𝗰𝗶𝗻𝗾𝘂𝗮𝗻𝘁𝗲-𝘀𝗶𝘅

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𝙣𝙖𝙗𝙞𝙡

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𝙣𝙖𝙗𝙞𝙡

𝗺𝗮𝗶 𝟮𝟬𝟭𝟱

Je regardais Lucia qui défiait mon frère du regard. Les deux se regardaient comme des chiens de combat, prêt à se sauter dessus d'une seconde à l'autre. Et putain ça me faisait chier. Ouais, c'était pas ma Lucia que j'avais vu dans ce bureau. J'avais juste vu une meuf hargneuse qui était prête à tout pour sauver notre cul et je sais même pas si ça me faisait plaisir ou non. Parce que j'avais eu un putain d'électrochoc de la voir tenir tête à ce gérant de quartier. Parce que c'était sur que c'était ça, ça se voyait, il inspirait pas confiance sous ses airs de mafieux italien et ça m'aurait même pas étonné de le voir sortir un glock en plein milieu de nos échanges.

Après ça, je flippais comme un malade pour elle. Comment elle avait fait pour vivre pendant 2 ans dans cette ambiance ? Parce que maintenant j'en étais sûr, en revenant ici, à Naples, elle avait elle aussi mis les pieds dans quelque chose d'illégal. Pendant longtemps j'avais eu des doutes sur ça, mais ma haine contre elle m'avait toujours dissuadée de trouver une bonne raison à son départ. Pourtant maintenant tout me revenait à la gueule.

Le départ précipité de son frère sans aucune explication.

Son départ précipité à elle aussi. Son histoire de transfert de boulot pour avoir un diplôme en plus ou je ne sais même plus quel baratin elle m'avait sorti.

Sa lueur dans les yeux quand elle a été obligée de me quitter.

Peut être que je me faisais juste des films et qu'elle était partie de son plein gré.

Mais ouais, au fond ça me rassurerait de savoir qu'elle avait été forcée et contrainte de partir. Et qu'elle ne m'avait pas abandonné par pur plaisir.

— Demain je bosse du matin et après je suis en congé pendant 10 jours pour rester avec vous, elle recommence à parler après un long silence ou mon frère et elle ne se lâchaient pas des yeux me donnant la sensation d'être en trop. On pourra commencer à regarder les endroits où vous voulez clipper demain si ça vous va ?

Elle parlait en nous mettant à chaque fois tous les deux dans le sac. Pourtant, je voyais bien que ses yeux n'osaient même pas rencontrer les miens. Ses yeux bruns foncés fixaient mon frère sans jamais bouger d'un millimètre comme si me regarder moi allait la tuer. Et ça me blessait énormément. Moi je ne faisais que de la fixer. Fixer le moindre centimètre carré de son visage pour voir ce que j'avais manqué. Pour voir les changements qu'il y avait eu depuis son départ. Et j'avais l'impression que tout avait changé et en même temps qu'elle était restée exactement la même.

Et putain, qu'est ce qu'on mon cœur était serré depuis que j'avais posé les pieds sur le sol italien. Je me sentais étouffé en sa présence autant que j'avais l'impression de respirer à nouveau correctement. Tout était en désordre dans ma tête et je ne savais même plus comment réfléchir normalement. Moi je m'attendais à ressentir que de la haine quand j'allais la revoir, et ça aurait été plus simple. Mais comme à chaque fois que j'étais en sa présence je me sentais juste apaisé, même après des mois sans la voir, des mois à la détester.

𝗶𝗻𝗱𝗶𝘀𝘀𝗼𝗹𝘂𝗯𝗶𝗹𝗲 | 𝗻.𝗼.𝘀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant