colère que germe en moi, je ne pourrais pas dire que je suis jalouse ou quoi que se soit , mais je sens que de les voir comme ça ne me laisse pas indifférente comme ça devrait être le cas.

Je me dirige donc d'un pas rapide vers ma salle de cours, il ne faudrait pas qu'il me surprenne entrain de les regarder. il s'imaginerait que je fais partie de ses groupies. Je suis sûre que de toute façon je le dégoûte, c'est bien simple je n'ose même pas me regarder dans un miroir tellement ce qui j'y vois m'est insupportable.

Contrairement à cette semaine je passe la matinée entièrement concentrée sur le cours, on étudie la famille royale Anglaise. Quand sonne midi, on repart avec une dissertation sur les différents types de pouvoir au seins des pays européens. Un sujet qui m'est particulièrement familier.

Je ramasse mes affaires et en me levant je percute quelqu'un, je m'excuse sans même lèvée les yeux, et me dépêche de sortir. C'est alors qu'une voix masculine m'appelle, je me fige, je ne suis même pas sûre qu'un élève ici connaisse mon prénom.
Une main se pose alors sur mon épaule, j'en frissonne et lorsque je me retourne j'entend la voix de Marion:
"Terek qu'est ce que tu fais chéri je t'attend ."
Il est là devant moi, visiblement contrarié par l'intervention de sa petite copine, il me fait un clin d'œil, soupir et s'éloigne.

Mais que me voulait il ? C'est probablement lui que j'ai bousculé, et sans Marion il m'aurait sûrement dit de ne plus jamais le toucher, accompagnée d'une insulte bien choisi. Après tout quand quelqu'un m'accordait la moindre intention c'était toujours ce type de discours.
Le coeur palpitant je cours me réfugier dans mon coin à l'abris des regards, je me sens honteuse et niaise.

Je passe l'après midi à regarder le bout de mes chaussures et prenant garde à ne plus attirer l'attention.

De retour à la résidence je m'enferme dans ma chambre, le vendredi soir mieux vaut fermer sa porte à clé.
Les autres étudiants en profite pour faire la fête et une fois saouls ils n'ont plus de limites.

Le weekend est le pire moment de la semaine, 2 jours complets à tourner en rond, l'été je prend sur moi pour aller me promener sur le bord du fleuve, loin de la foule, mais en plein hiver, sans vêtements adaptés, mieux vaut rester à l'intérieur.
Le samedi je commence par faire le travaille scolaire de la semaine, vu mon niveau cela ne me prend que peut de temps . En plus je fais en sorte de ne pas trop bien réussir, mes professeurs se poseraient des questions auxquelles je n'ai pas envie de répondre.
Dimanche je me réveille d'une humeur morose, j'ai très mal dormi, jusqu'à l'aube les fêtards ont criés et taper dans tous les murs, je crois même que j'ai entendu quelqu'un vomir devant ma porte.
Je ne suis pas pressée de sortir, mais je vais devoir aller aux toilettes.

J'appréhende toujours le dimanche matin.

Une fois habillée j'emporte mes quelques affaires de toilette direction les douches communes. Le couloir ressemble à un dépotoir, gobelets, mégots, bouteilles de bière, finalement pas de vomi, je suis soulagée.
Mais lorsque je traverse la pièce commune, épicentre de la fiesta de cette nuit, je le vois étalé de tout son long sur le canapé endormi un verre à la main... Terek.

ApparencesWhere stories live. Discover now