chapitre 37

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       Je sens une petite secousse sur mon thorax, puis sur mes bras. J'ouvres les yeux et mon coeur se réchauffe, son visage face à moi, contrarié certes mais c'est plaisant.

-Tu peux me lacher?
-Bonjour à toi aussi.
-Bonjour, lache moi maintenant.

Je souffles et la relache, j'espérais pire. Elle se lève en trombe et cours jusqu'à la salle de bains où je l'entends pousser des petits gemissements de douleur. Je me précipites à sa suite et la trouve à genou, pencher sur la cuvette vomissant ses tripes. Je commence à paniquer, ne sachant quoi faire ni ce qui provoque ça. Je l'observes les mains moites. Quand elle eut finit, je la relève et la conduit au lavabo pour passer un peu d'eau sur son visage, elle me regarde faire sans bouger, après elle prend son brosse à dent, brosse les dents. Je reste près d'elle jusqu'à la fin puis on sort, elle toujours dans mes bras. Je l'aide à se recoucher.

-Mercii. Dit-elle faiblement.
-Ça va mieux? Je dois t'emmener à l'hopital.
-Non,j'ai l'habitude maintenant. Ça va aller.
-L'habitude? Dis-je en haussant les sourcils
-Oui, la grossesse me donne des nausés tous les matins. Avant j'en avais après chaque repas.
-C'est normal ça?
-Ça t'interesse vraiement?
-Tout de toi m'interesse.

Nous nous regardons tendrement puis elle tourne son regard.

-Je n'ai fréquenté personne lorsqu'on était ensemble. Avec toi c'était naturel, tout venait subitement sans arrière pensée, lorsque je t'ai dit que je t'aimais, ça s'est sortis tout seul  et je ne savais pas que j'étais enceinte. Avant je pensais que c'était dû au stresse, à la déprime. Je ne te caches pas que ça m'a fait mal que tu n'ai rien dit après, tu ne m'as ni appellé ni écrit. Puis à mesure que les nausés continuèrent quotidiennement j'ai fait le test et tout a chamboulé. Je ne pouvais pas décidé quoi faire, j'aime ce qui grandit en moi, pour rien au monde je l'avorterai. Heureusement que ma soeur était de bons conseils. Je ne te demande pas de nous accepter mais c'est ton enfant ça c'est sur. Tu peux faire un test d'ADN à sa naissance. Puis ça ne t'enfages à rien avec moi.

Je la regarde ému, elle est trop forte, l'entendre me dire toutes ces choses réchauffe mon coeur, au moins je sais qu'elle m'aime malgré tout. Incapable de resister, je plonge en face d'elle qui est assise sur le lit. Je m'accroupie face au lit et caresse son petit ventre encore plat.

-Pardonne-moi pour tout ce que j'ai dit, j'étais en colère, j'ai eu peur que je te perdes pour de bon. Dès l'instant que ton père a parlé de bébé je me suis vu près de cet enfant, même si je n'ai pas été son père je l'aurai aimé parceque le but de ce diner c'était avant tout de te revoir, te parler et apprendre à t'aimer si tu voudrais encore de moi.

-C'est pour ça que tu étais faché?

-En parti oui, puis je t'ai voulu car si tu n'étais pas venu au diner tu ne m'aurais jamais parler de mon enfant. Tu l'as dit toi même.

-Pardonne-moi. J'avais peur de ta réaction après tout tu m'as laissé tomber.

-A propos de ça, je suis vraiement désolé...hum-hum..., je veux que tu me reviennes, toi, ton corps et cette fois ton coeur.

Elle se mit à pleurer, je passe mon pouce pour recueillir ses larmes puis embrasse son menton.

-Pardon, je crois que les hormones font des siennes.

Je ris et je l'embrasses, j'embrasses ses lèvres qui m'ont tellement manqué, un baiser chaud, agréable et possessif. Un mélange de regret, d'amour, de passion remplie d'espoir..un mélange explosif.

Je bascules sur le dos l'emportant avec moi, je cesse de l'embrasser, nos fronts collés , on se regarde en souriant. Je la serre contre moi.

-J'ai plus envie de te lacher. Dis-je
-Va falloir qu'on se lève.
-Il est 6h Nasse, on peut rester là jusqu'à 8h
-D'accord mais je dois rentrer j'ai pas de vêtements ici.
-Je te ramènes après manger
-Ça me va.

Le fils du presidentWhere stories live. Discover now