• vingt-trois •

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𝕹𝖔𝖚𝖗
JUIN 2023

Le vent soulevant légèrement le bas de ma robe, je m'empressais d'entrer à l'intérieur du restaurant après qu'Hakim ait ouvert la porte

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Le vent soulevant légèrement le bas de ma robe, je m'empressais d'entrer à l'intérieur du restaurant après qu'Hakim ait ouvert la porte. Pour ce soir, on s'était retrouvés avec l'envie zéro de faire quoique ce soit à manger, du coup on s'était vengé sur un petit endroit sympa que l'on avait repéré ce matin, après une petite balade en ville.

J'avais passé la journée à glander, à me faire dorer la peau sous les rayons chauds de Bali qui allaient, pour sûr, me donner un éclat de folie. Plus je passais du temps ici, et plus j'oubliais le bordel monstre que j'avais laissé sur Paris, soit un ex complètement ravagé qui avait essayé de me joindre par tous les moyens possible.

Appel, SMS, mail, événement sur nos calendriers synchronisés, lettre, appel au cabinet, appel chez ma sœur, au point qu'il en était même venu à blinder ma boîte vocale. J'avais pas moins de dix minutes à tout supprimer, ne prenant même pas la peine d'écouter une seconde de ses explications bidons.

Je l'avais planté sur le perron d'une mairie parisienne et j'espérais qu'il s'en mordrait les doigts jusqu'à la fin, qu'il en parle même à ses futurs petits-enfants si ça le chante, je n'avais plus rien à voir avec Allan.

- Tu sais ce que tu veux manger ? la main d'Hakim se posait délicatement au niveau du creux de mes reins pour me faire légèrement avancer, vu que je bouchais le couloir d'entrée du resto.

- Pas trop, j'attends de voir la carte pour me faire une idée. Et toi ?

- Peu importe, tant que ça me cloue pas au lit pour les quinze prochains jours.

Levant les yeux au ciel, je pouffais de rire devant la remarque qui n'avait pas quitté la bouche du rappeur depuis que je lui avais annoncé que je voulais qu'on dîne ici. Apparemment, il ne semblait pas trop en confiance vis-à-vis de cet endroit, il redoutait une possible intoxication alimentaire qui le mènerait à l'arrêt prématuré de ses vacances.

Mais moi j'avais confiance en tout cas.

- Toutes les tables sont prises mais ça devrait se libérer dans une petite quinzaine de minutes. nous informait l'hôtesse d'accueil dans un accent anglais bien prononcé. Vous pouvez patienter au niveau du bar, je viendrais vous chercher quand le dressage sera fini.

- Très bien, merci beaucoup. lui souriais-je poliment avant de me tourner vers le grand brun qui tirait la gueule. T'as pas bientôt fini, je t'ai pas vu être enthousiaste une seconde depuis qu'on est là.

- J't'ai dit, un plateau-repas devant un film ça m'allait très bien. grognait-il, attirant un rictus involontaire à mes lèvres tandis que je pinçais son menton. M'prends pas pour un marmot aussi.

- Pourtant t'agis tout comme tel. Sérieux Hakim, profite un peu, c'est beau comme endroit.

- Notre location était tout aussi bien, j'vois pas pourquoi tu- excédée de sa mauvaise humeur, je plaquais mon doigt sur ses lèvres pour atténuer son aura exécrable.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant