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Point de vue de Prune/Eva :

Je m'assois sur mon lit.
Essayant vainement de faire le point sur ces deux entrevues.
Je me sens à la fois épuisée et pleine de force. Je voudrais appeler Lazlo, j'aimerais qu'il soit à mes côtés en ce moment, sentir qu'il me communique sa force.
Les parents de Mickaël vont bientôt arrivés, je suis nerveuse, j'ai peur de les décevoir. Je n'arrive pas à déterminer si leur dévotion a pour but mon intérêt personnel ou s'il travail pour celui de leur fils.

J'espère pouvoir compter sur eux.

Tout en triturant ma montre, je me mord la lèvre, les minutes ne passent pas, je suis impatiente d'en finir, même si ce n'est que le début. Au fond de moi je sais qu'en réalité j'ai peur de flancher et de fuir, alors je fixe le cadran, me concentrant de toute mes forces pour faire avancer ses fichues aiguilles.
Puis je remarque la petite molette, celle capable d'appeler au secours mes anges gardiens. J'ai soudain envie de jouer à la petite princesse capricieuse, enclencher le mécanisme, Lazlo se précipiterait il à mon chevet ?
Je rêve quelques minutes à mon preu chevalier tout de muscle, me serrant contre son corps, enflammant mon être d'un regard.

Mais je reviens à la réalité, s'il ne me voit que comme une enfant, je ne dois pas le conforter dans cette idée de la jeune fille immature incapable de se maîtriser.

Néanmoins je sais que je vais avoir besoin de lui. Je décroche donc le téléphone et tout comme j'ai simplement demandé à être mise en relation avec Mr Rosenbergue, je demande à l'opératrice à parler à Lazlo. Je prend conscience que je ne connais même pas son nom de famille, et qu'il doit être ridicule de ma part de penser qu'elle peut me mettre en relation avec celui-ci.
Après plusieurs clic et une musique d'ambiance, l'opératrice contre toute attente me demande si je serais visible dans cinq minutes. Prise au dépourvu je répond oui, la musique se fait à nouveau entendre dans le combiné, il me semble reconnaître Vivaldi, mais le bruit assourdissant de mon coeur battant la chamade m'empêche d'identifier le morceau exact.
Finalement elle m'annonce que mon interlocuteur ne peux me répondre immédiatement, mais qu'il se présentera à moi dans cinq minutes.

Je suis tout à la fois, frustrée qu'il ne prenne même pas la peine de me répondre directement, et excitée à l'idée qu'il vienne directement, ce qui, il faut l'avouer, m'évitera le petit discours peu convaincant quant à la nécessité de sa présence lors de mon rendez vous.

Je file dans la salle de bain, réajuste ma tenue, me remet un peu de gloss, j'ai toujours l'impression d'être déguisée mais je me sens plus à mon avantage pour changer la vision que Lazlo à de moi habillée ainsi.

Quand je passe un dernier coup de brosse dans mes cheveux trois coups secs sont frappés à ma porte.
Je m'empresse d'aller ouvrir.

Devant moi se tient l'homme le plus sexy, le plus ténébreux, et surtout le plus beau que je n'ai jamais vu.
Un pantalon noir à multiples poches, des Rangers de la même couleur, autour des hanches un lourd ceinturon, ou je remarque une arme et une matraque qui me donnent des frissons.
Son t-shirt noir moulant est auréolé, je peux sentir son souffle brûlant sur moi, il est recouvert d'une fine pellicule de sueur, je le dévore des yeux, rêvant de l'attraper par la ceinture de l'entraîner vers la salle de bain pour le déshabiller et l'accompagner sous la douche.

-" Vous désiriez me parler?"

Vous? Il me vouvoie ? Sa froideur interrompt ma petite escapade onirique, je me sens rougir, et évidement tout mes mots se font la malle...

-"Vous vous sentez mieux?"

Je me recule pour prendre la distance nécessaire à mes neurones pour repasser en mode marche.

-"Oui je ...euh...en fait c'est ... Enfin..."

Mes yeux rivés aux siens je n'arrive absolument pas à aligner une phrase cohérente, et lorsqu'il se rapproche et referme la porte derrière lui, mon corps se liquéfie, je sais que désormais je ne pourrais plus paraitre mature et distinguée, je ne suis qu'un ensemble d'hormones bouillonnantes, ne désirant qu'une chose le toucher, le déshabiller pour apaiser le feu qui brûle en moi.

Mes yeux se ferment un instant, je me mords la lèvre essayant de calmer ma respiration, je dois me reprendre, il en va de mon aveni...

Une main s'abat sur ma nuque, la deuxième dans le creux de mes reins, je n'ose pas ouvrir les yeux, une chaleur intense envahie mon corps je sens ses lèvres sur les miennes, sa langue caressant la morsure que je m'infligée à l'instant.

Mes bras pendant le long de mon corps telle une poupée de chiffon, incapable du moindre mouvement, paralysée.
Il me faut plus de temps que de raison pour sentir ma langue revenir à la vie et répondre à la sienne, mes lèvres elles aussi s'animent enfin pour dévorer cette bouche qui hante mes rêves depuis si longtemps.

Quand je sens la surface froide dans mon dos, je prend conscience que je suis dans la salle de bain plaquée contre le carrelage, une de ses mains soutient ma cuisse autour de sa hanche, remontant ma robe jusqu'à la taille.

Quand j'ouvre les yeux je ne vois que la masse de ses cheveux brun, son visage plongé dans mon cou et descendant à la naissance de mes seins.
Il relève brusquement la tête, ses yeux son noir, si intense, ses lèvres son rouge sombre, son visage n'est pas souriant, il est bestial.
Sans plus attendre il lâche ma nuque et saisi ma seconde jambe, instinctivement je noue mes jambes autour de sa taille , je prend conscience de son ceinturon, son arme mord douloureusement ma chair, il a du leur remarquer car me positionnant en équilibre entre le mur et lui, il entreprend de s'en débarrasser.

Quand le bruit sourd du métal s'écrasant au sol retentit, ses mains ont déjà regagné mes seins et sa bouche dévore la mienne avec insistance.

Mes mains caressent son corps parfait, et finissent leur course à l'endroit où son t-shirt disparaît dans son pantalon, bien décidée à ne pas abandonner si facilement je repose mes jambes au sol et le repousse brusquement.
Il me regarde, tel un prédateur, et je me sens puissante face à autant de désir. C'est donc en verrouillant son regard que, sûre de moi, je déboutonne son pantalon et lui retire le tissu qui jusqu'à présent m'empêchais de toucher réellement l'objet de mon désir.

Je prend un peu de recul, j'admire le dessin sublime, la beauté parfaite, chaque muscle avec son doux relief, je le touche du bout des doigts, je trace les contours des ses abdominaux, mémorisant chaque partie de son corps.
Sa peau se couvre de frissons, ses yeux sont clos, il me laisse le contrôle.

Sans plus attendre je fini de le déshabiller, sa peau est moite, la mienne brûlante, je veux sentir nos peaux l'une contre l'autre, sentant mon empressement ses mains expertes descendent la fermeture de ma robe et retire tout ce qui entrave nos deux êtres.

L'entrainant vers la douche, j'allume l'eau, celle ci bien que tiède n'apaise pas l'incendie qui gagne toutes les parcelles de mon corps, et quand je le sens me prendre dans ses bras l'eau nous enveloppant, je perds pied, laissant cet homme guider mon corps vers la découverte de nouveaux plaisirs.

ApparencesWhere stories live. Discover now