-Debout, il est presque onze heures ! s'exclame Charles en ouvrant le rideau d'un coup sec, laissant la lumière entrer. Oh, souffle-t-il soudainement, et Carlos soupire d'avance.
Il sait que Charles vient de voir que Déva s'est endormie à côté de lui.
-C'est une blague ?
-Crie pas, Charles...
-Oh mais je risque pas de la réveiller !
-C'est pas ce que tu crois.
Charles hausse un sourcil.
-Je crois ce que je vois. Et ce que je vois, c'est que Déva a dormi là. Dans ton lit.
-On a parlé jusqu'à tard et ensuite on s'est endormis.
-Et à quel moment dans cette histoire pleine de hasard elle a enlevé ses appareils ?
Charlotte entre dans la pièce à ce moment-là, probablement confuse par les cris qu'elle entend. Dès qu'elle remarque Déva endormie, elle se met à sourire.
-Oh ! Incroyable ! Je suis trop contente !
-Tu savais ? demande Charles, et Charlotte hausse les épaules.
-Bah, j'ai dit à Carlos que c'était une éventualité à laquelle il avait le droit de penser et visiblement, il l'a fait.
-Mais arrêtez d'imaginer des trucs ! s'exclame Carlos, et Charlotte hausse un sourcil.
-Vous vous êtes embrassés ?
Carlos n'avait pas envisagé que cette question soit posée, et il ne peut pas dire que non. Alors il ne dit rien.
Charles secoue la tête et regarde Carlos.
-Tu m'as rien dit. Rien du tout. Je te connais, t'embrasses pas n'importe qui pour n'importe quelle raison. Elle te plaît et tu m'en as même pas parlé alors qu'on est amis et tous sous le même toit.
Il quitte la pièce et Carlos soupire.
-J'y vais, t'inquiète, déclare Charlotte avant de suivre le monégasque.
Sauf que Carlos voudrait y aller aussi. C'est à cause de lui que Charles est en colère et il n'y a que lui qui peut régler le problème. Mais en même temps, il ne peut pas laisser Déva seule. Alors il reste assis, le dos contre la tête de lit, jusqu'à ce que du mouvement se fasse entendre à côté de lui. Déva ouvre les yeux et sourit immédiatement.
-Bonjour, dit-elle, et Carlos lui rend son sourire.
-Bonjour.
Déva récupère ses appareils et les enfile avant de s'asseoir.
-Désolée d'avoir dormi ici.
Carlos hausse les épaules.
-Pas de souci.
Elle fait la moue avant d'attraper son tube de crème.
-Je vais... me brosser les dents et demander à Cha de me mettre la crème.
Carlos hoche la tête.
-D'accord.
Elle se lève et commence à se diriger vers la porte quand Carlos l'interpelle.
-Oui ? se retourne-t-elle, et le pilote hésite.
-Est-ce que ça doit être un secret ?
Déva fronce les sourcils.
-C'est pas un secret. Charlotte sait que tu me plais.
Carlos se trouve bête de ne pas avoir réussi à dire ces mêmes mots plus tôt alors que Déva ne semble avoir aucune difficulté à le faire. Il se trouve encore plus bête de ne pas avoir osé en parler à Charles avant.
Alors quand Déva quitte la pièce, il fait la même chose pour aller dans celle de Charles. Celui-ci est en train de choisir ses vêtements, et Charlotte ne semble pas être là.
-Je peux entrer ? demande Carlos, et Charles hausse les épaules.
-Charlotte, sors habillée de la salle de bains, un parasite est dans la pièce, crie-t-il, et Carlos entend le rire de Charlotte retentir à travers la porte de la salle de bains.
-Je suis désolé, s'excuse Carlos, et Charles hausse à nouveau les épaules. Je savais pas comment parler de ça. J'avais un peu honte.
-Honte de quoi ? rétorque Charles en choisissant ses chaussettes.
-De son âge. Et je sais que c'est pas grave, que c'est que six ans et quelques mois, que tout le monde est majeur, mais dans le monde dans la Formule 1 il y a toujours des gens pour parler de ça, avec Max et avec Pierre ils l'ont fait, et pourquoi moi je serai épargné ? Alors je me suis dit que peut-être toi aussi t'allais juger et... c'était stupide parce que tu es mon ami et je ne pense pas que tu ferai ça.
-Au moins si vous vous prenez des critiques, Déva ne les entendra pas.
Charles ne peut pas se contenir et éclate de rire immédiatement après avoir dit cette phrase. Carlos le suit.
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Bruit » SAINZ ✓
Fanfiction-Je lui ai demandé pourquoi je ne l'avais jamais vu à un Grand Prix... elle a rigolé et elle n'a pas répondu, Carlos fait la moue, et il est surpris de voir Charles éclater de rire. -T'es vraiment pas observateur, ma parole. Tu n'as pas remarqué que...