chapitre seize

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Pierre passe devant l'appartement de la métisse

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Pierre passe devant l'appartement de la métisse. Il reste garé en bas de celui-ci pendant de longues minutes, en proie à une hésitation face à la voiture arrêtée juste devant la sienne. Il relève les yeux en constatant qu'une des fenêtres est ouverte, il aperçoit Ambre passer derrière la vitre.

Il hésite à se pointer l'air de rien, juste pour la voir, pour lui parler de cette trêve estivale où il n'a fait que penser à elle. Pourtant Pierre est effrayé à l'idée d'aller trop vite, de dépasser les limites.

Il a peur d'avouer qu'elle lui a bien trop manqué en arrivant comme une fleur alors qu'Ambre ne l'a pas appelé et qu'elle n'a pas eu besoin de lui pour se confier.

Pierre finit par se résigner. Il démarre le moteur, en se détruisant le cœur sous cette hésitation marquée de douleur. Tant pis. Il arrivera avec bien trop d'avance chez son meilleur ami.

Peut-être qu'un jour, Pierre dira au monégasque qu'une fille lui fait perdre la raison, sans savoir pourquoi aucune autre ne lui arrive à la cheville depuis plusieurs saisons.

Il ne saurait expliquer comment cette fille est tout pour lui, qu'elle occupe la moindre de ses pensées. Peut-être qu'un jour, Pierre saura expliquer qu'il est épris de cette liaison, jusqu'à en crever.

Alors qu'il n'est personne à ses yeux. 

Pierre aurait aimé trouver du réconfort auprès de la métisse avant son départ, Ambre l'aurait fait sourire par ses questions maladroites et il aurait moins d'appréhension d'y retourner. Elle pourrait diminuer la tension d'une trainee de baisers.

Pierre se présente la tête basse devant l'appartement du monégasque. Il sonne, il n'est même pas midi et il espère que Charles sera remonter son moral à bloc avant de partir sur les terres belges où les souvenirs sont douloureux.

Il traîne sur son téléphone, se perd sur les réseaux sociaux en attendant ce dernier qui met bien du temps à ouvrir la porte. Le loquet de la serrure tourne et la porte s'entrouve, Pierre se moque à moitié :

- Tu mets bien du temps à ouvrir la porte, mec.

L'absence de réponse est étrange. Il relève les yeux et ses sourcils se froncent aussitôt en constatant que ce n'est pas le pilote de la Scuderia Ferrari se tenant devant lui. Son regard bleuté s'arrête sur un lapin violet et il déglutit difficilement, tentant de ne rien montrer.

- Améthyste, c'est ça ?

Elle acquiesce doucement, baissant les yeux immédiatement. Pierre ne s'est jamais senti aussi mal à l'aise face à cet air morose. L'aînée d'Ambre paraît presque vide et anesthésiée par la vie, il n'y a aucune lueur brillant au fond de ses yeux noisettes seulement une froideur de glace qu'elle renvoie, faisant frissonner le rouennais.

- Je suis Pierre, bredouille-t-il. Je sais pas si tu te souviens, on s'était croisé... euh... en karting tout ça...

- Charles n'est pas là, lâche simplement la métisse.

Elle ouvre la porte en grand et fait demi-tour pour revenir au salon. Pierre s'empresse de la suivre en tentant de ne pas commettre de bourdes. Il n'est pas supposé savoir tout ce qu'il sait sur la métisse devant lui quand elle déclare :

- Il rentre vers deux heures.

- Je suis venu un peu plus tôt, on part ensemble pour la Belgique, déclare Pierre.

Elle sort un paquet se cigarette de sa poche sous les yeux inquisiteurs du pilote. Ses mains tremblent et Pierre ne peut s'empêcher de s'inquiéter qu'il a fait quelque chose de mal, peut-être qu'il se tient trop près.

Il récule d'un pas prudent, observant l'hésitation de la métisse. Elle se ravise et range son paquet de cigarette dans sa poche et Pierre se sent obligé de la rassurer doucement :

- Tu peux fumer, ça me dérange pas.

Elle se pince fortement les lèvres, resserrant son emprise sur son lapin violet. Elle serre fortement son oreille déchirée entre ses doigts et jette un coup d'œil aux aiguilles de l'horloge.

- Je vais prendre une douche, lâche-t-elle subitement.

Pierre n'a pas le temps de réagir, trip stupéfait par les réactions imprévisibles de cette dernière. Il l'observe abandonner son lapin violet sur le canapé et elle se dirige vers la salle de bain.

Pierre ne compte même plus le temps où elle reste sous l'eau, accroissant son inquiétude au fur et à mesure. Il ne peut s'empêcher d'imaginer le pire, les images des poignets d'Ambre surviennent dans ses pensées et Pierre ne peut que secouer la porte pour les chasser.

Il est ankylosé à force de patienter avec cette peur irradiant dans son bas ventre et Pierre ne peut se résoudre à ouvrir la porte de la salle d'eau. Il n'ose pas intervenir et il ne fait qu'attendre le retour du monégasque, étant selon lui, la meilleure de ses options.

Ce dernier finit par rentrer de la salle d'entraînement, son regard s'arrête sur celui de son meilleur ami. Ils n'échangent aucun mot et Charles comprend au regard du rouennais et à l'entente de l'eau couler à flot.

Et sans aucune hésitation, il rentre dans la salle de bain. Pierre n'entend rien seulement l'eau arrêtant de couler après plus de deux heures, il n'entend aucun bruit inquiétant et ses épaules se relâchent en constatant qu'Améthyste ressort aux côtés du monégasque, comme s'il ne s'était jamais rien passé.

Comme si elle n'avait pas passé deux heures sous l'eau brûlante à dealer avec son anxiété et ses pensées embrouillées. Pierre sait mais il ne dit rien, il se contente de passer l'après-midi à leur côtés avant de devoir partir aux côtés du monégasque.

Trois coups finissent par l'interrompre en pleine discussion avec Charles, ce dernier lui lance un coup d'œil suspect, visiblement aussi surpris que lui. Leurs yeux bleutés suivent Améthyste qui se lève du canapé pour aller ouvrir et le cœur du rouennais s'arrête presque en la voyant passer la porte.

Une bouteille de rhum dans les bras, et derrière son maquillage sombre, elle dégage un aura ténébreux que Pierre ne peut s'empêcher de trouver attirant, malgré le regard foudroyant qu'elle lui lance.

Une bouteille de rhum dans les bras, et derrière son maquillage sombre, elle dégage un aura ténébreux que Pierre ne peut s'empêcher de trouver attirant, malgré le regard foudroyant qu'elle lui lance

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boh oui, il y a des scènes en plus par rapport à Négligence quand même :)))

DÉPENDANCE » Pierre Gasly ✓Where stories live. Discover now