Chapitre 28 - Soirée des Lupercales-

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Point de vue de Joyce :

     Je n'aurais jamais dû le suivre. Voilà ce que me répète ma conscience. Rentrer au château aurait été une bien meilleure décision. Kieran avance en jetant quelque coup d'œil vers moi. Il doit sûrement vérifier que je le suis. Il m'est trop tard pour faire marche arrière. Nous avons bien trop éloigner. Je ne reconnais pas ce chemin. Dieu seul sais où le lycan m'emmène.

     Ma fatigue me fait perdre patiente. Je commence à en avoir marre, que me veut-il à la fin ?! D'autant plus que si je ne veux pas le perdre de vue, je dois trottiner. Je trébuche sur une racine lorsque toute patiente quitte mon corps.


Bon ça suffit, j'en ai plus que marre !Soit tu me dit où on va soit je pars ! Je m'écris après avoir frotter la terre de mes genoux.


      Le lycan se stoppe, puis se remet à me fixer dans le blanc des yeux. Je ne lâcherais pas. Même si rentrer seule dans la pénombre me terrorise, je refuse de lui laisser le choix. Pour le lui prouver, je lui tourne dos puis commence à marcher dans le sens inverse.


Argg, putain ! Je l'entends bougonner.


      Il s'est métamorphoser en sa forme humaine. Je m'arrête puis lui refait face. Sa nudité me coupe la parole.J'avais oubliée ce léger détail. Je croise mes bras sur ma poitrine et détourne mon regard. Non pas que sa sculpture ne soit pas belle à regarder, loin de là mais je refuse qu'il en sois conscient.

      Le lycan ne parle toujours pas. Il marche en long et en large. Ses sourcils froncés m'indique qu'il réfléchit. Je crois qu'il hésite à me répondre. Ses lèvres s'ouvrent pour se refermer aussitôt.


Tu as l'intention de parler ou pas ?! Je rétorque sans pouvoir m'empêcher de poser mes yeux sur ses abdominaux.


       Ne surtout pas descendre en dessous de la ceinture, je me répète. Le vent se lève, l'air se refroidi de minute en minute.Des frisson recouvrent mon épiderme.


Tu me fais chier, t'as pas idée à quel point ! Me balance t-il en me fonçant dessus.


      Je n'ai pas le temps d'analyser ce qu'il se passe. Ses mains chaudes se posent sur ma nuque. Ses lèvres fondent sur les miennes. Tous comme ses mains, sa bouche dégage une chaleur douce.Ma colère se dissipe. Je suis, sans même m'en rendre compte ses mouvements. Sa langue entre, à la recherche de la mienne. Elles dansent dans une fiévreuse. Ce baiser ne possède rien de tendre. Ace moment précis, je me laisse posséder par Kieran.

     Essoufflés par ce simple contact, nous le rompons. Le lycan pose alors son front contre le mien. Lorsque ses yeux s'ouvrent, je remarque pour la première fois un éclat de miel dansé ses iris. Je glisse mes mains tremblantes le long de son buste. Son parfum de vanille et de gingembre m'enivre. Mon corps n'as plus froid. Au contraire, je sens naître une chaleur en moi. Nous ne devrions pas. Nous nous détestons. Pourtant, je sens une envie irrépressible de me donner à lui. Je me hais et je le hais pour ce qu'il me fait ressentir. Mais sentir son entre-jambe durcir contre mes vêtements me procure encore plus de chaleur. Je ne peux m'empêcher de fermer les yeux.

     Je penche ma tête sur le côté, quand je le sens m'embrasser à la commissure de ma mâchoire. Dès que ses lèvres touchent ma peau, une pointe de chaleur me pique un peu plus. A mesure qu'il descend dans mon cou, je promène mes mains sur lui. Ses muscles sont contractés. Seul son cœur qui résonne sous ma main me prouve qu'il n'est pas qu'un tas de muscles.

Elzengarde TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant