LES LETTRES DE L'ALPHABET **

JE T'AIME

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Je m'appelle Ehren.

Je m'appelle Ehren et j'ai à peine vingt-quatre ans.

Il y a encore cinq mois je vivais heureux dans une petite maison avec mon mari et notre fils de deux ans Maxime.

Je m'appelle Ehren, il y a cinq mois je suis tombé gravement malade, je n'arrivais plus a respiré correctement de plus j'ai fait un arrêt cardiaque, les médecins m'ont diagnostiqué une bronchopneumopathie ce qui est étrange, car je ne fume pas, mais ils m'ont trouvé aussi un problème au cœur ce qui n'arrange rien parce que tousser, le fatigue énormément.

Je m'appelle Ehren, je suis allongé dans un lit d'hôpital, j'ai des canules dans le nez pour m'apporter de l'oxygène et je suis relié à des machines.

Je m'appelle Ehren, je n'ai plus d'appétit, j'ai beaucoup maigri, je suis fatigué en permanence, je n'arrive plus à me lever seul et j'ai mal partout.

Je m'appelle Ehren j'ai vingt-quatre ans et je vais bientôt mourir.

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Je m'appelle Livaï.

Je m'appelle Livaï et j'ai vingt-six ans.

Je m'appelle Livaï, je suis marié à un homme merveilleux qui m'a donné le plus magnifique des petits garçons en guise de tout son amour qu'il ressent pour moi.

Je m'appelle Livaï et je me sens perdu, je me sens perdu parce que je vais le perdre.

Je m'appelle Livaï, je tourne en rond dans la maison, je serre mon fils dans mes bras qui pleure son deuxième père qui lui manque cruellement.

Je m'appelle Livaï et je n'en peux plus, je n'en peux plus de le voir souffrir sur son lit, je n'en peux plus parce que je souffre comme lui, je souffre, j'ai mal et je ne sais pas quoi faire.

Je suis impuissant.

Je m'appelle Livaï et je vais perdre celui que j'aime, mon amour, ma moitié, mon partenaire, mon soleil.

Je m'appelle Livaï et je suis à genoux sur ma moquette en train de pleurer...

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Aujourd'hui, je me sens si las.

Aujourd'hui, je respire de plus en plus mal.

Aujourd'hui mon corps me fait encore plus souffrir.

Aujourd'hui, je sens que c'est la fin.

Aujourd'hui mon amour va venir avec notre fils.

Aujourd'hui, je dois tenir pour que je les aperçois lui et notre enfant.

Aujourd'hui, je sens mon corps partir vers l'au-delà.

Aujourd'hui, je suis si fatigué, je veux dormir je ne veux plus souffrir, mais je veux les voir une dernière fois.

Aujourd'hui, je t'ai...

Aujourd'hui...

Biiiiiiiiiiiiiiiip .............................................................

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Aujourd'hui, je dois aller voir mon amour avec notre fils.

Aujourd'hui, je dois paraître normal et lui sourire.

Aujourd'hui surtout je ne dois pas pleurer et lui parler normalement.

Aujourd'hui, je me prépare et je prends mon fils dans mes bras.

Aujourd'hui, je monte dans ma voiture, mon fils dort à l'arrière.

Aujourd'hui j'arrive à l'hôpital St Andréa, je prends le petit et j'entre dans le bâtiment.

Aujourd'hui mon téléphone sonne.

Aujourd'hui...

Aujourd'hui mon amour est mort.

Aujourd'hui...

Je t'aime Ehren.

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Une maison triste où il manque une âme.

Une maison triste où les rires ont disparu.

Une maison triste où seule la tristesse et les larmes sont désormais présentes.

Une maison triste, un homme devant une photo sanglote.

Une maison triste, cet homme, c'est Livaï Ackerman qui vient de perdre son rayon de soleil.

Une maison triste, Livaï revêtu de son costume noir et d'une chemise blanche s'allonge sur son lit la photo de son mari, posée sur son torse entre les mains.

Une maison triste, son fils est chez ses grands-parents, il ne le verra plus.

Pardon mon fils, je t'aime.

Une maison triste, Livaï prend son arme de service et se tire une balle dans la tête.

Une maison triste, Livaï est parti rejoindre son rayon de soleil en abandonnant son fils.

Une maison triste...

Une maison triste, les deux âmes torturées se retrouvent, s'enlacent et s'embrassent.

Une maison triste...

Ils s'aimaient...

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À suivre...