• quarante-neuf •

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𝕹𝖔𝖚𝖗
SEPTEMBRE 2024

- Putain elle était lourde celle-là

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- Putain elle était lourde celle-là.

Relevant la tête du carton ouvert sous mes yeux, j'étouffais un petit rire en voyant Cora lâcher une de mes nombreuses valises en plein milieu du salon d'Hakim. Je finissais d'ailleurs par reposer le cadre que j'avais en main, pour l'aider à faire rentrer tous mes bagages qui attendaient devant l'entrée de l'appartement de mon copain.

- Les garçons sont encore en bas ? questionnais-je ma sœur après que l'on ait fini de tout ramener.

- Ouais, ils doivent être encore sur ta coiffeuse là. Et qu'ils ne comptent pas sur moi, j'ai déjà donné assez de ma personne pour la journée. déclarait solennellement Cora en se laissant tomber sur le canapé, passant une main sur son front suant. C'était du sport tous ces allers-retours.

- T'abuses, y avait l'ascenseur. ricanais-je avant de m'asseoir à ses côtés. Merci en tout cas, tu nous as beaucoup aidé.

- Pas de soucis, ça m'a fait plaisir. un petit silence planait alors qu'on regardait le plafond avec ma frangine. Nour, je peux être honnête avec toi ?

- Toujours. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Après Allan, je pensais pas que t'allais retrouver quelqu'un aussi vite.

Les mains croisées sur mon ventre, je tournais simplement ma tête vers ma sœur, remarquant qu'elle me regardait à son tour, l'air très sérieux.

- Hmm, moi non plus je n'y croyais pas.

- Pas dans le sens où tu n'es pas belle, juste je trouve que cette ordure a été un peu comme un déclic pour toi, que notre mère n'était pas qu'une exception, qu'il existait beaucoup de connards comme elle, et que tu n'allais pas vouloir te remettre en couple de sitôt.

- Je l'ai eu le déclic. avouais-je sincèrement, reposant mon regard sur le plafond décrépi d'Hakim, qui mériterait bien une petite retouche. Mais j'arrivais pas à agir en conséquence, c'est comme si mon cœur savait mais que mon cerveau ne voulait pas se bouger.

- Heureusement qu'il était là, lui.

- Qui ?

- Hakim.

Je me pinçais les lèvres en acquiesçant doucement la tête aux dires de Cora, qui étaient totalement véridiques. Sans mon brun aux allures d'ours mal-léché, j'aurais eu du mal à refuser l'union avec Allan et à m'enfuir de cette prison aux barreaux de fer que représentait notre ancienne maison.

Des fois quand l'ennui me prenait, il m'arrivait de repenser à ma vie d'avant et à ce qu'elle aurait pu être si j'étais restée. Si j'avais épousé Allan. Si j'avais épousé Allan, j'aurais sûrement fini par abandonner mon boulot, ou alors par me contenter de petites affaires qui ne me prendraient pas énormément de temps, ce qui me permettrait aisément de m'occuper de nos enfants.

𝘤𝘰𝘶𝘵𝘦𝘢𝘶 𝘯𝘰𝘪𝘳Où les histoires vivent. Découvrez maintenant