-Je lui ai demandé pourquoi je ne l'avais jamais vu à un Grand Prix... elle a rigolé et elle n'a pas répondu, Carlos fait la moue, et il est surpris de voir Charles éclater de rire.
-T'es vraiment pas observateur, ma parole. Tu n'as pas remarqué que...
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-Et voilà vos chocolats ! annonce fièrement Carlos en s'approchant du canapé avec deux tasses dans les mains, suivi de Charles. Sans chantilly ni chamallow pour mademoiselle, dit-il en tendant sa tasse à Déva, qui sourit.
-Merci, Carlos. Je sens plus mes mains.
-Je sens plus mon corps, Charlotte hausse les épaules.
-On est restés deux heures sous la neige, on aurait pu devenir des stalactites ! se plaint Charles, et Déva secoue la tête.
-Des stalagmites, tu veux dire.
-Toujours aussi dramatique, celui-là, marmonne Carlos.
-Mais vous vous entendez tous les deux ? Qu'est-ce que je vous ai fait ?
-Je m'entends, oui, confirme Déva.
-Tu nous as rien fait, c'est juste de l'amour, sourit Carlos.
-Moi, je me demande si deux coéquipiers sont déjà tombés amoureux, déclare soudainement Charlotte. T'as vu le temps que vous passez ensemble ? Même en vacances, vous traînez ensemble pour certains. C'est sûr que c'est déjà arrivé.
-Qui te dit que Carlos n'est pas mon amant ? lui demande Charles, et Déva rit. Pourquoi tu rigoles, minus ?
-Parce que tu crois encore que t'es trop beau.
-Bah, demande à Carlos, ce qu'on fait dans le motorhome entre deux séances de qualif, répond Charles avec un clin d'œil, et l'espagnol lève les yeux au ciel. Charlotte, elle, soupire.
-Tant pis. Dév, toi et moi, on va se date du coup.
-Je crois bien que t'es en train d'imposer au lieu de lui demander son avis, là, lance Carlos d'un air blagueur, mais au fond de lui, il est un peu sérieux et Charlotte s'en rend compte. Elle hoche discrètement la tête en sa direction pour lui faire savoir.
-Je préfère Carlos, annonce Déva en posant sa tasse sur la petite table devant eux et de se glisser dans les bras de ce dernier. Il est surpris, mais il pose sa tasse à son tour et encercle Déva de ses deux bras.
Une fois les chocolats chauds avalés et les mains réchauffés, Charlotte se propose d'aller faire la vaisselle pendant que les autres continuent le puzzle.
-J'en peux plus, marmonne Charles avant même d'avoir commencé.
-Mais c'est pas vrai, je t'ai jamais vu comme ça, se moque Carlos, c'est quoi cette allergie aux puzzles ?
-Mais c'est pas ma faute.
-Mais les parties blanches seront faites à la fin, là, faut faire tout le reste. Comme le châlet-restaurant.
-Comment tu sais que c'est un restaurant ?
-Les gens sont à table. C'est genre, le petit resto en bas de la piste.
-T'as de l'imagination, Carlos.
Il hausse les épaules et regarde Déva, qui est silencieuse depuis trop de temps. Il fronce les sourcils et se penche vers son oreille.
-Charles, je rêve ou Déva a décroché son implant, là ?
Le monégasque se penche à son tour avant d'éclater de rire.
-Elle fait ça quand on la saoule.
Déva semble se souvenir qu'elle n'est pas seule, puisqu'elle relève la tête vers eux et sourit en voyant Charles rire. Carlos, quant à lui, a les bras croisés. Elle repose la pastille sur sa tête.
-Désolée, c'était pour plus entendre les plaintes de Charles.
Celui-ci hausse les épaules.
-C'est bon, j'ai fini mes plaintes. Je vais faire pipi.
-Passionnant, rétorque Carlos, et il reprend le puzzle comme si de rien n'était.
-T'es fâchée ? demande Déva, et il secoue la tête.
-Non. Mais... imagine il se passe un truc grave quand tu enlèves ? Tu pourras plus nous entendre. C'est un peu dangereux.
Déva fait la moue.
-On peut pas penser comme ça. Sans les appareils, je peux pas entendre, de toute façon. Quand je dors et que je suis seule, je ne pourrais jamais entendre qu'il y a un problème. C'est comme ça.
Carlos hoche la tête. Il continue de trouver ça injuste.
