𝘁𝗿𝗲𝗻𝘁𝗲-𝘀𝗶𝘅

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𝙣𝙖𝙗𝙞𝙡

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𝙣𝙖𝙗𝙞𝙡



𝗱𝗲́𝗰𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲 𝟮𝟬𝟬𝟵

Nous étions le vingt-quatre décembre deux-mille-neuf. Et le procès de Tarik se rapprochait chaque jour.

Cette nuit, je tenais le four. C'est moi qui avait décidé d'aller au charbon, comme depuis tous les autres jours au final. J'avais redoublé d'heures de travail si je pouvais appeler cette merde comme tel. Mais finalement oui, c'était mon boulot.

Putain, quel boulot de merde. Boulot de chien qui allait m'enlever mon frère.

J'étais en boucle sur ça depuis son arrestation. J'essayais parfois de me vider la tête, essayant de penser à autre chose mais mes pensées revenaient automatiquement à la charge et se focalisait sur ma future vie sans Tarik. Je mettais imaginé de nombreuses fois mon futur sans l'avoir à mes côtés et le constat était le même à la fin : je réussirai pas dans mon frère.

Je soupirais quand mon bigo bipait m'annonçant qu'un iencli arrivait. Je me levais de ma vieille chaise de camping pi elle diriger vers les boîtes aux lettres et récupérer ce qu'il voulait.

Un bobo rejoignait le fond du hall et j'avais envie de rire devant sa dégaine, il avait que ça a faire un soir de réveillon ? Je lui offrais un hochement de tête et on s'échangeait une poignée de main pour faire la transaction. Je le regardais partir et je regagnais mon siège où je m'empressais de me rouler un joint quand je voyais l'heure défilée et que je me doutais que j'allais être tranquille pendant quelques minutes voir heures.

Au fur et à mesure que je m'enfumais l'esprit je sentais ma main se resserrais sur la poignée de la chaise sur laquelle j'étais assise. Mon cerveau surchauffait et j'en pouvais plus. Aussi ridicule que ça pouvait paraître j'avais déjà penser à claquer mon crâne contre un mur quand les effets de la beuh m'étaient bien montés, c'était peut être le seul moyen de faire arrêter de tourner en rond mes esprits.

Parce que même dormir n'était pas la solution. Dès que j'avais les yeux clos et que je parvenais à m'endormir je faisais des cauchemars. J'imaginais mon frère en zonz', je le voyais se faire battre à mort, je le voyais détruit, je le voyais déshumanisé et ça me bouffait.

Surtout que Tarik faisait l'air de rien, il était revenu de ses deux jours en garde à vue en nous lançant son habituel regard noir alors que j'avais juste une envie c'était de le secouer, lui crier dessus, le réveiller parce qu'il avait juste l'air de s'en foutre de ce qu'il venait de se passer. Ouais, il faisait l'ignorant mais je savais que c'était juste une carapace pour nous faire croire que tout irait bien.

Après une énième roulée consumée je me sentais partir et au bout de quelques minutes de combat entre moi et moi je décidais de fermer les yeux pour succomber au sommeil durant quelques minutes.

𝗶𝗻𝗱𝗶𝘀𝘀𝗼𝗹𝘂𝗯𝗶𝗹𝗲 | 𝗻.𝗼.𝘀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant