Prologue

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Mm... l'odeur de l'été m'emplit les narines et s'infiltre dans mon organisme, ainsi qu'au plus profond de mon âme. Un léger cocktail délicieux d'arôme de fleurs sauvages et de la fragrance si particulière des chevaux, qui m'est apportée par le vent de l'ouest. Une odeur dans laquelle je suis baignée depuis toujours. Et ça me fait du bien.

J'aime la sensation de liberté que cela me procure, l'impression d'être un Mustang qui galope dans les valées sauvages du Wyoming.

Quand j'étais enfant je rêvais d'être un cheval sauvage et de pouvoir galoper à travers ces grandes étendues d'herbe séchée et de collines. De laisser libre cours à mes jambes et mon instinct, et de pouvoir aller là où ça me chante, sans me soucier de quelconques problèmes d'humain.

Mais j'ai grandi, et je suis bel et bien un être humain, je vous l'assure. Les problèmes affluent comme l'air dans mes poumons, et malgré ma capacité à voir toujours tout du bon côté, et bien personne ne peux échapper à sa destinée.

Car oui, je crois au destin comme je crois en la vie. C'est aussi simple que cela.

Je pense que chaque individu, humain ou animal, est prédestiné à accomplir un certain tas de choses sur terre. Que tout ce que nous accomplissons, tous les choix que nous faisons, sont déjà écrits sur un petit bout de papier quelque part là-haut.

Pourtant je ne suis même pas sûre de croire en Dieu. Ma mère et moi allions à l'église lorsque j'étais encore une enfant, mais du jour au lendemain, elle a tout simplement cessé de se lever le dimanche matin pour nous habiller de nos plus belles robes pour aller à l'église de la ville.

Aujourd'hui j'ai 17 ans et mon destin m'a menée ici, à Bacon, une petite ville de 200 habitants. En réalité nous ne vivons proche de personne, notre ranch se situe dans des vallées quelque peu... éloignées de toute civilisation.

Mais la ville se trouve à environ une heure et demi de chez nous, et quand je dis "ville", je veux dire celle qui compte plus de 100.000 habitants. Ce n'est pas aussi énorme que New-York ou Paris, mais pour nous, c'est grandissime.

Mais là je m'égare. Si je vous écris aujourd'hui, ce n'est pas pour vous parler de géographie, mais de moi, de ma vie.

Je sais que ça peut paraître pour le moins narcissique voir même égocentrique, mais je veux partager mes expériences et mes douleurs, ainsi que mes moments de bonheur et de folie avec vous, qui me lirez.

Oui, car la vie n'est pas facile quand on est atteint d'un cancer à 17 ans.

365 jours avec toiWhere stories live. Discover now