REVENGE ME

01. Sorry, I'm back

Rosália 

San Francisco, "The City By The Bay."

La magnifique vue panoramique du Golden Gate, ses maisons victoriennes colorées de couleurs joyeuses et positives, les cables cars que les touristes vénèrent tant ainsi que ses nombreuses collines découpées de rues en pente. La ville aux beaux paysages, entourée d'un côté par l'océan pacifique à l'ouest et de l'autre par la baie de San Francisco à l'est. D'où son nom de la "Ville Sur La Baie".

Voici une description hypocrite de l'endroit où j'ai dû survivre.

La réalité est que sa beauté mensongère vous ferait tomber amoureux d'elle, afin de vous planter plus facilement un couteau dans le dos. C'est exactement ce qu'elle m'a fait. En arrivant ici j'étais pleine d'espoir, aujourd'hui je rêve de détruire ceux des autres. Je ne suis donc pas revenu pour sa noblesse mais plutôt pour les anges déchus qui y vivent.

À moins que ce soit moi, l'ange exilé de son paradis.

Je ne les considère pas comme des personnes pures telles que les anges, bien au contraire. Ils sont le vice, la méchanceté et la mesquinerie d'un démon. Cependant même Lucifer était autrefois un ange avant d'avoir été puni, il est donc possible qu'il leur soit arrivé la même chose. La société comme professeur, leur a inculqué les bases pour être la pire version d'eux même afin qu'ils puissent mettre en pratique leur leçon sur moi. Ils se sont laissés manipuler par l'hypocrisie du monde extérieur ce qui a fini par leur brûler les ailes et les faire atterrir tout droit en enfer. Rapidement devenu le mien.

Bien sûr ma ville d'enfance à bien quelques côtés positifs. Haut lieu de la contre-culture, ville de tolérance et d'émancipation des minorités, San Francisco est aussi connu pour son Chinatown étant le quartier chinois le plus ancien d'Amérique du Nord, ou encore pour ses quartiers homosexuels comme Le Castro. Elle se revendique aussi comme étant une ville sanctuaire pour les sans papiers depuis maintenant 1989.

Je n'ai jamais pu enlever sa bonté, malheureusement le mal ne tarde jamais à montrer le bout de son nez. Son paysage est magnifique mais les personnes qui y vivent n'en prennent pas soin.

Voilà que je critique la ville dans laquelle j'ai fini par revenir après 8 ans d'absences. Dire qu'elle m'avait manqué serait comme demander à un aveugle de regarder droit devant lui, c'est impossible.

J'attend patiemment que mes bagages arrivent afin que je puisse enfin retrouver mon chez moi. Comme compris, je suis enfin arrivée dans ma détestable ville et suis actuellement à l'Aéroport International de San Francisco. Cette situation m'arrache un petit rictus repensant à mon dernier passage ici. J'étais une jeune fille détruite par la vie, par les autres, faible et sans caractère promettant de ne jamais remettre les pieds dans cet endroit de malheur. Aujourd'hui me revoilà comme une tout autre femme, qui cette fois-ci est prête à tout surmonter.

Je ne laisse personne me piétiner et garde toujours cette expression neutre ne laissant plus l'opportunité à personne de pouvoir me lire. Je suis la personnification de la froideur et de l'arrogance. Quel contraste entre la moi d'avant et celle d'aujourd'hui.

Je garde mes bras croisés contre ma poitrine et regarde les valises défilées sous mes yeux attendant que les miennes dédaignent enfin faire leur apparition. Les lunettes de soleil sur mon nez empêchent les autres de voir exactement où se porte mon regard, ce qui me permet de pouvoir juger le monde qui m'entoure sans grande discrétion.

Mes valises enfin à la main, je quitte l'aéroport pour me diriger vers mon taxi. Je suis bien là San Francisco et tu n'es pas au bout de tes surprises.