𝗾𝘂𝗮𝗿𝗮𝗻𝘁𝗲-𝘁𝗿𝗼𝗶𝘀

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𝙡𝙪𝙘𝙞𝙖

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𝙡𝙪𝙘𝙞𝙖



𝗮𝘃𝗿𝗶𝗹 𝟮𝟬𝟭𝟬

Je m'applique à bien refermer le bandage comme je l'ai appris et je finis par jeter tout ce que je viens d'utiliser à la poubelle sans oublier de me laver les mains. Ça fait maintenant une semaine que je viens tous les jours contrôler la plaie de Lucas. Ouais, une semaine qu'ils ont été se venger.

Une semaine qu'entre Nab' et moi c'était devenu la Sibérie.

Parce que ouais, bien sûr que j'étais au courant de ce qu'ils allaient faire, je savais les risques et les conséquences de leurs actes mais me ramener Lucas à moitié mort dans mon salon ça ne m'avait pas plu, c'était totalement inconscient de leur part. Et j'avais trouvé ça encore plus inconscient quand j'avais appris que Nabil n'avait pas réussi à garder son calme et qu'il avait sauté dans le tas sans suivre les consignes.

Au fond, évidemment que je ne lui en voulais pas. Je sais bien qu'il souffre du départ de son frère et qu'il a juste voulu se venger. Mais le problème est bien là, c'est qu'il est au plus mal à cause de la peine de Tarik mais il fait semblant, il se cache. Depuis que l'aîné des Andrieu est en prison j'ai l'impression que mon copain voulait devenir comme lui, se construire la même carapace. Alors que Nabil n'était pas comme ça.

Nabil c'est un mec construit sur des failles, blessé au plus profond de lui-même, tellement blessé qu'il ne s'en remettra jamais, j'en étais malheureusement persuadée. Pourtant c'est quelqu'un de joyeux, qui donne tout pour les gens qu'il aime, peut être même trop et même s'il ne veut pas le montrer, Nabil est quelqu'un de super sensible.

Mais voilà, depuis maintenant presque quatre mois il faisait son dur, avec tout le monde y compris moi. Et malgré mes nombreuses tentatives pour le faire parler il restait fermé. C'était à peine si je le voyais... Il donne tout pour garder le terrain en place alors il bosse jour et nuit, parfois on se voit entre deux ienclis, ou bien il me rejoint pour qu'on puisse dormir ensemble mais ça s'arrête là. Et j'avoue que cette situation commence à m'attrister. Surtout qu'il met sa vie en danger en faisant ça.

Enfin bon, il y a une semaine il m'avait ramené son cousin qui venait de se faire planter. Je ne suis même pas encore infirmière, et ce genre de soins nécessites bien plus que des compétences infirmières pour le soigner. Avec un sang froid que je ne me connaissais pas encore, j'avais réussi à faire les premiers soins, puis après une longue conversation avec les gars pendant que Lucas geignait de douleur à côté de nous, on avait décidé qu'il fallait l'emmener à l'hôpital. Il s'était fait recoudre et il avait l'obligation de rester aliter pendant minimum deux semaines. Et c'était le pire pour lui qui était toujours super actif, il vivait super mal cet alitement et ça se comprenait. J'étais donc devenue son infirmière attitrée, venant chaque jour lui changer son pansement pour voir comment évoluait sa plaie et même si c'était pas très beau à voir il y a quelques jours, aujourd'hui la cicatrisation était déjà bien plus belle montrant qu'il se remettait bien de cette altercation. Et heureusement.

𝗶𝗻𝗱𝗶𝘀𝘀𝗼𝗹𝘂𝗯𝗶𝗹𝗲 | 𝗻.𝗼.𝘀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant