case 17

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Quand Carlos ouvre les yeux le lendemain matin, il ne comprend pas pourquoi il sent un poids sur son genou

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Quand Carlos ouvre les yeux le lendemain matin, il ne comprend pas pourquoi il sent un poids sur son genou. Quand il s'assoit, il éclate de rire en voyant qu’il s’agit simplement de la tête de Déva.

Il n’ose pas la réveiller, alors il reste dans cette position un moment à la regarder. Il a l’impression que tout s’est fait tellement simplement entre eux qu’il n’a pas encore pris le temps de se poser des questions sérieuses. Il lui faudrait presque une feuille de son bloc de to do lists pour noter ses pensées. Déva vit à Monaco, et lui… lui, il vit là où le calendrier de la Formule 1 le mène. Il ne sait pas quand ils pourront se voir. Il ne pense pas que Déva voudra venir sur les circuits.

-Carlos ? Ça va ?

Les petites mains froides de Déva sur ses joues le sortent de ses pensées. Il n’a même pas remarqué qu’elle était réveillée.

-Ça va ? répète-elle, inquiète, et Carlos hoche la tête. Tu penses à des choses tristes ?

-Non, non, ça va. Et toi ? Tu as bien dormi ? Que faisait ta tête sur mon genou ?

Déva rit.

-Je sais pas. Je me rends pas compte que je bouge quand je dors.

Il secoue la tête et se penche pour l'embrasser. Déva recule, un air offusqué sur le visage.

-Mais on s'est pas brossés les dents !

-Bah, c'est grave ? demande Carlos, et Déva hausse les sourcils.

-Tu trouves ça pas grave ?!

Elle semble réellement surprise, et Carlos hausse les épaules.

-Bah, non.

-Tu le dirais si tu trouvais ça dégoûtant ? l'interroge-elle.

-Oui. Arrête de croire que je trouve tout dégoûtant.

-C'est quoi le moins dégoûtant entre ma brûlure et s'embrasser ?

-Déva !

-Tu veux pas répondre ?

-Rien. T'es un snack.

-Mais c'est pas possible, tu crois que c'est avec ce genre de phrase que tu vas me séduire ?

Elle secoue la tête, l'air outré.

-Déva ?

-Carlos ?

-Je te plais à quel point ?

-Au point de te montrer ma brûlure qui dégoûte.

Carlos rit, et Déva fait la moue.

-C'est ça qui tourne dans ta tête depuis le début ? Tu penses que je vais disparaître à la fin des vacances ?

Il hausse les épaules.

-T'aurais le droit. Je veux pas que tu sois déçu par moi et mon mode de vie. Je pourrais pas être là tous les samedis soirs pour des rendez-vous et le dimanche matin avec les croissants. T'es pas obligé de vouloir t'infliger mon mode de vie, c'est ça que je veux dire.

-Mon mode de vie à moi c'est de devoir lire sur les lèvres tout le temps et demander de répéter. Et d'oublier mes piles, parfois. C'est d'éviter les lieux bruyants et avoir besoin du calme la plupart du temps.

Il sourit.

-C'est parce que tu es sourde. Tu ne l'as pas choisi.

-Mais je t'ai choisi toi, avec ton mode de vie. Bon c'est un peu une disquette ça, mais c'est vrai, quand même. Je sais pas où ça va nous mener et toi non plus. Mais moi je voudrais bien essayer de le découvrir.

Carlos acquiesce.

-Ça me va. Tu peux aller chercher ta brosse à dents, on fera un date brossage de dents dans ma salle de bains.

Déva pose sa main sur son cœur d'un air dramatique.

-Ta proposition est si romantique qu'elle me touche en plein cœur.

Elle se lève avant de regarder Carlos.

-Merci… de pas avoir insister. Pour m'embrasser.

-Tu me remercies d'avoir fait un truc normal, dit-il en secouant la tête, et Déva hausse les épaules avant de quitter la chambre.

Et Carlos se demande pourquoi il n'a pas insisté quand elle a répondu un simple "non" pour savoir s'il lui avait fait autre chose.

Bruit » SAINZ ✓Where stories live. Discover now