LES LETTRES DE L'ALPHABET **

UN SOIR DE NOËL

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Dans une petite maison perdue dans l'immensité de la ville, trône dans le salon un magnifique sapin de Noël décoré de mille lumières et de cadeaux à ses pieds.

Deux paires d'yeux sont rivées sur la cheminée qui est surmontée de six paires de chaussettes brodées de prénoms dorés.

Deux adolescents amis depuis leur petite enfance remontent le temps et observent calmement la venue d'un être légendaire... qui ne viendra pas où si peu.

- Dis-moi Livaï tu crois qu'il va venir ?

- Tu as été sage cette année ?

- Et toi ?

- Je ne crois pas non !

- Comme moi.

Les deux adolescents se regardent anxieusement avant qu'un grand bruit de porte ne les face sursauter.

- Tu crois que nos parents...

- Je ne sais pas Ehren.

- Il faut le dire à nos mères en premier.

- Et nos pères après.

Les deux garçons toujours à plat ventre sur le tapis, les doigts enlacés se regardent tendrement, dans leurs prunelles brillent les flammes du désir.

Des voix se font entendre, ils se détachent et s'écartent un peu tout en observant toujours les flammes jaunes et rouges danser dans l'âtre en espérant un petit miracle.

Le miracle de Noël.

Les voix se rapprochent de plus en plus, les deux garçons se lèvent et aperçoivent leurs parents tout souriants, ils se regardent droit dans les yeux inquiets.

- Si nous parlions un peu les garçons ! (père de Livaï)

- Asseyez-vous ! (père d'Ehren)

Les deux adolescents soudainement intimidés s'assoient sur le sofa la peur au ventre, leur père ont l'air foutrement sérieux.

Leur mère debout derrière eux continuent de discuter comme si rien n'était tout en jetant de temps en temps un coup d'œil vers leur fils en arborant un sourire sur leurs lèvres.

- Bien, nous avons décidé que vous ne vous verriez plus, nous trouvons que vous êtes trop proche et cela ne nous plait pas, il est temps pour vous de faire autre chose.

- Je suis d'accord avec Richard, vous êtes trop prêt. Nous avons donc décidé de vous trouver des petites amies, nous vous les présenterons demain dans l'après midi.

Les deux garçons l'air complètement paniqué se regardent, les mains moites et le cœur battant à tout rompre.

Comment leur dire qu'ils s'aiment et qu'ils sont... gay !

- Papa... (Ehren)

- Oui Ehren ! (père d'Ehren)

- Je refuse, je ne veux pas sortir avec une fille.

- Moi aussi Papa, je regrette je ne veux pas. (Livaï)

- Les garçons nous sommes vos pères, vous êtes mineurs ainsi c'est nous qui choisissons pour vous et vous n'avez rien à dire sur ce sujet. (père de Livaï)

- Mais Papa ! (Livaï)

Les deux mères s'écartent un peu et partent dans un fou rire étouffé.

Les deux hommes se lèvent puis ils rejoignent leur femme respective.

- Bonne nuit les garçons et faites de beaux rêves. (Les deux pères)

Les deux adolescents figés sur le sofa, la tête baissée, les yeux dans le vide, les doigts croisés espèrent encore, mais le miracle de Noël ne s'est pas produit.

Lassé, dépité, les épaules basses, ils se lèvent et remontent chacun dans leur chambre se regardant tristement une dernière fois.

Leurs parents cachés derrière une porte, les regardent en essayant de ne pas rire et de ne pas se faire remarquer.

Le lendemain matin Livaï se réveille en premier, il regarde le plafond d'un air triste.

Il sent un bras l'entouré et un souffle chaud lui caresser le cou, il tourne légèrement sa tête et voit son petit ami collé contre lui, il écarquille les yeux et se demande ce qui s'est passé cette nuit.

Il regarde la pièce et s'aperçoit qu'il est dans une autre chambre, qu'est-ce qu'il fait ici avec Ehren ?

Toutefois, il ne se pose pas trop de question, il savoure cet instant bénit en caressant les cheveux de son amant qui se réveille au même moment.

Un œil puis deux, un bâillement, Ehren sursaute en voyant son petit ami près de lui.

- Qu'est-ce que l'on fout ici et ensemble ?

- Je n'en sais rien, je me suis posé la même question que toi en voyant !

Un son, leur fait tourner la tête. Ehren attrape la petite boite qui s'ouvre toute seule, à l'intérieur une photo d'eux s'embrassant dans le jardin de Livaï, ils se regardent et rougissent.

Puis une voix se fait entendre, celle de la mère du brun.

Mes petits,

Nous avons découvert votre petit secret.

Nous l'avons tous gardé jusqu'à ce jour.

Nous savons que vous vous aimez depuis quelques mois et nous l'acceptons tous les quatre.

Nous vous avons taquiné hier soir et ne craignez rien il n'y aura pas de petites amies.

Mes petits soyez heureux, aimez-vous au grand jour, le miracle de Noël s'est bien produit.

Nous vous aimons et nous sommes fiers de vous.

Joyeux Noël mes petits et bon anniversaire à toi mon fils.

Vos parents.

Les deux garçons se regardent et soufflent de soulagement en même temps. Ehren un sourire pervers sur les lèvres se met à califourchon sur son amant et l'embrasse tendrement tout en titillant ses petits bourgeons rosés dressés et durcis par l'excitation à peine naissante.

Une main pressée redescend sur le corps chaud et s'attaque au tirailleur érigé fièrement tandis que des doigts mutins s'attaquent à l'intimité déjà humide de plaisir.

Livaï n'en peu plus de ses multiples caresses et demande à son amant d'entrer en lui en l'embrassant goulûment.

Ehren s'exécute un sourire sur les lippes puis entre doucement après avoir fini de jouer avec ses doigts à l'intérieur, deux longs gémissements font écho dans la pièce, le chat qui dort à leurs pieds relève la tête les oreilles remuant dans tous les sens, il les regarde d'un air impassible pendant quelques instants puis il repose sa tête sur le lit comme si rien n'était.

Les deux garçons s'embrassent et gémissent à l'unisson.

Les deux corps s'emboîtent à la perfection puis une vague scélérate les emporte au Paradis du Nirvana. Ehren se laisse retomber sur son amant et l'embrasse tendrement.

- Bon anniversaire Darling et Joyeux Noël.

- Merci Honey. Joyeux Noël à toi aussi.

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À suivre...