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Rosália

1er étage.

2ème étage.

Plus que 8 étages, tu peux le faire Rosália.

Me voilà enfermé dans cette cage d'acier en compagnie de mon pire cauchemar. Il fait une chaleur étouffante et j'ai l'impression que les paroies ne font que de se rapprocher. Pourquoi n'y-a-t-il pas de fenêtre dans ces putain d'ascenseurs ?

-Déjà en retard pour ton premier jour ?

Je roule des yeux à sa réplique, je profite pour faire une grimace me moquant de lui comme il ne peut pas voir mon visage. Même de dos j'arrive à sentir son regard sur moi, ce qui est fortement déstabilisant.

Comme depuis toujours.

-Je ne vois pas ce que ça peut te faire de toute façon ? Réponds-je froidement.

Il ricane, sortant un son rauque de sa gorge qui me fait toujours autant effet.

-Cela m'atteint à partir du moment où je suis ton patron, Rosália.

Je ferme les yeux et bascule ma tête en arrière, déjà fatigué de ma première journée. Je souffle un "fait chier" lorsque l'ascenseur annonce enfin l'arrivée dans mon nouveau lieu de supplice.

Sans avoir le temps de congestionner mes poumons d'air, mon nouveau patron me prit de cours.

- Bienvenue Madame Reyes, commence-t-il à haute voix afin que tout l'étage puisse entendre, nous sommes ravis de vous avoir parmi nous. Je vous demanderais à tous d'accueillir notre nouvelle collaboratrice comme il se doit, toutes les filles le regardes des étoiles pleins les yeux hochant hâtivement la tête tandis que les hommes ont cet air de jalousie dans leur regard, Je vous fais un tour de notre étage ? Finit-il avec un énorme faux sourire aux lèvres.

En ce moment même tout le monde est concentré sur nous, plus particulièrement moi. Je voulais me faire petite et n'attirer l'attention de personne mais c'est peine perdue, je vois que certaines choses ne changent jamais dans leur façon de faire. Je ne sais pas où regarder, totalement paniqué de la situation. Quel enfoiré !

Je déteste que l'on me regarde, je déteste lorsque les feux des projecteurs sont sur moi. Depuis le lycée, j'ai une phobie qui est le regard des gens. J'ai l'impression qu'ils me jugent tous, se moquent, ou leur fait pitié et je hais cette position de faiblesse.

Mais grâce à ces années de travail sur moi même, je garde la tête haute et leur donne le sourire le plus rayonnant qu'ils attendent de moi. Jamais je ne montrerais ce côté faible de ma personnalité, je travaille tellement dur que même mes démons intérieurs ne m'arrêteront en rien.

-Avec plaisir monsieur Al Amrani ! Dis-je faussement enjouée.

Zacharia ordonna à tout le monde de retourner à leur occupations et commença sa visite guidée. L'entrée est spacieuse et chaleureuse, le bureau d'accueille est fait en marbre blanc, scintillant au rayons de soleil qui traverse les immenses fenêtres. C'est simple et sophistiqué. Derrière se trouvent plusieurs bureaux tout simplement séparés d'une fine paroie en tissus, ce qui les prive de toute intimité. Puis lorsque vous vous enfoncez dans le couloir de gauche, il est possible d'apercevoir les bureaux des collaborateurs bien plus grands. Les lieux me font penser au cabinet de la série Suits, tous sont entourés de paroie vitrée, ayant pour vue San Francisco.

Sur le couloir d'en face se trouve la partie restauration, ainsi que des coins détentes lorsque nous avons besoin de prendre une pause.

-Nous avons deux étages consacrés à notre cabinet, intervient mon patron, L'étage où nous sommes est la partie visible de l'iceberg. C'est ici que nous accueillons les clients, que les bureaux des avocats et plus grands collaborateurs sont. Puis il y a l'étage au-dessus qui est accessible par cet ascenseur que tu vois juste à côté de mon bureau. Seuls nous, les collaborateurs pouvons y accéder. Termine-t-il tout en me guidant vers mon nouveau lieu de travail.

REVENGE MEWhere stories live. Discover now