LES LETTRES DE L'ALPHABET **

RENCONTRE

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Ehren vingt-deux ans se dispute pour la énième fois de la journée avec son compagnon et pour la deuxième fois de la journée, il quitte l'appartement en claquant la porte, mais cette fois-ci il se rend dans un bar à dix minutes de chez lui afin de se calmer les nerfs.

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Des cris et des bruits de verres cassés se font entendre dans un appartement quelque part dans la ville, Livaï Ackerman trente-deux ans se dispute encore une fois avec son épouse pour des raisons futiles et inexistantes.

Hors de lui il prend son manteau et sort de chez lui en claquant lui aussi la porte.

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Deux hommes qui ne se connaissent pas, malheureux en couple, décident le même soir d'aller se calmer les nerfs dans un bar réputé de leur ville et qui sait peut-être faire une nouvelle rencontre.

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Ehren un verre à la main, assis sur un tabouret au bar regarde le liquide sombre brillé sous les lumières dans son verre.

Livaï assis non loin de lui boit d'un coup sec son liquide ambré en faisant la grimace, d'un geste vif il repose le verre en le claquant sur le comptoir ce qui fait relever la tête au châtain.

Les deux regards se croisent, l'un bleu clair, l'autre vert.

Leurs yeux ne se quittent plus, ils sont comme hypnotisés.

L'un dégluti, l'autre sent un frisson le parcourir.

Le brun se lève puis s'avance d'un pas félin vers le châtain qui ne le quitte pas des yeux.

Le brun s'assoit près de lui et lui propose une cigarette sans parler, l'autre refuse.

D'un geste de la tête il demande la même chose au barman pour lui et l'homme assit près de lui.

Leur regard en dit long sur ce qu'il ressente en ce moment, ce désir puissant, ce désir envoûtant faisant consumer les corps.

Ehren se lève gracieusement puis marche lentement vers un endroit où se trouve une porte, il lève la main et fait un signe au brun qui pose son verre sur le bar et le suit dans le silence le plus total.

Seule la musique envahit l'espace de la pièce où des fumées la survolent et des odeurs d'alcool remontent jusqu'aux narines.

Ils sont seuls dans leur bulle, plus rien n'existe.

Ils vont faire une connerie, ils le savent mis que peuvent-ils faire contre l'attirance, contre le désir...

Leur instinct de mâle est plus fort que tout le reste.

Ehren pousse la porte et monte quelques marches qui le conduisent dans un couloir légèrement éclairé.

Dans ce couloir six portes, le châtain en ouvre une tout au fond et laisse passer l'homme qui le suit.

Ehren referme la porte et tourne la clef dans la serrure histoire de ne pas être dérangé.

Comment connait-il cet endroit ?

Un de ses amis lui a montré une fois lorsqu'il est venu ici un soir avec lui pour passer une bonne soirée entre potes.

Livaï pousse le châtain contre le mur et lui dévore littéralement les lèvres.