Chapitre 4 - Mystérieuse voix

85 14 23
                                    

Point de vu de Joyce :


Ils sont repartis, me laissant une nouvelle fois seule dans la pénombre de ma prison. Je jure devant Dieu que je tuerais l'assassin de ma grand-mère. Comment, je ne le sais pas encore mais je tenterais par tous les moyens. Il dit ne pas être un monstre mais moi je ne vois pas quel autre adjectif lui correspond mieux !

Il voulait, moi aussi, me tuer sur ordre de son chef. Encore une chance qu'avec l'adrénaline de la peur j'ai réussie à le repousser. Car dans le cas contraire, je n'aurais pas pu survivre. Ses canines. Je m'en souviens, lorsqu'il a poussé un grognement animal, ses dents ont comme poussés subitement laissant place à deux crocs. Il ose dire ne pas être un monstre mais que peut-il être d'autre ?! Je dois m'enfuir au plus vite de cet endroit.

Je me lève, puis avec l'une de mes mains, je touche chacun des murs qui m'entoure. Je ne sais pas vraiment ce que je cherche, une issue ? Je ne pense pas que ces hommes prendraient le risque de me séquestrer dans un lieu où je pourrais m'évader. Non, ils m'ont mis dans une cave vide.

Il n'y a que de la mousse sur les murs ainsi que quelques petits cailloux aux sols. J'en ramasse autant que je peux en stocker dans les poches de ma veste. Lorsque je mets le dernier, je sens une présence dans mon dos. Une nouvelle odeur, le mélange parfait entre de l'encens et la senteur de fleurs sauvages. En fermant les yeux, j'arrive à me concentre davantage sur mon odorat. Il s'agit de patchouli, j'en suis sûre. 

Je me retourne faisant face à une femme aux cheveux longs. Son visage marqué de rides, elle me détaille de la tête aux pieds. J'ai l'impression de me trouver devant un juge. En regardant par-dessus son épaule, j'aperçois le monstre, son loup de compagnie et le même homme qui lui a ordonné de me tuer.

L'ambiance est pesante, tous ont les lèvres closes. Mon regard se repose sur la femme qui continue de m'inspecter. Ses narines se dilatent puis se rétractent, elle me renifler. Est-elle, elle aussi, une créature sauvage ? Pourquoi fait-elle ça ? Que va-t-il m'arriver ?


-- Elle ne sent pourtant rien. Affirme-t-elle en articulant assez pour que je comprenne, l'a-t-elle fait exprès ?

Elle se retourne pour s'adresser aux hommes. Je remarque alors leurs lèvres bougées mais leurs mouvements sont trop rapides pour moi. Je crains pour ma vie. Je dois partir !

Tandis que mon cerveau imagine plusieurs scénarios de fuites, de grandes flammes blanches entourent le corps de la femme. Mes yeux fixent la scène sans jamais pouvoir détourner le regard ou bien se fermer. Les flammes disparaissent peu à peu, jusqu'à ce qu'il n'y en reste plus du tout. Plus de flammes et plus de femmes.

Je n'avais jamais rien vu de tel. Seuls mes dessins animés d'enfance et les comptes que ma grand-mère me lisait pour m'endormir possédaient ce genre de magie. Les pouvoirs existeraient-ils pour de vrai alors ?

Le loup ainsi que l'homme empruntent l'escalier tandis que mon kidnapper, alias le monstre, reste là à m'observer. Je ne baisse pas le regard, au contraire. Je ne perdrais pas à ce jeu ridicule.


Où suis-je ? Je lui demande.

Je, xx xxxx xx xx xxxx, mais-

Stop, moins vite. Je le coupe dans son monologue trop rapide pour moi.    


L'homme aux cheveux bruns attaché dans un chignon, s'approche jusqu'à attraper les barreaux de ma cellule dans ses mains. Sa mâchoire est contractée, je crois que je l'ai énervé. S'il espère que je lui parle avec plus de douceur, il se met le doigt dans l'œil. Je préfère mourir que de me rabaisser face à cet homme tout sauf humain.


Elzengarde TOME 1Where stories live. Discover now