case 15

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TW : mention de violences physiques

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TW : mention de violences physiques

Quand Charles, Carlos et Charlotte arrivent dans le salon, Déva est devant sa maison en pain d'épices.

-Les gars, on va pouvoir la manger.

-Déjà ? s'étonne Charlotte.

-Moi je suis d'accord, répond Charles, et Carlos ne dit rien. Il sourit simplement. L'admiration est terminée.

-Oui, déjà.

Alors une partie de la maison en pain d'épices sert de petit-déjeuner au groupe. Le reste de la journée est dédié à l'avancée du puzzle de Déva, non sans les plaintes de Charles.

-Ils sont passés où ? demande Carlos lorsqu'il revient des toilettes et que le couple a disparu.

-Je sais pas et je veux pas savoir, Déva hausse les épaules.

Il se rassoit à côté d'elle et continue ses recherches de pièces de puzzle.

-Déva.

-Oui ?

-Tu connais Arthur ?

-Arthur ? répète-elle, les sourcils froncés. Arthur Leclerc ?

-Oui.

-Bah, oui, pourquoi ?

-Tu le connais comment ?

Déva rit.

-Bah, c'est le frère de Charles...je l'ai déjà vu plusieurs fois.

-Non, mais je veux dire, tu le connais à quel point ?

Déva plisse les yeux.

-Genre, si j'ai couché avec lui ou pas ?

Carlos lève les yeux au ciel.

-Non, c'est pas vraiment ma question. Plutôt, est-ce que t'as déjà eu des sentiments pour lui.

-Non.

-Mais tu le trouves beau.

Déva hausse les épaules.

-Je trouve que c'est le plus beau de la fratrie. Mais je préfère quand même toi.

Carlos sourit.

-T'as cherché des photos de lui torse nu sur Google avant de dire ça ?

Déva soupire.

-Charlotte t'a dit ça.

-Mmh mh.

-Il y a une explication très simple à cette histoire.

-Ah ? Je veux bien l'entendre.

-En fait, je t'ai foncé dedans le matin même et je me suis dit que ma tête avait tapé contre du dur et que peut-être je m'étais faite une commotion.

Carlos hausse un sourcil.

-Et donc je devais vérifier à quel point je pouvais être blessée.

-Et du coup ?

-Ça va mieux, merci.

Le pilote secoue la tête.

-J'aurai pas mieux que cette histoire, hein ?

-Tu veux dire pas mieux que la vérité ? demande Déva, et Carlos rit.

-Très bien, je m'en satisfait.

Déva sourit avant de lui tendre une pièce de puzzle.

-Tiens. Elle va de ton côté.

Le soir, en arrivant dans sa chambre, Carlos est presque déçu que Déva ne soit pas déjà là. Il enfile un pyjama de Noel en l'attendant, et quelques minutes plus tard, elle arrive, son habituel sourire aux lèvres et sa crème dans les mains.

-J'ai une phrase, annonce Carlos en fermant le tube après l'avoir appliqué, et Déva cherche le téléphone de Carlos des yeux avant de l'attraper.

-Je vais choisir la musique ! s'exclame-t-elle en levant son bras pour mettre le téléphone hors de portée, et la manche de son pyjama se baisse, laissant apparaître son poignet.

Carlos remarque immédiatement et ne peut plus le lâcher du regard. Des bleus. Tout le poignet en est recouvert, mais ça ne forme pas une tâche uniforme. Ce sont plein de petits bleus, les uns à côté des autres.

-Qui t'as fait ça ? demande-t-il, et Déva baisse son poignet sans remettre sa manche. Elle ne peut plus cacher, il a vu.

-Mon copain. Enfin, c'est plus mon copain, mais c'était mon copain.

Elle dévoile le deuxième poignet, qui est dans le même état. Et Carlos ne sait pas quoi dire. Il ne peut pas lui demander comment un être humain a pu faire ça à un autre être humain. Elle n'a pas la réponse non plus.

-Il me pinçait à chaque fois que je n'entendais pas ce qu'il disait. À chaque fois qu'il devait répéter.

Carlos ne sait pas comment il trouve le courage de demander :

-Et la brûlure ? C'est lui aussi ?

Déva hoche la tête.

-Oui.

L'espagnol voit qu'elle est sur le point d'expliquer son acte, mais il lâche :

-Je veux pas connaître son excuse. On ne brûle pas les gens. Il est complètement malade... c'est des violences conjugales, ça, Déva. Tu peux aller déposer une main courante, porter plainte... t'as les marques sur toi.

Déva rit.

-Il a jamais levé la main sur moi.

-Et parce qu'il t'a jamais roué de coups, il a le droit de s'en tirer comme ça ? La violence conjugale c'est dès qu'on blesse la personne, Déva.

Elle hausse vaguement les épaules, et Carlos regrette son ton.

-Désolé. Je me suis un peu emporté. Tu... tu mets la musique ?

Elle hoche la tête.

Bruit » SAINZ ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant