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Point de vue de mickael:

Je ne me souvenais pas que c'était aussi ennuyeux le lycée, ou alors ce sont ces professeurs qui sont particulièrement chiants.
Est ce qu'elle aussi se dit ça? Après tout même en étant plus jeune que moi elle a toujours été à mon niveau. Une élève brillante promise à un grand avenir.

Je me souviens de cette matinée , un 26 juin, il faisait une chaleur étouffante à l'extérieur. Je rêvassais en regardant par la fenêtre pendant notre cours de mathématiques, elle n'arrêtait de me donner des coups de coudes, de toussoter quand le professeur nous jetait un regard.
Moi je me voyais au bord de la rivière, l'éclaboussant, elle prendrait son petit air boudeur si charmant, râlant que je vais abîmer son livre.
À la fin du cours je ne tenais plus en place à une semaine de la fin officielle des cours, alors que 99% des élèves de notre âge sont déjà en vacance, je comptais bien moi aussi en profiter avant qu'elle ne parte.

Je sortais précipitamment et l'attendais dans le couloir, mais qu'est ce qu'elle était longue pour ranger une trousse et un classeur!
Je trépignais d'impatience quand elle franchie enfin le seuil de la porte.
Lui prenant la main, je commençais à courir vers la sortie, elle se débattait criait et riait en même temps.
Devant le portail, signant notre liberté elle s'immobilisa, j'en perdis quasiment l'équilibre.
En me retournant elle me lancer un regard ... Interrogateur?
Je lui sorti mon plus beau sourire, celui qui voulait dire, ne te pose pas de question fais moi juste confiance.
Mais avec Prune un sourire ne suffisait pas, je fini presque à genoux, lui expliquant qu'elle pourrait travailler ses cours au bord de l'eau, que c'était nos derniers moment ensemble avant qu'elle ne parte pour les congés d'été.
Après le sourire, j'optais pour le regard triste et suppliant... BINGO !!!
Elle me fit promettre que des demain je me concentrerais à nouveau sur mes cours, et on passa le portail main dans la main.
Ce jour là on s'est arrêtés acheter à manger dans une boulangerie, et on à passé tout le reste de la journée à l'ombre d'un grand saule pleureur près de la rivière.
Elle était si belle, j'adorais la faire râler, son air faussement offensé, ses lèvres qui se tordaient en une grimace adorable.
Elle avait à peine 14 ans et moi bientôt 16ans.
Nous n'étions pas dans un cycle scolaire classique, mais dans une école privée pour les gens comme nous.
Elle avait quand même réussi à sauter des classes au milieu de l'élite, je l'admirais tellement.
Je ne savais pas si elle éprouvait les mêmes sentiments que moi, j'étais son meilleurs ami, mais pour moi elle était beaucoup plus.
Elle était mon rayon de soleil, certes je continuais a voir mes potes, sortir, faire du sport mais rien n'égalait les moments passés en sa présence.
On était trop jeune, mais un jour viendrais où elle deviendrait officiellement ma moitié, j'en était convaincu.
Depuis notre rencontre mes résultats scolaires étaient passé de médiocres à excellent, je vous l'ai dit je me donnais beaucoup de mal pour l'impressionner.

Absorbé dans mon souvenir c'est à peine si j'entendis la fin du cours sonner.
Je n'avais pas cours cette après midi, je décidais tout de même de rester au lycée, avec Terek dans les parages c'était plus prudent.
Je l'ai vu la regarder, j'ai le mauvais pressentiment qu'il tente de la séduire, à cette pensée j'ai envi de vomir.
Je ne sais pas encore ce qu'il cherche, le sait il lui même, quand j'observe son comportement je reste septique.
Ce garçon est malsain c'est une évidence, mais est il cruel ou veut il seulement s'assurer que Prune ne refera jamais surface dans notre monde.
Je ne pense pas qu'il puisse lui faire de mal physiquement, mais mentalement il pourrait la brisée elle a l'air si fragile, s'il la pousse à bout je n'ose imaginer l'issue de leur relation.

Je reste dans le couloir afin de regarder la petite cours où elle déjeune chaque jour, mais elle ne vient pas, les minutes passent et je commence à être inquiet. Où est elle ?
J'arpente les couloirs regardant dans tout les coins, l'imaginait déjà qu'il a pu la coincé quelque part, je ne l'ai pas vu aujourd'hui peut être lui à t'il tendu un piège.
Finalement arrivé dans la cours principale je l'aperçoit, elle est toujours seule mais cette fois dans un endroit à la vue de tous.

