Lecture - L'écriture de vivre

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Bonjour-Bonsoir

Aujourd'hui, je vais vous raconter un peu ma vision de la vie en société.

Bonne Lecture ! :)

***

Au milieu d'un monde où tout va vite, où les gens vivent au rythme de la 4G et des courriers instantanés, sur mon cahier, j'écris.

Au milieu des nouveaux citoyens du monde, au milieu des lettres expresses et amputées de leurs consonnes obsolètes, j'écris.

Je sais qu'il est l'heure des temps nouveaux, qu'il est l'heure d'oublier le temps de l'amour des mots. Mais moi j'écris, j'écris sur ce qu'il y a de plus beau. Se donner au papier, offrir ses personnelles idées. J'écris.

J'écris sous le hublot d'une vie devenue bateau.

Cette vie devenue bateau m'exaspère et m'emprisonne. M'exaspère par son répétitif entrain, m'emprisonne par son répétitif besoin. Le besoin des cerveaux et de leurs mains. Et quel besoin ! Je vous le demande, quel besoin ?

Le cerveau réceptif des citoyens, l'innocente demande des citoyens, me répondront les anciens.

La vie au XXIème siècle a des besoins, des besoins devenus inhumains.

Aujourd'hui, se nourrir est secondaire, et vivre avec bonheur est tertiaire. L'invasion des technologies a eu raison de notre vie... Mais qu'est ce qui est primaire, maintenant ? L'internet, évidemment.

Et c'est ainsi, avec des révoltes plein la tête, que je découvre le monde, et la vie, celle d'aujourd'hui. Et devant elle, j'écris.

Et puis, au milieu de cette consommation, au milieu de cette nouvelle communication, ce cache le travail. Le boulot, pour familiariser, le taf pour abréger. Et quel travail ! Je vous le demande, quel travail ?

Celui de la terre ou celui de l'urbanisation ? Celui du petit marché ou du commerce international ? En tout cas, celui qui bat au cœur de la civilité, qui nous éloigne de l'animal.

Celui qui fait l'être humain, celui qui croise nos chemins. Mais, que choisir ? Celui de l'ancien ou du nouveau monde ? Je ne sais pas, alors j'écris.

Celui de ces hommes là, devant moi, réunit les deux. La modernité des ordinateurs mélangée à l'odeur du feu. Ils sont deux, assis devant moi, les bottes et les cottes encore terreuses. Et ils tapent, sur leur claviers, ils tapent. Leurs doigts volent, ils commandent des cafés. Ils travaillent, et moi j'écris, sur le feu et leurs vies. Et sur la terre aussi, n'oublions pas la terre, pardi ! La terre de leur patron semble fertile. Les ordinateurs calculent les rendements, les travailleurs foisonnent les champs. C'est que le travail des paysans construit le vivant, celui de l'ordinateur apporte l'argent.

L'argent... J'en parle, de l'argent ? Quel besoin l'argent, quel besoin ! Quel besoin ? Je vous le demande. Des bouts de papier et de métal qui font allécher notre côté du mal. Le mal de l'être humain. L'argent, la récompense de notre sueur versée, la carotte et le bâton des salariés. Mais c'est qu'il faut de l'argent pour se nourrir ! C'est vrai, j'oubliais, il faut de l'argent pour vivre.

En fait de l'argent, ça se cuisine comment ?

Et j'entends mes parents ! Le sermon légitime des parents, qui ne veulent pas que la chair de leur sang, au boulot se saigne à blanc. Bien étudier pour bien travailler ; puis bien travailler pour plus travailler. Et en griffonnant ces mots insensés, j'entends encore mes parents hurler : les études sont primordiales, pour ne pas se casser le dos à laver le linge sale !

Mais mes chers parents, je ne veux pas travailler pour être exploitée, je veux vivre ! Je ne veux pas vous déshonorer, je veux écrire ! Cependant, il me faut de l'argent...

De l'argent, de l'argent... vous n'avez que ce mot à la bouche ? Il ne m'est pourtant très alléchant ! Mais j'ai cru comprendre que dans notre société, c'est la cellule souche...

Bon, il me faut de l'argent vous dites ? Pour acquérir le dernier Iphone 6 ? Ah non, pour manger ! Pardon, j'avais encore oublié... Excusez-moi, mais pour l'instant, je vais écrire, sur ce bout de chiffon. Lui au moins, écoute ma réflexion.

Et le serveur du café s'approche de moi, et me sollicite à commander. Pour le repas, je vais juste me contenter d'écrire, et de dévorer ce livre, là, celui que vous voyez sur la table. Et puis comme dessert, je vais me prendre, les « Quatre Saisons de Vivaldi ». On m'a dit que c'était très joli. Et en même temps, bien sûr, j'écris.

J'écris, oui j'écris, parce que c'est ma vie. D'accord, je ne gagne pas d'argent, juste un sourire d'enfant. D'accord, je ne vis pas comme vous, j'aime être unique et faire des jaloux.

J'écris même si je dois mourir au bout du chemin,

J'écris même si mon avenir joue à l'équilibriste.

J'écris, je me foire et j'étudie. Que j'aime les jeux de pistes

Qui me font danser entre plusieurs destins.

12.11.15 ; 00h20

FeuFoLex

Alexane



Cher journal, la vie et des questions.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant