Chapitre 151 : Mauvaise nouvelle

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Cammy rendit son corps multiple, le séparant en deux entités. L'enveloppe charnelle qui affrontait Steve mourut, tandis que l'autre, sous forme de bébé, réussit à s'enfuir. Seules Rose et Sonya furent mises au courant.

Al, Berthold, J, Daisy, Agiel, Kerry et Barry se firent capturer.

***

Une heure après la bataille...

L'atmosphère est suffocante à l'intérieur de la prison souterraine. Un silence de mort règne. Ce que craignait Al s'est produit. Tous ses compagnons l'ont rejoint dans sa cellule. Hormis Cammy et Daisy.

L'absence de cette dernière est inquiétante, car elle aussi s'est fait kidnapper. En espérant que l'utilisatrice de virus soit toujours vivante, les compagnons prient pour que Cammy ait au moins réussi à s'échapper.

Soudain, une silhouette imposante fait son apparition, l'épaule chargée. C'est Jack.

Sans montrer la moindre émotion, ni prononcer aucune parole, il ouvre la cellule et jette le cadavre de Cammy.

Al, Berthold, Agiel, Kerry, Barry et J écarquillent leurs yeux, refusant de croire ce qu'ils voient. C'est forcément un rêve. Ou plutôt un cauchemar. Un calme glacial s'installe durant d'interminables secondes.

« Tu mens ! s'écrie soudain Agiel, la gorge nouée. Ce n'est pas Cammy. Tu crois qu'on va avaler cette supercherie ?!

— Libre à toi de te conforter dans le déni » rétorque Jack, un sourire mauvais sur les lèvres.

Berthold s'approche du corps. Bien que la senteur désagréable du sang s'y mêle, il reconnait facilement l'odeur de Cammy. C'est bien elle.

Il serre ses poings, mord ses lèvres jusqu'au sang. Toutes les artères de son corps sont gonflées par la rage. La réaction du garçon ne laisse plus de place au doute. Cammy est morte.

Al fronce ses sourcils, contracte sa mâchoire. Il expulse sa haine à travers une respiration si bruyante qu'elle résonne dans tout le sous-sol. Kerry, Agiel et Barry pleurent à chaudes larmes. Le cœur de chaque compagnon est au bord de l'explosion.

« Où... où est Daisy... ? questionne Agiel, la voix brisée.

— On ne lui a rien fait de mal, affirme Jack en ramassant le corps. C'est tout ce que vous avez besoin de savoir. Bien... inutile de vous expliquer pourquoi vous êtes là. Vous connaissez déjà tout de cet endroit. Sur ce, bonne soirée. »

Satisfait de les avoir anéantis pour son simple plaisir, l'usurier s'en va en souriant. Il glousse ensuite. Enfin, il rit à gorge déployée. Si fort que ses ricanements sont encore audibles après qu'il a disparu.

J baisse la tête et soupire de dépit.

Oggy, n'ayant rien raté de la scène, ne réagit pas. Ne parler à personne, ignorer tout le monde. C'est le meilleur moyen de supporter cet enfer.

Soudain, Berthold se lève et se dirige vers la porte.

« Où est-ce que tu vas ? maugrée Al.

— Ne me parle pas. Pourquoi tu fais comme si on était potes ? répond le garçon tout aussi sèchement.

— On n'est pas potes, mais...

— Je n'ai plus rien à voir avec vous. Je vais trouver un moyen de détruire ces types. Mais en attendant, si je rencontre l'un d'entre vous dans l'arène, je serai sans pitié, c'est clair ? » affirme l'adolescent.

Berthold passe sa main sur son front. Sa fureur lui donne la migraine. Le liquide salé brouille sa vue, pique ses yeux. Il continue son monologue méprisant :

Split : Seconde PartieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant