chapitre 33

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Depuis le coup de fil,Nassecka ne sait où se mettre et quoi décider. Ok qui serait assez fou pour refuser l'invitation à venir diner avec la famille la plus importante du pays. C'est ce qu'elle se demande durant toute l'après midi.
Elle s'est mis devant un miroir plus de 4 fois de suite pour essayer de voir si l'un d'entre eux pourrait appercevoir son petit bidon de deux mois déjà déformer à la base. Elle ne veut pas qu'ils le sachent et encore moins que Nath pense que c'est son enfant ou qu'elle a fait un enfant dans son dos, chose ringarde puisqu'ils n'ont jamais abordés ce coté là à l'époque. Où encore qu'il pense qu'elle veut le pieger.

Fatigué de se tourmenter toute seule, une fois que tout le monde fut réuni au sein du petit salon pour regarder un concours de chant à la télé elle décide de leur dire, leur décision sera la sienne, inutile d'être égoiste sur ce coup

-J'ai à vous parler
Tout le monde se tourne vers elle en synchronie, l'intimant à faire vite et courte
-La première dame nous a invité à diner mardi au roi Henry Christophe.

Elle regarda leurs visages passées de l'étonnement à l'incertitude puis la joie puis la tristesse chez sa soeur. Se fiant à l'expression de joie qui s'affiche sur la face de son père, elle fait déjà son choix. Quitte à faire découvrir son secret rendre son père heureux dans cette periode lui enlèvera un peu de sa culpabilité.

-Qu'en dites-vous? Demande-t- elle encore.
-Toi que penses-tu? Retorque son père.
Après tout c'est toi qui travaillais chez eux.
-A vrai dire je ne sais pas vos choix seraient les miennes

Ils se regardent tous avant que la mère prend la parole et dit:

-Moi, ça me ferais grand plaisir. Sourit-elle rêveuse comme une enfant de 8 ans.
Tout le monde finit par aquiescer et elle décide d'envoyer la réponse le jour suivant soit le jour avant le jour-j .

Cette nuit là, le sommeil ne voulait pas venir, elle se retournait encore et encore dans son lit, réfléchissant à une et milles situations possible d'éviter Nathaniel, or chose impossible puisqu'il est le plus apte à respecter les decisions de sa mère. Donc certainement il sera là mais comment éviter d'échanger ne serait ce qu'un seul mot avec lui.
Voulant s'occuper, elle decide de rearranger son petit dressing tout en trouvant quelques choses à se mettre pour demain, quelque chose qui dissimulera sa forme tout en restant élégante et du tout pas douteuse. Son choix fut vite arrêter sur une petite robe jaune qui sert ses seins au maximun, à bretelles lacés sur le dos, et évasé sur le bas arrivant à mi cuisse. Elle fera l'affaire accompagné d'une paire de sandale nude sans fermeture et talon sans exageration, suffissant à donner du charme. Le tout accompagner de quelques bijoux.
Elle disposa le tout sur la banquette devant sa coiffeuse et minuit ferma ses yeux quand elle termina de tout arranger et aille se forcer à passer quelques heures de sommeil.

Il était 11 heures quand toute la famille était presque prête à partir, habitant en dehors de la ville, ils feraient mieux de déplacer une heure à l'avance pour ne pas arriver en retard en ville à cause de l'embouteillage. Nassecka quand à elle, était assise face à son miroire, triste et perdue...

-Tu as fini. Les parents attendent. Entend-elle au pas de sa porte.
-Donne moi 5 mns
-Écoutes petite soeur, c'est juste un diner de la part de quelqu'un qui t'estimes vraiement. Ces gens de la haute société ne s'attarde point sur ce qui ne les interesse pas, alors laisse pas un con te gacher ta chance. Je serai avec toi.

Elles se sourient mutuellement et Thérésa décide de faire une touche finale pour sa soeur et elles retrouvent les parents devant la maison.

-J'ai appelé un ami qui a un taxi, il va nous conduire là-bas pour le retour on avisera.
-Très bien papa. Merci d'avoir penser à ça. Repond Nassecka.
-Donc allons-y. Continua-t-elle.

La petite famille s'entasse dans le taxi et personne ne parle voulant garder le but de leur rencontre personnelle. Moins le monde en savait mieux c'est. Les ragots vont vite et ils se doutent que la presence de la famille presidentielle reste confidentielle. Le chauffeur quand à lui, tente de faire la conversation dans le but d'avoir un indice de leur presence au roi Henry Christophe tous ensemble alors qu'aucun évènement n'est annoncé et cette famille est beaucoup trop pauvre pour organiser quoi que ce soit en ces lieux. Malheureusement les ragots ne sont pas pour aujourd'hui car quelques minutes plus tard ils arrivent à destination, remercient le chauffeur avec une somme conséquente.

Rapidement un employé vient à leur rencontre et leur conduit à l'accueil en attendant que la première dame les reçoivent.

-Pas trop stresser? Questionna sa soeur doucement.
-T'inquiètes je gères. Repond Nassecka en forgeant un sourire qui n'atteint pas ses yeux.

Elle voulait rassurer sa soeur mais son coeur ne cesse de battre de plus en plus fort en imaginant toutes les scenarios possibles. Quelle sera la réaction de Nath? Est-ce-qu'il va faire comme si de rien était? Est-ce-qu'il va l'éviter? Et Daniel a qui elle n'a jamais pu repondre à ses appels. Trop de question se multipliaient dans sa tête lui donnant un mal de crane. De toute façon c'est trop tard pour rebrousser chemin car elle reconnait à l'instant la silhouette du garde rapproché de la première dame qui l'a si souvent accompagné lors de ses rares balades.

Après de courtes salutations, le garde leur demande de le suivre jusqu'à la suite du president. A chaque pas rapprochant le moment fatidique, son stresse augmenta de plus en plus.

-Après vous. Dit le garde une fois arrivé.

Ils pénètent à l'intérieure de la pièce pour découvrir une table remplie de couverts et des plats de toutes sortes puis le son d'un talon qui claque vers le sol détourna leur attention pour tomber sur la première dame, toute souriante, suivit de sa famille.

Quand à elle, ses yeux furent hypnotisés sur l'homme qu'elle se promet d'ignorer toute la soirée, impossible de détoirner les yeux sur le spectacle de cet homme si charismatique, si précis dans ses mouvements, mains dans les poches de son pantalon noir en toile lin recouvert d'une chemise blanche à carreau bleu recasser jusqu'au coude dévoilant les veines sillonant son bras, il affiche un sourire colgate à faire tomber par terre, qui, pourtant n'atteint pas ses yeux qui expriment quelques choses incapable de saisir sur le coup.

Le fils du presidentWhere stories live. Discover now