-Je lui ai demandé pourquoi je ne l'avais jamais vu à un Grand Prix... elle a rigolé et elle n'a pas répondu, Carlos fait la moue, et il est surpris de voir Charles éclater de rire.
-T'es vraiment pas observateur, ma parole. Tu n'as pas remarqué que...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
Carlos dépose un pull dans sa valise avant de se retourner pour en attraper un autre. Il sursaute en voyant Déva sur le lit.
-Mais tu m'as fait peur ! T'es là depuis quand ?
Déva sourit.
-Peu de temps. C'est quoi, je peux regarder ? demande-t-elle en se mettant sur le ventre devant le bloc de to do lists de Carlos.
-C'est ma liste d'affaires que j'ai emmené. Pour ne rien oublier.
Il sourit.
-J'étais en train de la faire quand Charles m'a appelé pour me demander si j'étais ok pour que tu viennes.
-Et alors ? T'as dit quoi ?
-Bah, que ça me dérangeait pas. J'étais loin d'imaginer qu'on allait en arriver là.
-À moi dans ton lit ?
-Je suis entré au mauvais moment visiblement, faut que je vous laisse ? demande Charles, et Déva pouffe de rire tandis que Carlos lève les yeux au ciel.
-Qu'est-ce qui se passe ?
-Je voulais savoir si t'étais prêt.
Carlos hoche la tête.
-J'suis prêt. Tu restes dans mon lit, Déva ?
Déva fronce les sourcils. l'espagnol ne sait pas si elle n'a pas entendu ou pas compris, et quand il la voit mettre ses mains dans son dos, il se mord la lèvre.
-Tu peux répéter ?
Il s'assoit face à elle sur le lit, et Charles sort de la chambre, semblant comprendre qu'il peut attendre son ami et coéquipier ailleurs.
-Je peux répéter autant de fois que tu as besoin. Je sors avec Charles. Tu peux rester ici, si tu veux, pour penser à moi.
-Félicitations, vous formez un beau couple.
-Hein ? Mais de quoi tu me p… Ah. C'est bon, j'ai compris. Merci. Je pense que je vais pas le dire tout de suite à ma copine.
-Tu crois que ça va la vexer ?
Carlos hausse les épaules.
-Non. J'ai peur qu'elle croit que je préfère Charles à elle, du coup, alors que c'est pas du tout le cas. Je l'aime trop.
-Bah, tu sais, je pense qu'elle t'aime trop aussi… mais elle trouve que tu as des mauvais goûts parce que Charles… voilà, quoi.
Carlos sourit.
-Tu vas jamais le laisser tranquille, hein.
-Non.
-J'y vais, l'idiot m'attend. À tout à l'heure. Je peux te faire un bisou ?
Déva acquiesce et s'exécute elle-même.
-Je reste ici, déclare-t-elle quand Carlos se lève.
Quand il revient, plus d'une heure plus tard, elle est toujours allongée dans le lit. Elle a récupéré son lit qu'elle lit en chantonnant, et Carlos n'a presque pas envie d'aller la déranger. Elle finit par se rendre compte de sa présence sur le palier et sourit.
-Ah, t'es revenu !
-Tiens. Pour toi.
Carlos lui rend un paquet cadeau vert.
-Tu l'ouvriras à Noël.
Elle sourit avant de se lever et de disparaître dans sa chambre. Quand elle revient, elle a deux cadeaux. L'un est emballé du même papier vert que Carlos, et l'autre avec un papier doré.
-Tu devras ouvrir le vert le 24 au soir. C'est obligatoire.
-D'accord.
-On part dans trente minutes, annonce Charlotte dans le couloir, et Carlos ferme les yeux. C'est déjà l'heure des au revoirs.
Sur le trajet, tout le monde discute sans grand entrain. Ils savent qu'ils vont devoir se dire au revoir. Ils ne savent pas s'ils repartiront un jour en vacances tous ensemble comme ça. Ils veulent profiter des derniers instants mais sont déjà envahis par la nostalgie.
Déva, Charlotte et Charles prennent le même vol pour Monaco ; Carlos part en Espagne.
-Merci pour ces vacances, les gars, c'était génial, dit-il en serrant Charles, puis Charlotte dans ses bras.
-Merci à toi. On avance, Déva, tu nous rejoins quand t'as fini.
Elle acquiesce, et Carlos soupire.
-Tu vas pleurer ?
-Je pleure pas, moi, je suis une grande.
Carlos sourit.
-À bientôt, Déva.
-À bientôt, Carlos. Merci pour tout. La crème, le jeu, m'avoir écouté, tout l'amour que j'ai reçu.
-C'est pas fini.
Elle sourit.
-Je sais. Comme tu vas poser la question, je te devance, oui pour un bisou.
Carlos attrape son menton et pose ses lèvres sur les siennes. C'est un bisou d'au revoir, un peu triste, mais un bisou qui sait qu'il y en aura d'autres après lui. Il ne sait simplement pas dans combien de temps.
