chapitre dix-neuf

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il y a eu un chapitre posté hier, vérifiez que vous l'avez bien lu :))

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- Je ne suis pas sûre que ça soit une bonne idée.

Ambre se tourne vers son aînée, cette dernière fixe ses chaussures rouges alors qu'elle pose un pied en dehors de la voiture sous cette chaleur solaire.

- On va s'éclater, rassure Ambre.

- Il ne m'a pas invité et il ne voudra pas me voir, s'inquiète Améthyste.

Ambre est incapable de rassurer les autres, de rassurer sa sœur. Elle est heureuse que la blonde soit à leurs côtés. Carla tend simplement un badge à Améthyste avant de l'accompagner doucement vers l'entrée du circuit. La métisse a déjà entendu les paroles rassurantes de la blonde pourtant cette dernière les réitère sans s'énerver. Elle lui explique simplement que cela fera plaisir à Charles et qu'il l'avait déjà invité à assister à la course de Monaco.

Ambre n'a d'yeux que pour le français durant les qualifications.

Il s'extirpe de sa monoplace sous les yeux de la jeune métisse, il jette ses gants à l'intérieur de celle-ci et Ambre ne saurait dire s'il est déçu de la place qu'il occupera lors du départ du lendemain. Elle ne sait jamais préoccupée de ses résultats, il faut surtout dire que Pierre n'en parle jamais.

Elle l'observe rabattre sa visière, ses yeux ténébreux tombent sur son regard bleuté et elle sent son cœur s'arrêter.

Neuvième.

Est-ce que ça lui plaît ?

Il constate la présence de la jeune métisse et il reste en arrêt durant quelques secondes. Il s'attarde sur ses lèvres pulpeuses qu'il meurt d'envie d'embrasser.

Qu'est-ce qu'elle peut bien faire là ?

A ses côtés se tiennent son aînée, Arthur et la copine de ce dernier avec qui Pierre n'a jamais vraiment parlé. Il retire son casque dévoilant un faible sourire qu'Ambre aime observer comme à chaque fois qu'il dort à ses côtés.

Elle aimerait l'embrasser.

Monza.

Elle ne souhaite être que dans ses bras.

Pourtant elle est obligée de rompre le contact visuel face à l'euphorie s'étendant juste à côté d'elle. Le monégasque s'approche pour un bain de foule, il paraît heureux d'apercevoir son aînée, plus heureux que décrocher la pôle position sur ce circuit réputé.

Et Ambre ressent une pointe de jalousie.

Elle aimerait aimer quelqu'un avec autant d'alchimie.

Ambre suit sa sœur jusqu'à la chambre d'hôtel, elle ndt pas vraiment dans son assiette. Elle pense surtout aux yeux bleutés de Pierre, qui ne peuvent quitter ses pensées, depuis qu'il a laissé le numéro de sa chambre. Affalée dans son lit, elle se demande quand est-ce qu'elle pourra s'y rendre.

Elle lance un sourire à Améthyste qui l'observe, allongée sur le lit juste en face du sien, cette dernière souffle avec un petit sourire triste :

- J'avais demandé pour qu'on colle nos lits mais elle n'a jamais voulu le faire.

- Et si on les collait maintenant ?propose Ambre.

Les deux métisses se lèvent simultanément pour le faire grâce à la force de leurs bras. Et elles se rallongent aussi vite sous la couette malgré que ça ne soit que le milieu de l'après-midi en se serrant l'une contre l'autre.

- Je te racontais des histoires avec des dragons, murmure Améthyste.

- Je suis sûre que tu les racontais bien.

Ambre se sent mal. Elle ne s'en souvient pas, elle n'est ni nostalgique.

Ni mélancolique.

Seulement amnésique.

Et sa gorge étouffe, alors que les bras d'Améthyste se resserre autour de son corps. Elles restent sans rien dire, essayant de ressasser des souvenirs heureux de leur enfance, mais Ambre ne saurait s'en rappeler.

Elle ne saurait se souvenir du froid glacial régnant dans leur chambre privé de chauffage, de l'intensité des cris de ses parents au rez-de-chaussée alors qu'ils ne cessaient de se disputer.

Sa sœur disparaît sur le balcon pour fumer et Ambre aimerait tellement boire pour perdre la raison, seulement la bière présente dans le frigidaire de sa chambre n'est pas assez puissante.

Elle ouvre simplement la porte au monégasque quand celui-ci se présente, il disparaît à son tour sur le balcon. Et ils finissent par quitter la chambre, laissant Ambre infiniment seule.

Elle tente de s'endormir en laissant la lumière allumée au plafond mais celle-ci est bien trop puissante. Elle éclaire pratiquement toute la pièce d'une telle intensité qu'Ambre ne parvient pas à fermer les yeux.

Et l'éteindre reviendrait à trembler de peur dans l'obscurité.

Elle finit par se lever, elle traverse les couloirs obscurs de cet hôtel, les lumières s'allumant sur son passage et elle frappe à sa porte.

Trois coups distincts.

Ambre ne s'est jamais sentie aussi nerveuse de toute sa vie. Son genou tremble, elle ne peut plus le contrôler et une éternité semble passer avant qu'elle ne croise son regard bleuté.

Il est une délivrance à sa souffrance.

Et ses lèvres s'écrasent sur les siennes avec ardeur et douceur. Elle a l'impression d'être consumée de l'intérieur sous chacune de ses caresses, apaisant sa douleur.

Et ses baisers sont synonymes d'exaltation.

Ils ont le goût du miel, doux et sucré.

Et sa barbe picote sa peau et lui procure un millier de frissons.

Loin de ce goût amer habituel qui traîne sur ses lèvres gercées.

Ambre l'embrasse jusqu'à en perdre le souffle, elle se sent tomber sur ce lit et la lumière sur le plafonnier semble parfaite.

Ni trop forte.

Ni trop faible.

Et le noir dehors ne lui fait pas peur.

Et s'évapore la douleur.

Celle de son cœur meurtri sous le plaisir qu'elle ressent, elle murmure entre deux soupirs bruyants :

- Je t'aime.

Et Pierre s'arrête pour l'observer avant d'embrasser de nouveau ses lèvres au goût alcoolisé, qu'il aime tant alors que son cœur bat avec affolement.

Et Ambre sait que ces trois petits mots veulent dire qu'elle n'a nulle part où aller excepté la chaleur de ses bras, le seul endroit où elle peut vraiment se confier.

En ne disant jamais la vérité.

En ne disant jamais la vérité

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désolée je poste tard mais bon, décollage horaire :))

vous avez vu la nouvelle cover ?

DÉPENDANCE » Pierre Gasly ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant