-Je lui ai demandé pourquoi je ne l'avais jamais vu à un Grand Prix... elle a rigolé et elle n'a pas répondu, Carlos fait la moue, et il est surpris de voir Charles éclater de rire.
-T'es vraiment pas observateur, ma parole. Tu n'as pas remarqué que...
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En arrivant à l'aéroport, Carlos ressent un mélange d'excitation et d'incertitude. Il ne sait pas à quoi s'attendre, alors quand il arrive au niveau de la petite troupe, il est presque soulagé de voir Charles. Il sait qu'il va pouvoir compter sur lui.
-Carlos ! s'exclame-t-il en le serrant dans ses bras, tandis que Charlotte s'approche pour lui faire la bise.
-Salut, comment vous allez ? demande l'espagnol, et Charlotte sourit.
-Super bien, j'ai trop hâte d'y être ! Je te présenterai Déva après, elle est là-bas.
Charlotte pointe vers un coin de l'aéroport, et Carlos ne l'a jamais vu, mais il comprend immédiatement qu'il s'agit de la jeune femme assise seule dans un coin, le regard dans le vide.
Il se fait la réflexion qu'elle n'a vraiment pas l'air dans son assiette, mais s'étant fait quitté il y a peu de temps, il comprend assez bien son état. Lui aussi, il avait envie de s'asseoir dans des coins et de regretter tous ses choix de vie.
-Bon, on enregistre nos bagages et on s'achète à manger ? propose Charles, et Charlotte part chercher son amie, qui les rejoint. Quand elle arrive à leur hauteur, elle a un sourire aux lèvres.
-Déva, se présente-elle à Carlos, qui sourit.
-Carlos, enchanté.
La petite troupe se décide pour des achats de sandwichs, et voyant qu'il leur reste encore du temps avant d'embarquer, Carlos propose qu'ils s'assoient quelque part pour pouvoir les manger tout de suite.
-Il faut qu'on trouve un coin calme pour Déva, dit Charlotte avant de regarder partout autour.
-Là-bas, propose la concernée, et tout le monde s'y dirige.
Une heure plus tard, la troupe embarque, et Charles s'approche de Carlos avec un sourire.
-Je me mets avec toi dans l'avion.
-Ah bon ? Tu veux pas être avec Charlotte ?
Le monégasque secoue la tête.
-Nan, je les laisse entre copines, comme ça on peut se mettre ensemble, c'est mieux.
-Tu me préfères à ta copine, Leclerc ?
-Évidemment.
Le vol se déroule sans encombre, Carlos passe la plupart du temps à dormir. Quand il se réveille, c'est déjà l'atterrissage.
-On va comment au châlet ? demande-t-il à Charles, qui rigole toutes les cinq minutes devant un film en français.
-Euh, on a loué une voiture.
Après un pierre-feuille-ciseaux pour savoir qui va conduire, le monégasque ressort triomphant, et se sent obligé de s'en vanter dès sa sortie de l'avion.
-Il a fait le ciseau, c'était trop prévisible.
-On dit des ciseaux, le corrige Charlotte, peu passionnée par son histoire, et Carlos remarque que Déva est toujours aussi silencieuse et ne semble pas passer un bon moment à attendre les bagages. Il se met une note mental d'aller discuter avec elle dès que possible.
Une heure plus tard, Charles se gare devant un petit châlet en bois, et Carlos sourit, épaté.
-C'est très joli.
-C'est parce que j'ai choisi, remarque Charlotte, et Carlos acquiesce.
-Ah, je me disais... Charles n'a pas d'aussi bon goût.
-On est d'accord, t'as vu comment il s'habille, parfois ?
-Je vous rappelle que je suis là, juste comme ça, marmonne Charles.
-On sait.
-Ouais ouais.
Le monégasque soupire et ouvre la porte.
-Il y a quatre chambres, annonce-t-il, donc faut se mettre d'accord.
-Je veux la plus éloignée de vous deux, annonce Carlos en pointant Charles et Charlotte du menton.
-Moi, n'importe, Déva hausse les épaules, et Charlotte sourit.
Une fois la visite terminée et les chambres réparties, les quatre adultes se retrouvent avachis sur les canapés.
-Pourquoi on s'est posés là, déjà ? demande Charles.
-Pour faire une petite pause, lui rappelle Déva.
-Il faut qu'on aille faire les courses.
-Vous avez qu'à y aller avec Carlos, et Déva et moi, on reste là, déclare Charlotte.
Carlos voit bien que Charles s'apprête à rétorquer, mais finalement, il se ravise.
