𝗵𝗮𝗸𝗶𝗺 𝗮𝗸𝗿𝗼𝘂𝗿 "𝗺𝗲𝗸𝗿𝗮"
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(face C)
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《 Jamais d'"je t'aime", n'est sorti de ma bouche
[...]
Depuis coeur de pierre, je nique l'amour. 》
(25sept2022-9avril2023)
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La tempe contre le mur de la salle d'attente, je patientais gentiment après avoir été sortie du bloc où un médecin avait recueilli plusieurs de mes ovocytes, dans le but de les mettre en culture juste après. J'avais regardé une tonne de documentaires à ce sujet, sur la mise en culture des gamètes et je trouvais ça impressionnant, presque trop facile même.
Alors que je commençais à doucement somnoler à cause de la nuit blanche que j'avais passé à me poser quinze mille questions, mon portable vibrant dans ma poche me tira de mon début de rêve. Grinçant discrètement des dents, j'attrapais mon cellulaire avant de froncer les sourcils en voyant le contact d'Hakim.
Il était censé être dans la salle privée où il devait remplir un tube, et pas m'appeler.
- Allô ? demandais-je soucieusement, comme si j'avais peur que ce soit une fausse blague.
- Nour, j'peux ap. mes yeux se fermaient doucement tandis que mon mari grognait de frustration.
Je savais que le recueil du sperme chez le conjoint était une étape quelque peu dérangeante pour Hakim, surtout que ça devait se faire au sein de la clinique. Il m'en avait parlé pendant des heures et des jours, me posant une tonne de questions sur la procédure. Alors que c'était tout simple.
- Hakim...
- J'essaye Hayati mais putain, c'est trop chelou. Ils m'ont filé des magazines que tu mates quand t'as quinze piges, y a un abonnement pour des chaînes salaces et pleins d'autres produits pour m'aider mais ça fait tout le contraire.
- Ça va aller, fais le vide dans ta tête.
- Tu crois que j'l'ai pas déjà fait ça ? son ton limite agressif me fit me pincer les lèvres. Dés- Désolé... Toi ça va ?
- Oui, je suis sorti et c'est bon, ils ont réussi à me ponctionner des ovocytes.
- Ça a fait mal ?
- Je n'ai pratiquement rien senti.
- T'es une p'tain de guerrière, c'est ouf.
- Toi aussi t'es un battant Hakim, c'est rien que cinq minutes, voire dix.
- Imagine y a des caméras.
- Bébé.
- Que genre, ils soient en train de tous m'observer dans une salle de contrôle, ils doivent bien se foutre de ma gueule là.
- Tu dis n'importe quoi. Il n'y a pas de caméras et personne ne te regarde. Maintenant ferme les yeux.
- Quoi ?
- Tes yeux, tu sais les fermer ?
Un long râle suivait ma question, alors que je souriais avant de quitter ma place et de me diriger vers les toilettes de la clinique, m'assurant que personne n'était là. Je me glissais dans une des cabines puis me raclais la gorge.
