chapitre vingt-trois

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Il y a des conséquences, des flashs qui surgissent au moment les plus surprenants sans qu'Ambre ne s'y attende

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Il y a des conséquences, des flashs qui surgissent au moment les plus surprenants sans qu'Ambre ne s'y attende. Dans la douche, elle s'est souvenue de leurs prénoms, comme pour se donner une proximité à ses démons.

Elle s'appelait Frédérique.

Il s'appelle Idriss.

Ambre se pose trop de questions auxquelles elle n'a pas les réponses. Elle laisse glisser ses doigts le long du flanc du pilote, traçant des lignes imaginaires sur sa peau. Ses yeux sont rivés sur la porte de la chambre entrouverte laissant échappé un faible filet de lumière provenant du couloir. Pierre a pensé à sa peur du noir sans qu'elle n'est besoin de le rappeler.

Elle soupire à force de trop réfléchir, elle aurait aimé dormir aussi paisiblement que lui depuis qu'il a vidé ses secrets. Mais elle n'y arrive pas depuis que Pierre a parlé de Suzuka.

Pourquoi se confie-t-il à elle ?

Pourquoi se confie-t-elle à lui ?

Elle n'entend que sa respiration régulière, Ambre a l'estomac tordu sous toutes ces questions qui ne cessent de fracasser sa boîte crânienne, depuis qu'elle est sienne dans son entièreté pour la première fois de sa vie.

- Pierre, souffle-t-elle doucement.

Elle a besoin de le questionner mais Ambre craint de le réveiller. Elle sursaute presque quand la main du pilote attrape la sienne. Sa tête se tourne lentement pour lui faire face, il ne dormait pas. Il doit sûrement pourchasser d'autres démons dans ses pensées.

- Pourquoi tu n'en parles pas à Charles ? C'est le mieux placé pour comprendre, murmure la métisse.

Pierre fixe son visage à peine éclairer par le faible filet de lumière, il hausse les épaules ne sachant pas comment expliquer alors que tout est clair dans sa tête. Il n'en parle pas à son meilleur ami parce qu'il en est incapable et que tout paraît plus facile face à la métisse.

- J'ai peur que ce ne soit pas légitime que je me sente mal, Charles doit l'être encore plus que moi, répond le français. Je n'ai pas envie de le déranger alors qu'il doit déjà batailler de son côté en étant plus affecté...

Ambre se pince les lèvres en comprenant son raisonnement, ses doigts remontent jusqu'à son visage et elle caresse doucement sa joue en soufflant :

- Il y aura toujours des gens qui souffrent plus mais ça n'empêche pas que t'as le droit d'avoir mal.

- Peut-être que je lui en parlerai un jour, murmure Pierre en la remerciant d'un petit sourire.

Pierre n'y croit absolument pas, il s'éloigne du monégasque depuis plusieurs mois, il aimerait lui raconter qu'il a enfin trouver chaussure à son pied mais cela reviendrait à avouer qu'il sait tous les problèmes que Charles surmonte, sans que ce dernier ne lui en ait parlé.

- Est-ce que je pourrais lui parler de nous ? souffle-t-il.

- Non.

Les sourcils de Pierre se froncent face à ce changement de position brutal. Il ne comptait pas parler au monégasque d'eux deux et il ne peut s'empêcher de questionner :

- Pourquoi ?

- Il ne m'aime pas trop.

- Je m'en fous, j'ai pas besoin de son accord sous prétexte qu'il sort avec ta sœur.

Ambre se pince les lèvres en soupirant bruyamment, elle se redresse dans le lit ne voulant pas prolonger cette conversation avec le rouennais. Elle aime bien se confier seulement quand cela reste entre eux, elle a bien trop peur que le pilote apprenne d'autres secrers qu'elle ne souhaite pas partager.

Pierre la retient doucement par la taille. Ses lèvres se déposent dans son cou, lui arrachant un autre soupir d'extase, et Ambre ne se dégage pas aimant la chaleur de ses bras, et le contact de sa peau dans son dos.

- Je ne lui dirai rien pour l'instant, murmure-t-il au creux de son oreille. Est-ce que tu restes encore un peu ?

Elle acquiesce en sentant son souffle contre sa nuque, Ambre dépose ses mains sur les siennes autour de sa taille en savourant cette étreinte. Elle a besoin de ce contact pour se sentir bien et ne peut s'empêcher de soulever que Pierre est bien le seul à se préoccuper d'elle.

- Personne ne m'a appelé depuis la soirée, murmure-t-elle. Personne ne s'est inquiété, ils n'en ont rien à foutre de moi.

- Bizarre, je te tiens dans mes bras.

- Est-ce que tu viendras à mon anniversaire ?

Pierre dépose son menton sur son épaule dénudée, elle sent sa barbe picoter sa peau métissée et il embrasse tendrement sa joue en répondant :

- Il suffit de m'inviter.

- T'es un professionnel pour t'immiscer en toute discrétion, t'as pas besoin d'invitations, lâche Ambre.

- C'est quand ?

- Le week-end prochain.

Pierre dépose un nouveau baiser sur sa joue en promettant qu'il sera présent à ses côtés en ajoutant malicieusement :

- Madame veut un cadeau ?

- Non seulement toi.

Ambre s'est retournée en disant ses mots et ses lèvres s'écrasent de nouveau sur celles du pilote. Elles s'emboîtent parfaitement, mais Pierre l'éloigne brusquement pour ajouter en l'observant dans les yeux :

- Pas d'alcool ?

- Pas d'alcool, promet-elle.

- Ça te fera quel âge d'ailleurs ?

Et Ambre n'a pas répondu, elle s'est contentée de l'embrasser une nouvelle fois en laissant glisser ses mains sur sa peau. Tout ce qu'Ambre pourrait dire ne justifiera pas le fait qu'elle a commencé à boire bien avant la légalité.

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DÉPENDANCE » Pierre Gasly ✓Where stories live. Discover now