Bruit » SAINZ ✓

case 11

-J'ai fait cuire des pâtes, t'aimes le pesto, Carlos ?

Celui-ci hoche la tête pour répondre à la question de Charlotte. Il remarque que Charles est affalé sur le canapé, mais il n'y a aucune trace de Déva dans le salon.

-Elle est où, Déva ? demande-t-il d'un air nonchalant, et Charlotte hausse les épaules.

-J'sais pas, elle a disparu depuis que je l'ai surprise sur Google en train de chercher des photos de toi sans tee-shirt.

Carlos met quelques secondes à comprendre ce qu'elle vient de dire.

-Attends, quoi ?!

Charlotte hausse les épaules, un sourire aux lèvres.

-J'ai pas d'explication, Je te rapporte ce que j'ai vu. Je lui ai dit qu'elle pouvait directement te demander d'enlever ton tee-shirt mais ça lui a pas plu alors elle a décroché son implant pour plus m'entendre.

Elle rejoint Charles sur le canapé, et Carlos reste planté au même endroit en se demandant s'il a bien entendu ce qu'il croit qu'il vient d'entendre.

Déva ne descend qu'au moment du dîner, et elle agit normalement. Carlos est surpris de voir qu'elle s'adresse aussi bien à lui qu'à Déva sans éviter leurs regards.

-Bon, moi, je suis crevée, je vais aller me coucher, déclare-t-elle à peine le repas terminé.

Carlos s'attend à ce que Charles ou Charlotte trouvent ça suspect, mais ils acquiescent tous les deux.

-Bonne nuit ! Moi aussi, je monte, ajoute Charlotte, et ils rangent tous rapidement la vaisselle avant de vaquer à leurs occupations.

Quand Carlos entre dans sa chambre, il sursaute en voyant Déva sur son lit.

-Mais tu m'as fait peur !

Elle sourit.

-Désolée. Je suis venue en avance pour la crème et aussi pour le jeu.

Carlos sourit et attrape son tube de crème.

-Tu pourrais le laisser ici, ça irait plus vite, remarque-t-il, et Déva fait la moue.

-Non, c'est toujours Charlotte qui me la met le matin. Si je ne lui demande pas du tout, elle va trouver ça bizarre.

Carlos ne répond rien. Il ne sait pas comment lui dire que Charlotte a déjà remarqué la combine. Il a trop peur que cette discussion mène à une autre qu'il ne se sent pas prêt à avoir.

-Tu as une idée de phrase ? demande Déva, pendant qu'il s'assoit en tailleur face à elle.

Carlos ne répond pas immédiatement. Il doit faire le tri entre les "tu es magnifique" qu'il ne peut évidemment pas proposer comme phrase et les "tu me plais beaucoup".

-Non, balbutie-t-il parce qu'il a trop peur de dire une bêtise.

-Moi, j'ai, dit-elle avant de lui tendre son casque.

Carlos jette toutes ses pensées au placard pour pouvoir se concentrer sur le jeu. Il a envie de prendre sa tête dans ses mains quand il se souvient que le jeu consiste littéralement à lire sur les lèvres.

Lèvres qu'il a très envie d'embrasser.

-Tu peux répéter ? demande-t-il, parce qu'il n'a compris aucun mot. Tu dis 22 à la fin.

Déva acquiesce.

-Vingt-deux ans, fait-il le lien. Tu peux redire ?

Elle répète.

-Demain, je vais avoir vingt-deux ans, comprend-il, et Déva hoche la tête.

-Oui !

Il enlève le casque, et elle sourit.

-Bon, la musique, c'était pas dans le titre... mais c'était Taylor Swift, et elle dit à un moment "now I'm searching for Sainz in a haunted club" (en gros : maintenant je cherche Sainz dans une boîte de nuit hantée). C'est encore plus drôle que les précédentes, pouffe-t-elle de rire, suivi par Carlos. Bon, je te laisse dormir, demain, une grande journée nous attend. On a une maison en pain d'épices à construire.

-Bonne nuit, Déva.

Carlos se laisse tomber en arrière et ferme les yeux. Ça devient de plus en plus difficile de se cacher et il ne sait pas comment interpréter ce qu'il croit être des signes.

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je rends à César ce qui apparaît à César : la chanson c'est Death By A Thousand Cuts, ma préférée du monde de TS et à chaque fois que je l'écoute avec Céline elle fait cette blague.