04

1.6K 117 114
                                    

Rosália

Mardi 19h,

Aéroport International de San Francisco.

L'avion de Yoona à 30 minutes de retard et ma patience se fait petite. Il est vrai que je suis arrivée avec du retard moi aussi, mais sans me trouver d'excuse mon patron ne peut pas se passer de moi.

Je vois la foule arrivée au loin et comprend qu'ils sont enfin libérés. Je n'arrive pas encore à bien distinguer mon petit bout de femme mais c'est après plus de concentration que je ne tarde pas à apercevoir ce visage d'ange parmi ce troupeau d'animaux. Les gens se poussent et courent dans tous les sens afin d'avoir le premier taxi, d'autres regardent leur téléphone et se prennent des jurons de la part de voyageurs car ils se trouvent en plein milieu du passage, alors que certains accourt vers leur proche après un long moment s'en s'être vu.

Mais je ne fais plus vraiment attention à ces personnes sans importance lorsque Yoona se rapproche de moi avec le plus beau sourire qu'elle puisse m'offrir. Habillée seulement d'un ensemble de survêtement elle reste tout de même radieuse, ses cheveux parfaitement lissés lui retombent sur le bas du dos et englobent parfaitement son visage. Ses yeux clairs en forme d'amande et son petit nez se plissent, à cause de son sourire lui donnant cet air adorable.

–Enfin arrivée, madame sait se faire attendre !

–Surtout qu'on avait plus de carburant, dit-elle essoufflée, t'aurais préféré que je me crash et pirate les ordinateurs de tes victimes depuis le paradis ?

Je rigole face à sa remarque et l'aide à porter toutes ses affaires.

–Toi ma chérie, c'est en enfer que tu finiras.

Elle s'arrête dans sa marche et me regarde faussement outrée.

–Parce que tu penses qu'un petit ange tout mignon aurait falsifié les résultats de son camarade de classe lui faisant rater son examen ? Continuais-je

–Il l'avait mérité. rétorque-t-elle en me passant devant.

Yoona a le visage d'un innocent masquant ce côté diablotin. Discrète, intelligente et sournoise sont les adjectifs propre à sa personnalité.

Nous prenons la route direction notre appartement. Durant tout le trajet nous discutons de notre soirée de vendredi soir qui risque d'être mouvementée.

Je veux du spectacle et surprendre toutes personnes présentes à cet évènement d'hypocrite. Dommage que les hommes doivent sortir leur plus beaux costumes au bras de leur plus beau trophée, faire croire qu'ils s'apprécient alors qu'ils sont juste là pour prouver leur puissance sans savoir que leur soirée est vouée à la cacophonie.

Cette soirée sera mon entrée dans leur paradis afin de le faire devenir leur pire cauchemar.

En seulement deux jours j'ai immédiatement compris à quel genre de spécimen j'avais à faire. Un monde intoxiqué d'arrogance, méchanceté et mesquineries ayant comme unique but d'être le meilleur. Peu importe si cela doit leur coûter leur dignité, les coups bas ne se comptent même plus, les amitiés sont aussi fausses que nos représentants politiques et l'hypocrisie est maître des lieux.

Lorsque je passe les barrières en dehors de cet endroit de misère, je laisse mon corps respirer l'air sain et pur de l'extérieur, par peur qu'il se laisse contaminer par leur virus apparemment transmissible par un simple regard de travers.

Le monde du travail n'est autre que de la fourberie, mais avez vous côtoyé le monde de ceux se pensant supérieur à la société ?

Vous souhaitez devenir comme eux jusqu'au jour où vous goûtez à ce goût amer, le pouvoir. Vous devenez gourmand et en voulez plus, puis vous finissez par perdre une partie de vous.

REVENGE MEحيث تعيش القصص. اكتشف الآن