𝗵𝗮𝗸𝗶𝗺 𝗮𝗸𝗿𝗼𝘂𝗿 "𝗺𝗲𝗸𝗿𝗮"
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(face C)
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《 Jamais d'"je t'aime", n'est sorti de ma bouche
[...]
Depuis coeur de pierre, je nique l'amour. 》
(25sept2022-9avril2023)
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- Cette coupe vous va à ravir, vous êtes faites pour cette robe.
Le regard plongé sur le miroir de plein pied face à moi, je posais mes mains sur mes hanches avant de m'inspecter de long en large. Y avait pas à dire, cette tenue mettait mes courbes en valeur et je me trouvais belle, c'était la pure vérité.
Mais quelque chose dans mon cerveau et dans mon cœur, m'empêchait d'exulter de joie.
- Ahlala, toutes mes mariées fondent en larmes en se voyant pour la première fois, je vais vous chercher des mouchoirs.
Olga, la gentille dame qui s'était chargée d'écouter mes requêtes - ou plutôt celles de ma belle-mère - s'évinçait de la pièce pour me laisser face à des monstres jugeurs sans tête. Olivine, Martha - la mère d'Allan -, Louane - la meilleure amie et témoin de mon fiancé -, ainsi que Célia, Julia et Elsa. Mes copine depuis l'enfance étaient les seules à remonter la barre de cet essayage catastrophique.
- Je trouve qu'elle moule un peu beaucoup. faisait remarquer Martha. Je la pensais moins près du corps, moins vulgaire et plus chic.
- Elle va très bien à Nour pourtant. affirmait Célia qui se retenait certainement d'étouffer la dragonne avec un des coussins assortis au canapé où elle était assise.
- Ouais, c'est moderne et t'es canon dedans Nounours. appuyait Elsa en me faisant un clin d'œil qui se voulait plus rassurant qu'autre chose.
- Je suis du même avis que Martha, Nour tu devrais en essayer une autre.
Ne sachant plus qui croire, j'acquiesçais douloureusement de la tête avant de remercier la dame travaillant ici, qui venait de me ramener des mouchoirs pour que j'essuie mes yeux. Le pire là-dedans était que je ne pleurais même pas pour la beauté de la robe mais plus pour les conditions dans lesquelles je faisais mes essayages.
Ma sœur n'était pas là, une de mes cousines que je préférais avait eu un empêchement de dernière minute et si, mes amies ne s'étaient pas pointées, j'aurais très certainement annulé le rendez-vous. Plutôt me faire renverser par un poids lourd que de devoir montrer des robes de mariage sous les yeux jugeurs des femmes de la famille d'Allan.
- Alors, vous en pensez quoi Nour ? me demandait Olga en posant ses mains sur mes épaules après avoir resserré le tissu dans mon dos.
- Je- Je sais pas. articulais-je après m'être débarbouillée.
Il fallait voir la situation pour me comprendre. J'étais debout sur la fin d'une estrade de défilé, positionné en plein milieu de la pièce où il était possible de m'observer de long en large, comme une foutue mannequin de grande marque. J'avais horreur d'être le centre de l'attention et là clairement, j'avais de quoi faire un malaise immédiat.