Mes yeux sont captivés par sa beauté, personne ici ne peut là voir comme moi je la voie.
Tout en elle est gracieux, fragile, elle est si frêle mon corps souffre de ne pas pouvoir la serrer contre lui. Mon coeur à des palpitations, mon ventre des fourmillements, mes mains deviennent moites.
Même avec cette apparence je veux être son compagnon pour la vie, elle est mon âme sœur, je l'aime tellement.
Je la contemple, détaillant chaque partie de son corps, ses petits mouvements, j'essaye d'imaginer ce à quoi elle pense en regardant les autres lycéens autours d'elle.

J'ai air béat, j'en suis conscient mais la regarder suffit à me rendre heureux, depuis 3 ans je ne suis plus que l'ombre de moi même. Quand j'ai compris mon erreur c'était trop tard elle était partie.
Depuis je m'efforçais d'être le meilleur, de garder tout le monde à l'œil, surveillant ses proches. quand mon attitude paraissait celle d'un jeune homme épanoui et ambitieux à l'intérieur j'étais seulement une âme en peine, je chérissais son souvenir et me battais au quotidien pour être celui qui l'a comblerais quand je la retrouverais.

Je n'ai pas réagit tout de suite quand elle a pivoté , mais lorsque ses yeux ont rencontré les miens, une décharge électrique d'une force inouïe me secoua le corps, prenant conscience de mon erreur je fuyais vers la sortie à la hâte tout en essayant de passer inaperçu.

Je ne me retournais qu'arrivé en centre ville, personne ne me suivais.
Poussant un soupir de soulagement, je me demande si elle a pu me reconnaître, l'espace d'une seconde j'ai eu l'impression de fusionner avec elle. C'était si intense, j'espère qu'elle l'a ressenti aussi, car cela voudrait dire qu'elle peut encore m'aimer.

Je passe l'après midi, à errer en ville jusqu'à tomber devant le cyber café qu'elle fréquente, je me suis déjà demandé ce qu'elle pouvait bien trouver à cet endroit miteux.
Hésitant je me convainc qu'elle ne sortira pas des cours avant 1heure ce qui me laisse amplement le temps de trouver ce qui peut bien l'attirer dans ce lieux.

L'homme qui m'accueil est aimable et m'installe en me proposant à boire et à manger, je décline poliment l'informant que je n'ai que quelques petites recherche à faire.
Il retourne derrière son comptoir et je commence à répertorié le contenue de l'ordinateur.
Jeux en ligne, moteur de recherche, traitement de texte, rien de bien intéressant, mais puisque je suis là je vais en profiter pour me tenir informé de l'actualité.

En venant ici j'ai dû abandonné mon smartphone, et toute la technologie dont je dispose habituellement, mais je ne pouvais pas prendre le risque d'être géo localisé, officiellement je suis parti en mission humanitaire au Burkina Faso.
Je commence par lire l'actualité mondiale, puis française, après un certain temps j'en arrive à un quotidien qui est édité dans mon pays.

Je reste figé, la une annonce l'hospitalisation en urgence d'un des hauts dirigeant du pays. Je fouille l'article mais visiblement tout a été censuré, chez nous la liberté d'expression n'est pas reconnue. Finalement après d'innombrables recherches plus pointues les unes que les autres, je fini par dénicher sur une page facebook,les commentaires qui m'indiquent qu'il s'agit du premier ministre. D'après ce que je peux lire il a visiblement eu une attaque cardiaque et il n'est toujours pas sorti d'affaire.

Toujours sous le choc de ce que je viens de lire, je réalise trop tard que quelqu'un vient d'entrer.
Elle est là, sans même me retourner je sens sa présence, je me raidi essayant de ne pas paniquer.
Je suis de dos, il y a très peu de chance pour qu'elle me reconnaisse sauf si elle a eu le temps de repérer ma tenue quand je quittais le lycée.
Toujours immobile j'efface le sujet de ma recherche et fixe l'écran, je contrôle ma respiration , essayant de paraître détendu.
Au son de sa voix, je frémi, maintenant je ne suis plus capable de partir, je veux entendre cette douce mélodie, j'aimerais tellement que se soit à moi qu'elle s'adresse.
Finalement alors que je suis captivé par leur échange, sans toutefois comprendre l'intégralité de leur conversation, il me semble comprendre qu'elle s'en va , à peine le "ding" de la porte retenti que je ressens un manque, comme si sa proximité à elle seule pouvait comblé le vide qui s'est installé au plus profond de moi.

Je fini par me lever et régler ma connexion, l'homme me regarde à présent différemment comme s'il se méfiait de moi.
Mais sans plus de politesse je prend congé et part dans la direction opposé à la sienne.

Aujourd'hui j'ai compris à quel point sa présence m'était indispensable, mais désormais je sais qu'elle court un grave danger.
Terek va revenir et il ne sera sans doute pas le seul à vouloir sa perte.

Voilà j'avais quand même envie de rédiger un petit chapitre malgré la fatigue et le manque de temps :)
Désormais lilinelove tu en sais un peu plus sur Mickael ;)

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