GRENIER

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Chez les Ackerman c'est le jour du grand ménage, on vire tout ce qui ne sert plus et on a appelé de l'aide soit les copains, car bientôt notre petit couple favori déménage dans un autre appartement un peu plus petit dans le centre-ville près de leur travail, donc on vire le surplus qui ne sert plus à rien.

Nous sommes en plein mois de décembre, il fait très froid et il gèle à pierre fendre, moins dix sur le thermomètre ce matin.

Ehren se lève en grelottant, car son cher mari est le roi des économies pas de chauffage dans la chambre, en gros on se caille les c... si vous voyez ce que je veux dire.

Ainsi notre cher jeune homme s'équipe comme au pôle Nord et s'empresse de préparer le petit déjeuner pour tous leurs amis qui ne vont pas tarder à arriver.

Il se met ainsi derrière sa cuisinière pour préparer des crêpes, le café coule pour les amateurs du breuvage noir, du thé est en préparation, le lait, le sucre, le beurre, la pâte à tartiner pour les gourmands, la confiture de lait et le miel sont déjà sur la table.

Ehren souffle dans ses mains et sautille sur place, la température de la cuisine avoisine les huit degrés. Son mari le sourire aux lèvres, les bras croisés, appuyés contre le chambranle de la porte le regarde avec un petit air amusé.

- Une vraie gonzesse.

Ehren sursaute au son de la voix qu'il n'a pas reconnu avec ses caches oreilles, il est littéralement frigorifié, son mari quant à lui se trimbale en caleçon, torse et pieds nus.

- Comment fais-tu pour te trimbaler presque nu ! Habille-toi, ils vont bientôt débarquer, je n'ai pas envie qu'il te trouve comme ça.

- Jaloux ?

- Si peu.

Livaï ricane et prépare une petite plaisanterie de sa connaissance à son tendre époux puis il part revêtir un survêtement accompagné d'un sweat, il revient dix minutes plus tard, lorsqu'il arrive dans la cuisine la sonnette se met à retentir.

Il revient sur ses pas, puis il ouvre celle-ci, c'est Pétra Ral une amie de collège du brun. Livaï la fait entrer et entame son petit jeu de séduction auprès de la belle, afin de faire mousser un peu son époux.

Rira bien qui rira le dernier.

Quand la belle voit Ehren dans son attirail, bien calée dans le bras de Livaï, elle éclate littéralement de rire ce qui fait grincer des dents le châtain.

- Tu es d'un ridicule mon pauvre Ehren ! Comment Livaï a-t-il pu t'épouser ?

- Que veux-tu que je te dise les contraires s'attirent.

- Franchement Livaï tu aurais pu trouver mieux que ce clown !

- Peut-être !

Ehren sentant la moutarde lui monter au nez, préfère se retirer. Il bouscule son mari en passant près de lui, ce dernier lui rattrape le bras, mais le jeune homme vexé et hors de lui se retire sèchement, il le pousse ensuite il s'échappe dans les méandres de la grande maison sous le ricanement de la belle rousse.

Au même moment la sonnette se met à retentir une seconde fois, Livaï va ouvrir à ses amis tandis que la rousse suit Ehren pour voir où il se réfugie.

Le châtain presse le pas, il tire sur une corde, des escaliers se déplient, il les grimpe, pousse une petite trappe ensuite il rentre dans le grenier, la rousse cachée derrière un mur se faufile à pas de loup, elle regarde autour d'elle puis elle referme la trappe et replie les escaliers.

LES LETTRES DE L'ALPHABET **Where stories live. Discover now