Elzengarde TOME 1

Chapitre 32 - Retrouvailles -

Point de vu de Joyce :

      Mes pouvoirs ont pris possession de moi, je ne fais plus qu'un avec eux. Je ne suis pas comme ce peuple, ni une enchanteresse, je le sais au fond de moi. Que suis-je, reste la plus grande question dont je ne connais toujours pas avec certitude la réponse. Pourtant la vérité me paraît plus simple en me voyant projeter ses faisceaux lumineux. Mais, je suis terrorisé à l'idée que je puisse être celle que je crois.

     En me réveillant, seule dans cette grotte, la voix est venue jusqu'à moi une nouvelle fois. Elle m'ordonnait de me révéler sous ma vraie nature. Que de cette façon, je pourrais survivre. Je n'ai pas eu besoin de me servir de mes émotions pour libérer ma magie. Non, je n'ai eu qu'à respirer à me laisser transporter parce flot de pouvoirs.

     Je cours, non je fends l'air dans une rapidité qui m'est inconnue. Je ne sais où je me trouve. Tous ce que je peux dire est qu'il fait bien trop chaud. Si chaud que l'air est à peine respirable dans cette grotte. Une chance que la sortie ne se trouve plus qu'à quelque mètre de portée. Ma magie me permet de m'éclairer mais pas que, elle me guide. Je découvre avec effraie une zone dénaturé. Tous n'est que roche ici.

– Rattrapez là, il nous l'as fois vivante ! S'élève une voix rocailleuse derrière moi.

       Je ne distingue pourtant aucune silhouette en me retournant. Ce n'est qu'en levant les yeux vers les sommets de ses arbres morts que je les découvre. Deux vampires, un homme, une femme. Je sens mon sang pulsé dans mes veines. Mes jambes effleurent à peine le sol. Je dois partir, m'enfuir, me sauver.

     Pour la première fois, une odeur de mort imminente m'enivre me brouillant la vue. Je dois me montrer forte, plus forte que jamais. Je dois arrêter de me poser des questions. Je dois agir et arrêter de réfléchir. Je serre mes poings avec tant de fermeté que le peu d'ongles que je possède m'écorche les paumes. Je réussis à tant à former autour de moi une bulle de protection lorsqu'un des deux vampires me saute dessus.

     Bien que ma protection est réussi à stopper mon ennemis, elle n'as pu empêcher ma chute. Je roule – à même le sol, dans la poussière sur plusieurs mètres. Ma bulle se brise, je suis à la merci des vampires. Je termine ma chute contre un rocher,m'étourdissant au passage. Je dois continuer, je n'ai pas d'autre choix. A la vitesse de l'éclair, je me remet sur mes deux jambes,prête à reprendre ma course. Ce n'est sans comptés sur le vampire positionné devant moi me bloquant le passage.

     Je me concentre, je peux contrôler la météo. Je n'ai qu'à faire apparaître le soleil pour réduire à néant ses vampires. Même avec toute ma volonté, je n'arrive pas à faire naître le moindre rayons. Le ciel ne se dégage pas comme si de ce côté rien d'autres n'existais à part l'obscurité.

– Laisse moi te goûter, rien que ton odeur me fait saliver. Murmure une voix grave à me glacer le sang.

– Même pas dans tes rêves les plus fous ! Je réponds d'une voix hargneuse que je ne reconnais pas.

– Ho, mes dans mes rêves, je ne fais pas que goûter ton sang. Depuis des années, nous t'attendons.

– Et bien, vous allez pouvoir encore attendre.JAMAIS, je ne viendrais avec vous ! Dis-je en me laissant consumé par mes pouvoirs.

      Un cri gutturale me sort de la bouche lorsque je fais surgir du sol des lianes s'enroulant autour de mon oppresseur. Les ronces rentrent dans sa peau. Tout autre personne à sa place saignerais mais pas lui. Les vampires ne possèdent pas de sang.Cette attaque ne le retiendra que peu de temps, je dois fuir avant qu'il ne se libère. J'accours aussi vite que me permet mes jambes.Les lumières dont je suis le réceptacle brillent toujours autant.Je n'ai pas à savoir dans quelles directions allait - mes jambes,mon sang le savent. Devant moi, un rideau de pluie de lave s'abat.