𝗰𝗶𝗻𝗾𝘂𝗮𝗻𝘁𝗲-𝗾𝘂𝗮𝘁𝗿𝗲

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𝙣𝙖𝙗𝙞𝙡

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𝙣𝙖𝙗𝙞𝙡

𝗺𝗮𝗶 𝟮𝟬𝟭𝟱

Le ventre complètement en vrac je sors de l'avion en prenant une grande bouffée d'air frais malgré la chaleur du printemps. Ça y est. J'avais posé les pieds sur le sol Italien. Pire encore, sur le sol napolitain.

J'avais essayé de retarder ce voyage au maximum, de l'annuler même mais Tarik est quelqu'un de bien trop déterminé. Donc ouais, j'avais échoué, lamentablement échoué. Pourtant j'avais donné mon âme pour essayer de le convaincre de faire machine arrière. C'était quoi cette idée de vouloir aller faire son putain de clip à la Scampia. Juste à l'endroit où la meuf que j'ai dans la peau habite putain.

Ouais en fait c'était ça le problème, c'était que j'allais devoir affronter mon passé. Voir Lucia.

Et je flippais comme un gosse. Depuis plus d'une semaine je me shootais tous les jours, entre alcool et drogue, je faisais tout pour essayer d'enlever de mon crâne que dans quelques heures je serais en face de mon ex. Sauf qu'à trop vouloir oublier, j'avais même zappé de faire ma valise et je m'en étais rendu compte ce matin juste avant de partir. Puis après une soufflante de plus prise par Tarik j'avais enfoncé un quart de mon armoire dans ma valise et j'étais parti.

Et là maintenant, c'est le ventre tordu en deux que j'avais passé les quelques heures d'avion à me faire tous les scénarios possibles et inimaginables dans ma tête.

Parce que la confrontation aller avoir lieu tout de suite. C'était la brune qui venait nous chercher à l'aéroport, j'allais même pas avoir un temps d'adaptation

Et j'en voulais à mon frère. Pendant des mois il a essayé de me la faire oublier, m'obligeant à la bloquer sur les réseaux, à supprimer nos photos et aujourd'hui, il me faisait plonger dans la gueule du loup, volontairement. Parce que le pire dans tout ça, c'est qu'on allait dormir chez elle. J'allais devoir cohabiter avec Lucia et je ne savais même pas comment j'allais faire. Parce qu'évidemment je m'étais fait des scénarios, des milliers de scénarios même. Passant de ceux ou on est à la limite de se taper dessus, a ceux ou on retombe dans les bras l'un de l'autre, parce qu'après tout, est-ce-que j'avais réellement réussi à l'oublier depuis son départ ? Mon cerveau me donnait une réponse bien nette et précise mais je préférais enfuir cette voix qui me criait que non, bien sûr que non je n'avais pas réussi à l'oublier. Je chassais rapidement cette voix de mon esprit quand je voyais ma grosse valise passer devant moi, je l'attrapais rapidement avant de suivre les gars qui m'attendaient plus loin ayant eux, déjà eu leurs bagages.

Et à mesure que mes jambes s'activaient pour rejoindre la sortie de l'aéroport, la boule au ventre que j'avais déjà depuis un bon moment grossissait. J'essayais de chasser au mieux toutes les pensées parasites qui m'assaillaient. Comment était-elle devenue ? M'avait-elle oublié ? Comment allait-elle réagir une fois que je serais devant elle ?

𝗶𝗻𝗱𝗶𝘀𝘀𝗼𝗹𝘂𝗯𝗶𝗹𝗲 | 𝗻.𝗼.𝘀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant