𝗵𝗮𝗸𝗶𝗺 𝗮𝗸𝗿𝗼𝘂𝗿 "𝗺𝗲𝗸𝗿𝗮"
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(face C)
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《 Jamais d'"je t'aime", n'est sorti de ma bouche
[...]
Depuis coeur de pierre, je nique l'amour. 》
(25sept2022-9avril2023)
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J'étais au bord de l'implosion, j'étais à deux doigts de hurler de joie alors que rien n'était encore fait. Je tenais tous les éléments de l'enquête au creux de ma main et j'avais bien l'impression que la chance me souriait grandement.
Encore fallait-il qu'Hakim livre totalement les faits qui s'étaient déroulés, pour que je puisse pleinement jubiler de ma réussite.
- Tu fais le bon choix mon frère. avouait Idriss en regardant sincèrement mon client, qui ne savait pas quoi répondre.
- J'espère hein. murmurait-il, avant de lever des yeux hésitants vers moi. J'commence par où ?
- Comme tu veux. lui affirmais-je dans un petit sourire qui se voulait rassurant. Si tu veux que tes témoins donnent le meilleur discours en ta faveur à la barre, il va falloir que tu leur avoues tout. Alors tu fais comme tu le sens.
Face à ses quatre futurs témoins, Hakim semblait perdre sa voix, lui qui d'ordinaire était le premier à sortir les plus grosses conneries. Là c'était comme si on lui avait coupé ses cordes vocales, il avait l'air timide devant ses propres amis depuis l'enfance.
Après autorisation du directeur de la prison, j'avais réussi à rassembler Ken, Idriss, Théo et Oria, dans la même pièce qu'Hakim pour qu'il puisse tout leur raconter. Je misais beaucoup sur le procès qui arrivait à grand pas, en même pas trois mois. Et le plus vite je pouvais expédier ça en résolvant le soucis, plus vite je pouvais me pencher sur les préparatifs de mon mariage.
Quand j'avais annoncé à Allan que ça y est, j'étais sur la fin de mon dossier, il avait bondi de bonheur en me serrant dans ses bras, me murmurant qu'il avait hâte de me voir impliquée dans notre union. Puis pour la première fois depuis des mois, on avait fait l'amour sans que je ne sois réticente ou quoi, on avait passé un agréable moment, charnel et aphrodisiaque, comme je les aimais.
- OK... débutait Hakim en se frottant les mains, ne levant pas les yeux vers nous, qui étions assis en face de lui, sur six chaises distinctes. Déjà, j'pense vous le savez, c'était pas moi dans la voiture.
- Tu nous apprends rien. claquait Oria, légèrement agacée par un réveil matinal nauséeux, qui l'avait tenu en haleine une heure dans les toilettes.
- Delgado c'est un gars... Un gars avec qui j'me suis allié à l'ancienne, pour aider ma grand-mère à tenir devant les dépenses des courses, le loyer et avec deux gosses en plus dans les pattes.
- Tu nous as dit que t'avais trouvé un travail de ton BTS. faisait remarquer Idriss, totalement plongé dans les récits de son frère.
- C'était du mytho, j'aidais Delgado à fournir ses clients et ça rapportait bien, je me plaignais pas, j'étais pas trop dedans.
