chapitre treize

861 72 13
                                    

Pierre n'est resté que deux jours, il est parti le mercredi pour la Hongrie et depuis, Ambre est retombée bien bas

Oops! Ang larawang ito ay hindi sumusunod sa aming mga alituntunin sa nilalaman. Upang magpatuloy sa pag-publish, subukan itong alisin o mag-upload ng bago.

Pierre n'est resté que deux jours, il est parti le mercredi pour la Hongrie et depuis, Ambre est retombée bien bas. Elle ne se souvient pas avoir été ivre si tôt lors d'une soirée, minuit n'a même pas encore sonné et elle se retrouve à vider son estomac au dessus des toilettes.

Ce dernier n'a pas pu supporté la quantité d'alcool qu'elle a ingurgité à une vitesse folle, comme pour oublier les pensées fracassant son crâne depuis des jours. Elle a cette envie morbide d'appeler le numéro qu'elle a préablement enregistré dans son téléphone.

Il y a cette soif de savoir qu'elle ne peut assouvir.

Ce besoin viscéral d'ouvrir son cœur pour y accueillir la vérité sur son départ et sur son absence.

Est-ce que son père pourrait expliquer l'inexplicable ?

Est-ce qu'il pourrait justifier l'injusfiable ?

Ambre n'en sait rien. Et elle ne fait que penser que tout cela a dû lui arriver et qu'elle ne s'en souvient pas. Des images circulent dans sa tête et Ambre ne serait dire si elles sont simplement imaginées ou si ces dernières sont réelles.

Elle voudrait simplement les chasser de sa tête et tout recommencer à zéro, effacer tous ces mauvais maux au lieu d'être prise de nausées sous les yeux désabusés de Léo. Il n'a pas pu s'empêcher de l'aider, il est bien trop gentil et cette simple pensée ne fait qu'empirer l'état de la métisse.

Elle l'a brisé.

Et il est encore amoureux.

Ambre le sait et qu'est-ce qu'elle s'en veut.

Elle se redresse suffisamment pour pouvoir le repousser loin d'elle, criant des insultes à son encontre, dans l'une de ces crises hystériques qu'elle peut avoir souvent quand l'alcool prend le dessus sur ses pensées fracassées.

- Pars, je veux plus te voir, lâche-t-elle d'une voix brisée.

Ces mots raisonnent en elle et Ambre ne serait expliquer leur provenance, comme un air de déjà vu, de déjà entendu alors qu'il referme la porte de la salle de bain derrière lui en un claquement.

Il est parti de la même manière que son père après que sa mère lui ait murmuré les mêmes mots. Mais Ambre ne s'en souvient pas, elle se souvient seulement du bruit de porte faisant vibrer les murs de sa chambre où la température ne dépassait pas les quinze degrés.

Mais Ambre ne s'en souvient pas, seul son corps s'en souvient à travers les sensations qu'elle a pu garder.

La porte finit par s'ouvrir sur deux de ses amies jetant un coup d'œil à l'intérieur de la pièce comme pour s'assurer qu'Ambre est toujours vivante et qu'elle continue de se purger et Améthyste apparaît comme un ange.

Ses cheveux sont tressés et des perles argentés terminent leur extrémité. En silence, Améthyste se glisse à l'intérieur de la pièce et referme la porte derrière elle, se coupant du reste du monde pour ne faire face qu'à sa petite sœur, qui lui brise le cœur.

Ambre reste appuyée contre la cuvette des toilettes. Elle est sûre d'être dans un état déplorable et que son mascara a, sans aucun doute, laissé des traces noires sur ses joues empourprées.

- J'ai un peu trop bu cette fois-ci, souffle Ambre d'une voix étouffée.

Ame s'approche pour tenir les cheveux afro de la benjamine avant que celle-ci ne régurgite la quantité d'alcool qu'elle a avalé sans une once de difficulté jusqu'à présent, la descente est brutale quand tout le mal quitte son corps. Ambre ne veut savoir que la vérité avant de vouloir contacter son père.

- Est-ce que j'ai eu la même chose... je m'en souviens pas...

Elle est misérable et ne parvient même pas à aligner plusieurs mots sous les sourcils froncés d'Améthyste. Sa sœur n'a pas le temps de répondre que la benjamine plonge de nouveau sa tête par dessus la cuvette des toilettes durant des secondes semblant interminables.

- Est-ce que... qu'il m'a fait la même chose qu'à toi ? questionne la jeune métisse de nouveau.

Ambre soutient le regard noisette de sa sœur alors que cette dernière glisse ses yeux sur la pierre solaire ornant son cou. La pierre jaunâtre est lumineuse pourtant Ambre est sûre d'avoir perdu son éclat depuis plusieurs jours, cherchant une quête de vérité oubliée dans ses souvenirs qu'elle aimerait se rappeler.

Ambre n'avait jamais vu son enfance sous un autre angle.

Et c'est en se perdant dans les profondeurs du regard de sa sœur qu'elle réalise ce qu'Améthyste doit ressentir, même si cela paraît impossible à concevoir. Une invraisemblance se cache en elles face à cette même vérité, à la fois oubliée et conservée dans leurs pensées.

Et Ambre réalise enfin qu'elles ont vécu la même enfance d'un point de vue différent et que les conséquences se répercutent bien au-delà de leur adolescence. Ambre qu'elle a détesté sa sœur durant bien trop d'années alors que cette dernière essayait juste d'oublier le mal qu'il a fait.

- Il t'a rien fait, assure Améthyste. Je le sais, je m'en souviens.

Et Ambre n'attendait que ces paroles rassurantes depuis tant d'années, c'est ce qu'elle attendait en ayant une grande sœur. Elle ne souhaitait qu'être rassurée par les bras se resserrent autour de son corps sanglotant.

Pour la première fois, elles se retrouvent dans une étreinte déchirante et Ambre réalise qu'elle aurait pu se souvenir et qu'elle aurait dû vivre avec le lourd poids de la vérité sur ses épaules.

- Je suis désolée, souffle Ambre. Je suis désolée de tout ce qui t'est arrivé, je suis désolée de n'avoir rien vu...

- T'étais trop petite pour t'en souvenir, murmure Améthyste en passant une main sur son front brûlant.

- Est-ce que tu m'en veux ? lâche-t-elle.

Elle de retient d'ajouter qu'elle lui a peut être brisé le cœur en faisant revenir son père mais elle parvient pas à prononcer le nom de ce dernier.

- T'es ma petite sœur, Ambre. Je ne peux jamais t'en vouloir même si je te montre le contraire.

Ambre pousse un profond soupir de soulagement face à ces mots qui apaisent ses maux. Ils parviennent à diminuer les sanglots qui ébranlent son cœur, qui se recolle avec le pardon comme liant, avec l'amour comme ciment.

 Ils parviennent à diminuer les sanglots qui ébranlent son cœur, qui se recolle avec le pardon comme liant, avec l'amour comme ciment

Oops! Ang larawang ito ay hindi sumusunod sa aming mga alituntunin sa nilalaman. Upang magpatuloy sa pag-publish, subukan itong alisin o mag-upload ng bago.
DÉPENDANCE » Pierre Gasly ✓Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon