Mariage Prédateur (+18) Partie 2

Chapitre 236. Raisons (2)

Ishakan respectait Leah autant qu'il l'aimait. Il la soutiendrait toujours et essaierait de l'aider à obtenir ce qu'elle voulait. Mais bien qu'il puisse voir la froide rationalité derrière sa décision, ses émotions étaient dans un tel tumulte qu'il pouvait à peine les contrôler.

Que devrait-il faire? Ishakan couvrit son visage de ses mains et prit une longue inspiration. Il était tellement en colère . Il s'était convaincu que même si Leah disait à voix haute qu'elle aimait Blain, cela n'ébranlerait pas son cœur. Mais il s'était tellement trompé. La voir partir avec un autre homme avait été une torture.

Chaque fois qu'elle avait regardé en arrière, de sombres pensées le tourmentaient. Il ne pouvait sûrement pas tomber plus bas que ça.

Leah avait raison. Ishakan ne pouvait pas supporter l'idée qu'elle pourrait avoir quelqu'un d'autre dans son cœur.

Tout ce qu'il voulait, c'était la rendre heureuse. Il avait espéré qu'elle s'amuserait, qu'elle rirait davantage et qu'il pourrait la libérer pour suivre la voix de son cœur. Mais maintenant, elle avait tout perdu. Comme il avait été arrogant. Il avait promis de la protéger, puis elle lui avait été volée sous ses yeux.

C'était peut-être une punition. Peut-être payait-il le prix de ne pas l'avoir cherchée plus tôt et de l'avoir laissée maltraitée au palais pendant si longtemps. Si seulement ils s'étaient rencontrés plus tôt, ou s'il avait compris ses sentiments pour elle dès le moment où ils s'étaient rencontrés... mais il ne pouvait pas revenir en arrière. Il était inutile de regarder en arrière.

Pour l'instant, ils devaient quitter cet endroit.

Ishakan se retourna vers les Kurkans, attendant silencieusement sa décision.

"Nous allons retourner dans la capitale", a-t-il dit tranquillement.

"Oui," dit rapidement Genin. "Qu'allons nous faire maintenant?"

"Ce que nous pouvons."

Ils avaient donné une leçon à Cerdina et Blain. Cela les intimiderait sûrement, au moins pour un petit moment. Cerdina en particulier était liée par la peur qu'Ishakan mette la main sur son fils.

Ils attendraient le mariage, comme ils l'avaient prévu. Il ferait de son mieux pour aider Leah à retrouver ses souvenirs. Ishakan regarda le verger en feu.

"Je lui ai permis de partir... mais ça ne veut pas dire que je l'ai laissée seule."

***

Pieds nus, Cerdina marchait d'un pas chancelant à travers le palais.

Sale, avec des cheveux ébouriffés et ne portant qu'une fine chemise de nuit, il était difficile de croire qu'elle était la reine mère. Ses joues étaient si serrées et gonflées de contusions qu'elle ne pouvait même pas bouger sa bouche pour parler sans douleur.

Tout le chemin du retour au Palais de la Reine, elle a traversé des couloirs qui puaient le sang. Chaque pas semblait collant, le sol collant de sang alors qu'elle levait les pieds.

Alors qu'elle traversait les cadavres de ses frères de sang, un rire éclata d'elle, puis un sanglot, ses épaules tremblant. Des rires et des sanglots, des bruits résonnant dans le couloir, des bruits de folle.

Ses frères de sang avaient partagé son rêve de conquérir le monde, et ils avaient tous été tués par des bêtes. Cerdina ne comprenait pas pourquoi ses sorts ne fonctionnaient pas sur le roi barbare.

C'était une sorcière qui avait hérité du premier pouvoir, le pouvoir possédé par la sorcière qui a créé le Kurkan. Cette force était puissamment significative pour les Tomaris. Son échec était leur échec.

Tous ses sorts avaient été inutiles. Cerdina cessa de rire à cette pensée.

"... C'est un mutant," murmura-t-elle dans le silence sinistre. Ce doit être. L'apparition d'une telle mutation était ce qui avait causé la chute du Toma. Il n'y avait aucun sort qu'elle pouvait utiliser contre une telle créature. 

Elle avait pensé qu'elle était un dieu. Mais elle avait tort.

Cerdina cria, ses doigts tirant sur ses cheveux, prenant une inspiration pour essayer de contrôler sa rage. Elle avait besoin de plus de puissance. Assez de puissance pour détruire même le roi des bêtes mutantes.

Cerdina s'accroupit à côté du cadavre le plus proche et leva son poignard, le visage sans expression. Une fumée noire enveloppa la lame et elle la plongea dans la poitrine du cadavre.

Habilement, elle coupa la chair pour découper le cœur et le mangea, tenant le poignard ensanglanté dans son autre main. Une fois qu'elle eut tout avalé, elle passa au corps suivant. Le bruit de la chair humide et crue déchirée et mâchée résonnait dans les couloirs.

Une fumée noire s'élevait autour de ses pieds, plus épaisse que jamais, se tordant comme si elle était vivante.

« Je vais le tuer », marmonna-t-elle encore et encore en dévorant le cœur de ses frères de sang. "Je vais le tuer... Je vais le tuer... Je vais le tuer..."

Et elle a souri d'un sourire sanglant.