chapitre 36

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Je la regarde disparaitre derrière la porte de la salle de bain, elle est tellement belle, la grossesse la rend encore plus bandante, c'est une femme forte et ambitieuse et c'est cette femme que je veux pour combien de temps je ne sais pas mais je la veux.

J'avoue que je fais le con, mon silence c'est la seule chose qui me tient loin d'elle. Elle doit comprendre que me mentir c'est pas bien surtout au sujet de mon enfant... mon enfant...j'arrives pas à croire que c'est possible...je ne suis pas prêt à passer cette étape pourtant dès l'instant où je l'ai entendu enceinte, ça m'a foutue la rage que ce soit d'un autre et maintenant que je sais que c'est le mien, j'ai pris peur.

Et oui j'ai peur, il est arrivé si tôt alors qu'on a pas de projet ensemble, on est pas ensemble...pouuuffffff... peut être c'est le coup du destin, une autre chance de pouvoir reconquerir cette femme rapidement.

Elle ressort de la salle de bain timidement et je devine pourquoi, on va partager un lit ensemble après tant de temps mais son regard de mépris me brise le coeur.

-Prends le lit. Je vais dormir par terre. Je ne savais pas que je te rebutait autant. Dis-je amèrement pour cacher ma frustration.

Elle ne répond même pas et va se coucher. Je souffle et me pose là où elle était avant. Je l'observe s'enrouler avec la couverture et je sourie, elle a toujours aimé faire ça, se couvrir jusqu'à pouvoir plus voir sa tête. Puis je l'entend pester contre la couverture qui lui fait un truc, je ne sais quoi et je sourie de plus belle. Tout ça me manque, à vraie dire ce sont ces petits détails qui m'ont resté à la tête tout ce temps qui m'ont poussé à affirmer que j'aime cette femme. A quel point? Je sais toujours pas.

-Tu comptes passé la nuit assise?

Je suis surpris qu'elle me parle. Je la regarde froncé les sourcils puis souffler avant de s'enfoncer sous les dras.

-J'en ai rien à foutre de toute façon. C'est ton problème connard.
-C'est nouveau ça. C'est mon nouveau surnom.
-Boucle-là Nath. Je sais pas pourquoi je t'ai parlé.

Je soupire contre moi même, pourquoi je suis énnervé qu'elle ne m'est rien dit alors que je comprend la situation et je veux tout arranger. Je devrais saisir cette perche pour converser en adulte mais je suis trop rancunier.

-Faut qu'on parle. Dis-je
-J'ai sommeil.
-Mais...
-Tu sais que je dors pour deux maintenant.
-Merci de me le dire, je ne savais pas. Dis-je ironiquement.
-Quand je serai dispo, je te ferai signe. Bonne nuit... et puis c'est ton lit, tu peux venir à condition que ta peau ne touche point la mienne. J'y suis allergique.

Je sourie sans qu'elle me voit et me dirige vers le lit. Heureux de trouver quoi la faire parler.

-Depuis quand t'es allergique à mon corps. Tu sais que c'est ce corps que t'as touché qui t'a fait ce bébé.
-Ah! Tu reconnais maintenant que tu m'as fait un bébé.
-Je dis juste mon corps pas moi.
-Espèce de bipolaire, va.
Je ris cette fois de bon coeur, la regardant bouder.
-Un coup tu boudes, un moment après tu ris comme ça.
-Serieusement j'y crois toujours pas...que...c'est possible. Que c'est de moi
-T'es pas obligé d'y croire.
-Est-ce que tu sais la date de conception.
-Tu penses que je peux te pieger avec une grossesse.
-Je dis pas ça mais tu es tombé amoureuse de moi alors que c'était interdit...
-Je comprends où tu veux en venir. Rien à foutre de ce que tu penses. Bonne nuit.
-Je...je...

Je la voie prendre ses écouteurs, les enfoncer dans ses oreilles et se recoucher. Le message est passé. J'ai encore mal parler.
J'éteins les lumières, je laisse une espace entre nous et je fermes les yeux.

Quelques temps plutard, je sors du lit incapable de trouver le sommeil, je prends mon téléphone et je rentre dans la douche pour pas que la lumière réveille Nassecka. A destination, je l'allumes et vois 2h afficher. Je passe une main sur mon visage et part me coucher. Je m'approche d'elle et la prend dans mes bras, éspérant trouver ma dose de sommeil chez ma bouée comme au bon vieux temps. Rapidement nos corps s'enmêlent comme ci chaque partie de nous savaient où est leur place. Je soupire de bien être, un sentiment d'appaisement me gagne et je ferme les yeux. Même si je vais le payer demain. Force à moi.

Le fils du presidentWhere stories live. Discover now