Entre deux

Chapitre 8 - DUNCAN - AVA

DUNCAN

J'écoute l'eau couler de l'autre côté de la porte pendant quelques minutes et me décide finalement à rejoindre la femelle dans la salle de bain. Je suis l'Alpha et elle me doit obéissance, bon sang !

La chaleur m'accueille dans la pièce et je distingue l'ombre de son corps à travers la vapeur. Ses cheveux mouillés lui tombent au milieu du dos et une odeur de savon imprègne l'atmosphère. Mon loup est à l'affût. Il la désire, il veut la posséder et la soumettre, mais l'humaine n'est pas prête à se laisser faire. Je lui ferme l'accès à mon esprit pour qu'Ava ne me sente pas arriver. Gardant mes yeux sur son dos, je retire mon jean et mon t-shirt pour me glisser nu derrière elle et la saisir par les hanches, la faisant pousser un cri de surprise et se retourner pour me faire face. Je resserre mon étreinte, ses seins frottant contre mon torse de façon impudique. Son odeur m'enivre alors qu'elle se débat pour m'échapper et je sens mon sexe durcir contre sa cuisse. Je saisis sa tête d'une main pour la forcer à me regarder.

— Ne remue pas comme ça... Grogné-je en la tenant fermement. Je ne vais pas te violer.

— Alors qu'est-ce que vous foutez à poil sous la douche avec moi ?

— Je suis ton Alpha et si l'envie me prend de prendre ma douche avec toi, je le ferai. Je n'ai pas besoin de ton consentement. Grondé-je en approchant ma bouche de la sienne.

— Ah oui, l'utilisation de la force, bien sûr. C'est tellement simple de soumettre une femme, pas vrai ? Voulez-vous que je demande l'avis à ma louve ?

Ses mains se sont posées sur mon torse et répandent une chaleur brûlante jusqu'au creux de mon ventre. Ses yeux brillent de colère et me défient.

— Tu dois comprendre que les loups de cette meute vont vouloir à tout prix te posséder. Si ce n'est pas moi, un autre prendra ma place et pas forcément de la manière la plus agréable.

— Je suis au courant de vos coutumes barbares, Jehanne m'a mise au courant, mais ce n'est pas un argument pour moi.

Mon pouce effleure sa lèvre inférieure, mais elle essaie de me mordre pour m'en empêcher. Je ris devant ses petits gestes de rébellion et fait descendre mon autre main sur son buste jusqu'à la rondeur de ses fesses. Son souffle se fait plus rapide et je rapproche ma bouche de la sienne. Lorsque mes lèvres se posent sur les siennes, elle tente de me repousser, mais je raffermis mon étreinte pour l'obliger à répondre à mon baiser. Ma langue force le passage jusqu'à la sienne jouant avec elle jusqu'à la faire gémir. Mes doigts glissent entre ses cuisses et je constate avec satisfaction que son désir est égal au mien. Je me mets alors à la caresser lentement, jusqu'à la sentir se serrer un peu plus contre moi. Quand je la sens enfin prête à m'accueillir, j'introduis mon majeur en elle et entreprends des va-et-vient pour la faire jouir.

Je lèche sa gorge, son épaule jusqu'à son sein dont je prends la pointe dressée entre mes lèvres. Je la mordille au rythme de mes mouvements entre ses cuisses. Je pourrais la posséder maintenant, mais je n'ai pas anticipé ce moment et n'ai pas de préservatif. Tant pis, ce n'est que partie remise. Je remonte ma bouche sur son épaule bien décidé à, au moins, la marquer et plante mes dents dans sa peau tendre au moment où ses chairs palpitent contre mes doigts m'annonçant son orgasme. Elle crie, la tête rejetée en arrière. Je reprends sa bouche pour étouffer sa douleur jusqu'à la sentir se détendre contre moi. Je la garde ainsi de longues minutes jusqu'à ce qu'elle finisse par s'éloigner pour se coller contre la paroi de la douche. Elle touche son épaule ensanglantée et grimace.

— Comment as-tu osé ?

Je la fixe avec arrogance sachant parfaitement que sa colère est légitime.