REVENGE ME

06. Najmati

NDA :
Coucou j'espère que vous allez bien ? Ce chapitre est assez particulier et traite de sujets assez sensible. Donc faites attention!

TW : Violence, arme, suicide

En tout cas j'espère qu'il vous plaira autant qu'il me plait, c'est mon préféré pour le moment!

Prenez soin de vous, bonne lecture :)

***

8 ans plus tôt,

–Quand je te dis de fermer ta gueule et de venir au bar tu viens et c'est tout. Putain j'ai perdu de l'argent ce soir à cause de tes caprices bidon. Hurle mon père en rentrant dans un fracas monstre.

–Je ne pouvais pas venir ce soir, tu sais très bien pourquoi alors arrête de casser les couilles Estúpido.

–Comment tu m'as appelé salope ?

Il s'était rapproché de ma mère dangereusement et l'atmosphère se faisait lourde. Il avait les yeux colériques rivés sur ma mère sans même remarquer ma présence et les dégâts que pouvait avoir leur injure sur moi.

Il ne m'a jamais remarqué, après 16 ans d'existence.

C'était un de ces soirs où mon prétendu père refaisait apparition dans nos vies après des semaines ou des mois de disparition. Mais aujourd'hui c'était différent.

–Tu pars pendant trois mois et me rappelle comme si de rien n'était pour faire la pute dans ton bar miteux.

Ma mère s'était rapprochée de lui tout en le défiant, ne voulant pas lui laisser croire qu'il avait le dessus.

–Ce n'est pas ce que tu es. Une pute bébé ? Ce bar comme tu dis est celui qui t'as offert un toit alors soit reconnaissante.

–Et bien je ne veux plus.

Il émet un mouvement de recul dévisageant le femme qu'il était censé aimer et protéger, comme une vulgaire chose. Son regard retraça l'entièreté de la maison jusqu'à ce que ses yeux marrons diaboliques viennent se poser sur moi. Sans réfléchir il se rapprocha de moi et sortit un flingue caché entre son t-shirt et son pantalon.

Tout se passa rapidement.

Il empoigna mes cheveux attachés d'une queue de cheval haute, qui ne devait plus ressembler à grand-chose et me positionna devant lui, son arme sur ma tempe et son bras autour de mon cou.

–Vois-tu querida, toi et ta malpropre de fille, me devez tout. Ne me reparle plus jamais sur ce ton si tu ne veux pas que ta fille finisse dans un sale état, je n'hésiterais pas à lui flanquer une balle dans le crâne.

–Prends là. Murmura ma mère, droit dans les yeux de mon géniteur faisant totalement abstraction de mes larmes et mon visage apeuré.

Il doit être surpris de son intervention car ses muscles se crispent et sa respiration se bloque. Quant à la mienne, elle est plus rapide que jamais et mon cœur tambourine à une telle forte allure que je suis au bord de l'arrêt cardiaque.

Alors que je pensais que mon heure avait enfin sonné, l'homme me relâcha brusquement me projetant jusqu'aux pieds de ma mère.

–Dernière fois Maribel, la prochaine c'est ta fille qui finit au lit avec ces connards.

Et il part.

Je suis déboussolée et totalement pétrifiée. Jamais je ne m'étais retrouvé avec une arme sur le tempe me menaçant. Je ne bouge pas pendant quelques secondes, reprenant mon souffle et mon esprit en vrac. Je relève doucement la tête et croise le regard froid de ma génitrice. Le miens se fait noir et haineux, mais quelle connasse.